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Le personnage de DON JUAN chez Molière

Publié le 18/09/2010

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Tout d’abord, on peut considérer  Dom Juan comme un archétype du libertin. Il  est contre la religion officielle, le christianisme ; il va adapter les valeurs sociales de la noblesse dans la séduction : « sa guerre est la guerre de l’amour « et, il va mettre en doute les valeurs de son siècle. On remarque qu’il est contre la religion dès le début, via son valet, qui fait l’éloge d’une substance interdite par  l’église, le tabac. Par la suite, Dom Juan est à nouveau contre la religion lorsque Sganarelle insiste pour savoir ce qu’il croit et fini par arriver à la conclusion suivante : « Voilà un homme que j’aurais bien du la peine à convertir «. On constate l’utilisation du verbe « convertir  «  qui veut dire  amener quelqu'un à la religion, précéder de terme « peine « qui indique que ce serait un souffrance de tenter de convertir Dom Juan à la religion chrétienne. Il a donc des idées bien fabriquées ce pourquoi il serait difficile de le convaincre de les contredire.  Lorsque que Dom Juan aperçoit pour la première fois la statue du Commandeur,  il a pour réaction : « Parbleu ! Le voilà bon «. L’expression « le voilà bon « était très employée par les libertins du XVIIème siècle. C’était la première impolitesse du libertin à l’égard d’un mort. Dom Juan emploie une formule impolie lorsqu’il rencontre un mort, c'est-à-dire qu’il s’oppose à la religion. Mais encore on revoit son opposition face à  l’église dans le troisième acte lorsque Dom Juan s’explique avec le pauvre : « tu n’as qu’à voir si tu veux gagner un louis d’or ou non : en voici un que je te donne, si tu jures. Tiens : il faut jurer «. Il oblige le pauvre, qui caractérise Dieu, à jurer : « il faut jurer « ;  ce qui serait un pécher dans la situation dans laquelle il se trouve.  Le verbe devoir montre bien que c’est une obligation. Dom Juan est donc contre la religion puisqu’il demande de commettre un pécher à quelqu’un d’autre.  Ensuite, on s’apercevra dans l’acte cinq avant de s’élancer dans sa tirade rhétorique qu’il garde toujours les mêmes idées sur la religion : « mes sentiments sont toujours les mêmes «. Le mot « sentiments «, dans le sens opinion en matière de foi, nous montre effectivement que Dom Juan est contre l’église, ce qui ne changera pas jusqu’à la fin de l’œuvre.  Durant cette tirade rhétorique, Dom Juan dit durant son explication sur ce qu’est l’hypocrisie et à quoi elle peut servir : « qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion «. Cette phrase est l’explication de ce qu’il vient de faire avec son père. Il a donc employé l’hypocrisie pour se protéger de la religion de laquelle tu ne peux te séparer une fois convertie. De plus on remarque un champ lexical de la protection : « bouclier « et « manteau «. Il emploie ce champ lexical pour nous faire comprendre qu’il faut se protéger de la religion même si cela peut paraître difficile.

