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Le personnage de Mahomet, ou Mohamed

Publié le 20/04/2010

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Abou al-Qasim Mohamed ibn ‘Abd Allah ibn ‘Abd al-Mouttalib, est le patronyme complet du Prophète de l'Islam, Mohamed. Le nom mohamed dérive du verbe hamada, qui signifie "louer", "glorifier". L'hagiographie musulmane lui en donne un autre, Ahmed. Elle s'appuie sur un verset coranique où Mohamed est annoncé par Jésus comme un futur prophète : "[Évoque] Jésus, fils de Marie, quand il dit aux fils d'Israël : Je suis l'envoyé de Dieu auprès de vous [venant] confirmer ce qui, de la Thora, est antérieur à moi et annoncer un messager qui viendra après moi, dont le nom sera Ahmed" (sourate as-Saff, LXI, 6). Dans les langues européennes, on entend souvent d'autres noms : ainsi, Mahomet est l'altération de Mohamed et on a vu aussi Mahommed, Mahound, Mehemet, Mahowne et Machomet.

Mahomet ou Mohammed est né vers 570 à La Mecque, dans la péninsule arabique. Orphelin de père à sa naissance, il perd sa mère à l'âge de 10 ans. Il est recueilli par son grand-père qui meurt deux ans plus tard. Son oncle Abou Talib devient son tuteur et l'emmène dans ses voyages avec son fils Ali. Un jour, en route vers la Syrie, ils rencontrent Bahira un moine chrétien qui, ayant vu Mahomet en songe, le reconnaît et s'écrie « Tu es l'envoyé de Dieu, le prophète qu'annonce la Bible «.

« Dès le VIIIe siècle, les hagiographes musulmans rapportent des faits troublants qui tendent à montrer qu'une grandebaraka illuminait les faits et gestes de Mohamed, bien avant qu'il ne perçoive le wahyi, cette inspirationsuprasensible à caractère divin, base de la Révélation. Les musulmans disposent d'un immense corpus apologétique qui détaille la vie et l'oeuvre du Prophète.

La rédactionen a été confiée aux proches Compagnons et, plus tard, aux meilleurs biographes.

Appelée Sira, diminutif del'expression arabe Sirat ar-rassoul, qui signifie "La Conduite/Vie du Prophète", cette apologétique est également labase logique de la sounna (Tradition), autrement dit la "voie médiane" et consensuelle de l'orthodoxie.

De quois'agit-il exactement ? La question est d'importance, car, tout de suite après le Coran, la sounna est, aux yeux de laplupart des musulmans, une source non négligeable du droit.

Le hadith est toute parole, réflexion, attitude ouremarque émanant du Prophète et authentifiée comme telle par une chaîne de témoins auditifs directs.

C'est à la findu viiie et dans le courant du ixe siècle que six recueils de hadith, considérés comme "authentiques", furentconsignés.

Deux d'entre eux, le Sahih de Bokhari (810-870) et le Sahih de Mouslim ibn Hajjaj (816-875), ont unprestige supérieur à tous les autres.

Enfin, les musulmans tiennent en très haute estime des théologiens éruditscomme Abou Hanifa, l'imam ach-Chafi'i, Ibn Hanbal, At-Tirmidhi, Abou Dawoud, Ibn Maja, An-Nasa'î, an-Nawawi etMalik ibn Anas, qui ont vécu entre le viie et le XIIIe siècle, et ont laissé de précieux écrits comme le célèbre ouvrageintitulé al-Mouwatta de Malik ibn Anas. En tant que "messager de Dieu" (rassoul Allah), Mohamed est, aux yeux des musulmans, le "sceau des prophètes".En effet il parachève la tradition monothéiste inaugurée par ses grands prédécesseurs, Adam, Abraham, Moïse etJésus : "Muhamed n'est le père d'aucun homme parmi vous, mais il est le Prophète de Dieu ; le sceau des prophètes5" (Les Factions, XXXIII, 40). Fondateur de l'islam, Mohamed est un prophète universel et un législateur.

Son paraphe c'est le Coran, la révélationdont il a été chargé ; son message c'est la fidélité à une Parole divine inaltérable ; sa mission c'est l'établissementde la paix sur le monde. Chef de guerre et fin stratège, il met un terme à sa mission quelques semaines seulement avant sa mort après avoircombattu plus de vingt années durant le polythéisme de ses ennemis, essuyé nombre de trahisons et revers,converti un grand nombre de païens et affranchi des dizaines d'esclaves.

Dans le souvenir des musulmanscependant, la bataille de Badr du nom d'un lieu-dit du sud de Médine, qui a lieu le 17 mars 624, sonne le glas del'Arabie païenne, car pour la première fois une poignée de musulmans allait défaire l'armée de Qoraïche, forte deplusieurs centaines de soldats bien entraînés.

Le 4 décembre 656, une autre bataille mémorable, la bataille dite du"Chameau", se déroula entre ‘Ali, futur quatrième calife et deux grands chefs ennemis, soutenus par ‘Aïcha.

Elle futremportée par ‘Ali. Mohamed prononça ses dernières paroles publiques sur le mont ‘Arafat, lors d'un pèlerinage d'adieu, à l'endroit mêmeoù, tous les ans, les musulmans se rendent en masse pour remplir l'une des cinq conditions de leur foi, le hajj.. »

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