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PETITE ANTHOLOGIE DE LA POESIE FRANÇAISE - Préface

Publié le 15/02/2012

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poesie

La mélancolie initiale cède la place à la rêverie. Il croit halluciner cette apparition rédemptrice qui est pour lui la clé de l'absolu et une forme d'apaisement salvateur. Pour clore cette anthologie, un triste poème mais cependant rattrapé par la jouissance du style d'écriture -inspiré par Pétrarque- que procure celui de Louise Labé. A l'âge de 16 ans, elle rencontre Olivier de Magny, un ami de du Bellay dont elle s'éprend profondément, mais est vite désillusionnée après que celui ci la quitte, et tombe dans un profond désarroi. Le sonnet "Je vis, je meurs " apparu dans son recueil "Elégies et sonnets" met en avant un lyrisme maitrisé avec délicatesse. Elle décrit la passion, et la douleur, due à la séparation de l'être aimé. Sans amour l'humanité n'est pas. Ainsi, la poésie s'apparente donc au reflet de l'humanité. Il est la plupart du temps le fondement de l'existence de tout être. L'amour est le sentiment qui véhicule le plus de passion, de déraison. Il peut pousser à la folie, plonger quelqu'un dans un désarroi profond,  mais par-dessus tout , il contribue à trouver la clé de l'absolu.

poesie

« l'ivresse amoureuse.

C'est la séparation avec l'être cher qui alimente ce souvenir de l'amour poétique qui conduit le poète às'interroger sur le désir de soi.

"Mon coeur parle à une flamme renversée".

Une flamme se consume, détruit en brillant,lentement mais consciencieusement.

Une flamme renversée donne naissance à quelque chose, elle est source de création,fait apparaître ce qui n'existait pas.

Le coeur est lieu de la sensibilité par excellence, il crée un pont, un lien entre le réel etl'imaginaire, la réalité de son coeur palpitant, et l'imaginaire de la flamme créatrice.

Ce premier calligramme est une figurepour comprendre le fonctionnement d'Apollinaire en tant que poète.

En ajoutant les deux autres calligrammes de ce poèmeanticonformiste, ces trois objets forment une sorte d'autoportrait, une image qui fige l'instant d'un regard introspectif.Guillaume Apollinaire est prisonnier du miroir, de l'apparence, piégé sous le regard d'autrui.

Mais l'image qu'on ne croit êtreque reflet d'un objet réel est le réel.

Il est vain de vouloir se retourner pour approcher une réalité plus "vraie" que celle qu'onvoit.

Pour continuer dans le romantisme et ce thème de la tristesse due à la perte de l'être cher, je vous propose de découvrirdeux autres auteurs.

Le plus célèbres des deux car membre des figures du romantisme n'est autre qu'Alphonse de Lamartine,qui dans sa poésie lyrique incarne une idéalisation de la nature.

Dans son recueil "méditations poétiques " qu'il publia en1820, figure le poème " Isolement " qui remporta un franc succès.

Le titre annonce d'emblée que le poète est en période declaustration, due à la perte de Julie Charles, une femme mariée qu'il rencontra deux ans auparavant, emportée par latuberculose.

Ce paysage digne d'une carte postale attirante qu'il met en place est un choix judicieux qui présente lamontagne comme un lieu propice à l'élévation autant physique que psychologique.

On peut aussi noter l'emploi du "je",caractéristique fondamentale du romantisme.

Cette première personne désignerai paradoxalement tout le monde, bien quece "je " soit la plupart du temps un "moi" de douleur.

Ces revendications personnelles finissent donc par toucher tout lemonde.

Le dernier poète romantique présent dans cette anthologie est Gérard de Nerval dont la vie fut partagée entre lesinstants de folie et de lucidité, dus à sa fragilité psychique depuis le décès de sa mère pendant son enfance, et le labyrinthede l'amour impossible qu'il pris avec l'actrice Jenny Colon.

Le recueil poétique le plus délicieux de l'auteur reste selonl'opinion général et le mien "les Chimères " publié en 1854.

Cela tombe plutôt bien car le sonnet sélectionné avec soin faitparti de cet ensemble d'expériences en vers.

Dans le chef-d'oeuvre "El desdichado", il résume les illusions d'un passé disparuen mêlant adroitement mélancolie, angoisse, mystère, et quête de la femme idéale.

Même si Pierre de Ronsard ne fait paspartie du mouvement romantique, on ne peut contester le fait qu'il fait partie de l'élite des poètes, étant même décritcomme " Prince des poètes et poète des princes".

En 1555, Ronsard tombe éperdument amoureux de Marie Dupin, une jeunepaysanne qu'il qualifiait de " fleur angevine de quinze ans ", qui le convaincu d'abandonner la relation compliquée qu'ilentretenait avec Cassandre.

Marie disparait, et au même moment, le Roi Henri III perd lui aussi sa maitresse.

Celui cidemande donc à Ronsard d'écrire un poème pour cette circonstance.

Le poète s'exécute, et rédige tristesse le poème "Comme on voit sur la branche " dans lequel il compare les défuntes à une rose.

Pour continuer sur la lignée des poètes quiexcellent dans leur vocation, je nomme Stéphane Mallarmé, adepte des mouvements du symbolisme et del'impressionnisme.

Sa manière est en effet celle des peintres impressionnistes : au lieu de décrire les objets, il exprimel'effet ressenti devant eux.

Ainsi, son poème "Apparition" issu du recueil "Premiers poèmes" publié en 1863 en l'honneur desa fiancée, et de celle de son ami Cazalis; est une succession d'impressions dont l'ensemble compose une atmosphèresuggestive.

Le poète s'abreuve du souvenir de la femme aimée dont le baiser était une bénédiction.

La mélancolie initialecède la place à la rêverie.

Il croit halluciner cette apparition rédemptrice qui est pour lui la clé de l'absolu et une formed'apaisement salvateur.

Pour clore cette anthologie, un triste poème mais cependant rattrapé par la jouissance du styled'écriture -inspiré par Pétrarque- que procure celui de Louise Labé.

A l'âge de 16 ans, elle rencontre Olivier de Magny, un amide du Bellay dont elle s'éprend profondément, mais est vite désillusionnée après que celui ci la quitte, et tombe dans unprofond désarroi.

Le sonnet "Je vis, je meurs " apparu dans son recueil "Elégies et sonnets" met en avant un lyrisme maitriséavec délicatesse.

Elle décrit la passion, et la douleur, due à la séparation de l'être aimé.

Sans amour l'humanité n'est pas.Ainsi, la poésie s'apparente donc au reflet de l'humanité.

Il est la plupart du temps le fondement de l'existence de tout être.L'amour est le sentiment qui véhicule le plus de passion, de déraison.

Il peut pousser à la folie, plonger quelqu'un dans undésarroi profond, mais par-dessus tout , il contribue à trouver la clé de l'absolu.

Il n'y a que la poésie pour extérioriserl'intensité de ce que l'on ressent.

L'homme étant un être sensible , social, romantique et perturbé, la poésie est le meilleurmoyen d'exprimer ces états d'esprits changeants.

De plus, la poésie romantique a toujours été le plus noble , le plus intime etle plus attendrissant, le plus délicat des procédés pour dévoiler ses sentiments.

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