Dom Juan est également un « épouseur à toutes mains « comme le dit Sganarelle, son valet.  Il passe toute l’œuvre à essayer de conquérir des femmes : «  je ne vous dirai point que je suis toujours dans les mêmes sentiments «. Dom Juan avoue ici qu’il aime changer d’amour. On remarque cela grâce à l’emploi de la négation et du verbe « dire «. De plus, le terme « sentiment «, pour une femme, vient montrer qu’il ne garde pas tout le temps les mêmes affections amoureuses mais qu’il aime bien changer de femme. Ensuite, on a également le libertinage en vers l’amour dans la phrase suivante : « la paysanne que je viens de quitter répare ce malheur «. Dom Juan vient de quitter Mathurine qu’il  a rencontré après avoir naufragé. Il vient donc de rencontrer une femme qui n’est pas de sa classe sociale, et celle-ci à réussi à séduire un noble. Le terme malheur, voulant dire un événement douloureux montre donc que Mathurine à réussi à réparer une douleur de Dom Juan grâce à la séduction. Par la suite, on rencontre à nouveau cet aspect séducteur chez Dom Juan : «  d’où me vient, la belle, une rencontre si agréable «. On a l’impression que Dom Juan, à chaque fois qu’il rencontre une femme est séduit par celle-ci. Molière emploie le mot  « rencontre « suivit de l’hyperbole « si agréable «, pour montrer que c’est une rencontre qui a beaucoup plu à Dom Juan. Après une conversation entre Dom Juan et Charlotte, où il ne fait que l’éloge de cette paysanne il dit : « je vous aime de tout mon cœur «. Cette expression veut dire que Dom Juan aime passionnément Charlotte, preuve qu’il aime plusieurs personnes à la fois, puisqu’il aime Charlotte ainsi que Mathurine de manière égale. Pendant la pièce Dom Juan avoue qu’il aime « la liberté en amour «. On confirme donc ce que l’on imaginait, Dom Juan est bien un libertin en vers l’amour. De plus, on a également la phrase suivante qui vient compléter l’idée précédente : « j’ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m’attire «.  L’emploi de l’expression « pente  naturelle« indique que Dom Juan à une tendance qui vient de la nature, c'est-à-dire que ce n’est pas lui qui l’a voulu se laisser séduire. En plus on a par la suite l’utilisation de « laisser aller «. Il y a donc une négligence de la part de Dom Juan à se laisser séduire, qui en plus appartient à sa nature. D’ailleurs, après avoir quitté Done Elvire dans le quatrième acte, scène six, il dit : « Sais-tu bien que j’ai encore senti quelque peu d’émotion pour elle «. Il a donc à nouveau été un peu séduit par celle-ci : « émotion «. Ce terme veut dire que Dom Juan à ressentit une sensation agréable en apercevant Done Elvire. Il passe donc d’un acte où il s’intéresse à des paysannes, à, à nouveau s’intéresser à son ex-épouse. 

On s’aperçoit également que Dom Juan est un noble intellectuel. Or, les libertins étaient généralement des gens qui connaissent beaucoup de chose, des gens culte, ce qui leurs permettaient d’avoir des idées très claires et pertinentes.  On remarque de manière logique que c’est un intellectuel à sa façon de parler, et d’employer un vocabulaire soutenu : « Quel homme te parlait là ? Il a bien l’air, ce me semble, du bon Gusman de Done Elvire ? «. Dom Juan utilise une gradation dès son apparition dans la pièce : « il a bien l’air, ce me semble, du bon Gusman de Done Elvire ? «. D’abord il croit, puis le reconnaît réellement. En plus il utilise le terme « bon « voulant dire brave en langage soutenu. À part l’utilisation de vocabulaire soutenu de la part de Dom Juan, il a de bonne connaissance sur les médecins. Il  est contre les médecins : «ils n’ont pas plus de part que toi aux guérisons des malades, et tout leur art est pure de grimaces «. Il trouve que le travail que font les médecins n’est pas une science mais un art, or afin d’arriver à cette conclusion il doit avoir de bonne connaissance sur ceux-ci. En plus on remarque durant cette discussion que son valet connaît la science. Dom Juan a apprit à son valet la science puisque c’est lui qui la « formé « : « vous ne croyez pas au séné, ni à la casse, ni au vin émétique ? «. Son valet connaît des noms de remèdes médicaux même s’ils on tous les mêmes objectifs. En plus, on voit la connaissance de Dom Juan en médecine dans la phrase suivante : « c’est une fluxion qui lui est tombée sur la joue. Vite, une lancette pour percer cela. «.Il utilise du vocabulaire médical : « fluxion «, afflux de sang ou d’autres liquides en certains tissus (selon le petit Robert). Et ensuite, « lancette «, qui est petit instrument de chirurgie fait en acier fort pliant et pointu, qui sert principalement à ouvrir la veine (selon le petit Robert). Dom Juan à donc des connaissances médicales, ce qui était rare au XVIIème siècle, même pour les nobles. A part ses connaissances en médecine, on s’aperçoit que c’est un intellectuel lorsqu’il fait la tirade sur l’hypocrisie : « l’hypocrisie est un vice à la mode «. Il connait les habitudes de son époque et en a sa propre opinion.

 

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