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Le peuple a-t-il toujours raison ?

Publié le 23/03/2004

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Ensuite, il y a des choses dont celui qui les fait n'est ni le seul ni le meilleur juge ; ce sont tous les ouvrages que ceux mêmes qui ne possèdent pas l'art peuvent connaître : pour une maison, ce n'est pas seulement à celui qui l'a bâtie qu'il appartient de la connaître ; celui qui s'en sert en jugera aussi et mieux ; et celui-là, c'est celui qui tient la maison. Le pilote, de même, jugera mieux d'un gouvernail que le charpentier ; un festin, c'est le convive qui en juge et non le cuisinier. C'est ainsi qu'on pourrait résoudre d'une manière satisfaisante l'objection proposée. II. Comment envisager qu'une communauté ait raison ? l'importance de l'éducation. Cela signifie qu'il faut envisager le peuple sous l'angle des individus qui le composent, et des capacités respectives de ces individus. Une des manières de faire cela serait de se demander quel sens, par exemple politique, l'éducation peut avoir. On pourrait soutenir que le but de l'éducation est de forger une responsabilité et un jugement droit collectifs sur la base d'une responsabilité et d'un jugement droit individuel : l'éducation donnerait à chacun les outils nécessaires pour revendiquer le bien-fondé du fait que le peuple soit capable d'avoir raison. Montesquieu C'est dans le gouvernement républicain que l'on a besoin de toute la puissance de l'éducation.
Le peuple est l’ensemble des membres d’une communauté politique – on peut aussi opposer le peuple aux « puissants «, et alors le peuple est la majorité d’une communauté politique, majorité qui n’exerce pas le pouvoir, ou qui ne l’exerce que de manière limitée, par des moyens de représentation, sauf dans les cas de démocratie directe (Athènes, par exemple, où la notion de peuple n’incluait que les citoyens, c’est-à-dire les hommes athéniens libres, et où le pouvoir s’exerçait en principe par une concertation de tous, tous ayant le même droit à la parole). Avoir raison, c’est être dans le vrai, donner des jugements justes. La présence du mot « raison « dans cette expression sous-entend que celui a raison use avec justesse de sa capacité de raisonnement, ne se trompe pas parce qu’il use des méthodes adéquates. Demander si le peuple a toujours raison, c’est donc remettre en cause l’un des présupposés fondamentaux de la conception de la démocratie (« démos « en grec signifie « le peuple «). Il s’agit d’interroger la capacité du peuple à émettre des jugements corrects du point de vue de la communauté politique, c’est-à-dire aussi interroger sa légitimité.

« Introduction : Le peuple est l'ensemble des hommes, femmes et enfants composant une nation.

Il se définit par uneorigine géographique, des coutumes et une histoire commune.

A l'aune de l'avènement du ère des démocraties, il estintéressant de l'interroger sur le fondement même de ce régime qui est la possibilité pour le peuple de se déterminerlui-même de façon sûre et fondée sur le bien commun et une vue pertinente de la situation.

Le risque serait alors dedevoir reconnaître que le peuple s'il n'a pas toujours raison n'est pas nécessaire apte à se gouverner lui-même parl'intermédiaire de ses représentants ce qui ferait alors de la démocratie un fruit grouillant de vers, se détruisant del'intérieure.

Or force est de constater que le peuple est d'une certaine ce que l'on appelle l'opinion or elle ne possèdeni la connaissance ni la sagesse généralement qui permettrait une solution pertinente à un ensemble de problèmesdonnées.

Dès lors comment voir dans la démocratie un régime valable ? Si le peuple est souverain et doit viser le bien (1 ère partie), il n'en demeure pas moins soumis aux passions et à l'opinion qui ne sont toujours les meilleurs guident (2 nd partie), l'alternative nécessaire serait alors une éducation du peuple afin justement qu'il pallie ses difficultés (3 ème partie). I – Le salut du peuple est la loi suprême a) Si l'on peut dire que le peuple a toujours raison c'est bien parce que le gouvernement et l'ensemble de la cité estorientée vers le bien de tous, vers l'intérêt général.

C'est en ce sens que l'on retrouve souvent la formule : « respublica suprema lex ».

Or c'est bien en ce sens que l'on peut ressaisir de discours de Gettysburg de Lincoln : « Quatre-vingt-sept ans se sont écoulés depuis que nos pères apportèrent à ce continent une nation nouvelle,conçue dans la liberté et vouée au principe selon lequel tous les hommes sont créés égaux. […] Mais, en un sens plus large, il n'est pas en notre pouvoir de dédier - de consacrer - de sanctifier ce sol.

Les braves, vivants et morts,qui se sont battus ici-même, l'ont consacré bien au-delà du faible pouvoir que nous avons d'y ajouter ou d'ensoustraire.

Le monde ne remarquera guère, ni ne se rappellera longtemps, ce que nous disons ici, mais il ne pourrajamais oublier ce qu'ils ont fait ici.

C'est à nous plutôt, les vivants, de nous consacrer ici à l'œuvre inachevée queceux qui ont combattu ici ont jusqu'à ce point si noblement menée.

C'est plutôt à nous de nous vouer ici à la grandetâche qui nous reste à accomplir - qu'à ces morts honorés nous empruntions une dévotion accrue à l'égard de cettecause pour laquelle ils ont donné jusqu'à la pleine mesure de leur dévouement - que nous prenions ici la fermerésolution que ces morts ne soient pas morts en vain - que cette nation, sous l'égide de Dieu, renaisse à la liberté -et le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, ne périsse pas sur cette Terre ». b) Un citoyen est un participant à l'autorité souveraine.

Et ce réquisit de l'égalité des citoyens s'explique par lanécessité de ne léser personne afin d'éviter les conflits et c'est pourquoi le pacte social de la démocratie s'énonceen ces termes chez Rousseau dans le Contrat social : « chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre commepartie indivisible du tout ».

Il n'y a donc d'égalité qu'en les citoyens (de droits et de devoirs) mais pas entre leshommes qui eux sont des individus ayant une volonté particulière.

En ce sens, le peuple a toujours raison dans lamesure où il vise l'intérêt général, le bien public et non les intérêts particuliers.

Ainsi, il y a une nécessairedistinction à faire entre la volonté générale et la volonté particulière qui recoupe la dichotomie entre l'individu et lecitoyen.

Comme le note Rousseau au chapitre 7, du livre I dans le Contrat social : « En effet chaque individu peut comme homme avoir la volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté générale qu'il a comme Citoyen.Son intérêt particulier peut lui parler tout autrement que l'intérêt commun ; son existence absolue et naturellementindépendante peut lui faire envisager ce qu'il doit à la cause commune comme une contribution gratuite, dont laperte sera moins nuisible aux autres que le payement n'en est onéreux pour lui, et regardant la personne morale quiconstitue l'Etat comme un être de raison parce que ce n'est pas un homme, il jouirait des droits du citoyen sansvouloir remplir les devoirs du sujet ; injustice dont le progrès causerait la ruine du corps politique.

» Ainsi si je suisen désaccord avec le choix de la majorité il n'en reste pas moins qu'elle a raison.

De plus, compte tenu de ladistinction entre l'individu et le citoyen il est même probable que le sujet suivant cette dichotomie puisse être en. »

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