Devoir de Philosophie

Peut-on s'aimer soi-même ?

Publié le 13/11/2009

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Heureusement autrui a la capacité de me ramener à la réalité. En effet, en tant que sujet différent de moi il voit mes excès et m’impose des limites par son jugement, son comportement, son regard. Nous avons besoin de la reconnaissance des autres pour nous aimer, car s’ils nous rejettent, notre estime de nous-même diminue. Sartre disait : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même. « Autrui semble nous apporter l’équilibre que nous ne pouvons atteindre seul. En outre, par effet mimétique dans un désir d’intégration au groupe les critiques à notre égard nous sont d’autant plus importantes car l’homme est considéré comme un animal social et dépendant des autres. D’après Jean-Jacques Rousseau dans  le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité « l’homme sociable (socialiste), toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres, est c’est, pour ainsi dire, de leur seul jugement qu’il tire le sentiment de sa propre existence. «

 

 

 

 

« Il n'y a pas de critère universel du beau.

De même pour, l'intelligence, la taille, etc.

Rien, ne vient justifier,rationnellement que nous soyons exclu de la communauté humaine, parce que nous avons trop de ventre (parrapport à qui), pas assez de cheveux ou pas assez de culture et c'est heureux ! Quelle est donc la caractéristiquede l'humanité, par excellence ? Dans quels cas est-il légitime d'être rejeté, par nous-même, comme par les autres ? c) Un seul cas : Celui des méchants.

Ils sont ceux qui justement, ne se condamne pas eux-mêmes, ou seulementpeut être après coup, alors qu'ils contreviennent à l'impératif catégorique pourtant universel.

Les remords dansl'après coup, sont l'expression de la conscience morale.

Il serait légitime, que ceux-là, selon un critère objectif, serejettent eux même, se dénigrent, ils en ont en tout cas le devoir moral impératif ! Leur action, comme toutesactions humaines, devrait être soumise, selon Kant, à la loi fondamentale de la raison pratique : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle.

»(Kant, Critique de la Raison Pure) Si tout le monde était un tueur, l'espèce humaine serait bientôt éteinte, ceux qui tuent, agissent donc contre leBien en soi de l'humanité.

Cette maxime leur permet de connaître leur devoir.

Ils sont libres et choisissent de faire lemal, ils doivent être punis en retour (prison etc.) Et plus, ils doivent eux-mêmes et intérieurement s'exclurent decette communauté et ressentir le poids de leur culpabilité, jusque dans la perception qu'ils ont d'eux même.Pourtant, bien souvent ça n'est pas le cas.

Ils le doivent, mais peuvent s'en sentir exempté.

De même ceux qui sedénigrent « sans raison », ne le devraient pas et pourtant ils le peuvent, et le font d'ailleurs. Transition : Mais alors, si l'on peut, se sentir désolidariser de soi, étranger dans sa propre demeure, et ce, sans raison, est-ce à dire que l'on peut ne pas s'aimer soi-même et surtout pourquoi ? 2.

« Aime ton prochain « comme » toi-même.

» Bible a) Ce commandement religieux, fut la première formulation d'un impératif moral d'amour : amour des chrétiens entreeux comme de chaque chrétien, pour lui-même.

Cependant, cet impératif, n'engage que les croyants, en aucun casles autres : il repose sur une croyance irrationnelle, absolument indémontrable, et qui ne peut donc convaincrel'ensemble de l'humanité. b) La philosophie qui ne peut se satisfaire de croyance a établi son impératif pratique sur la raison, et lui a ainsidonné l'universalité : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.

»(Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs) L'humanité doit être pour nous l'homme une fin en soi, qu'il doit aimer, et respecter, en lui-même comme en sonsemblable.

C'est ainsi, qu'il se rend digne d'être une personne humaine, il se doit de respecter cet impératif. c) Mais alors comment comprendre qu'il puisse, malgré cet impératif, ne point s'aimer lui-même ? L'ignorance, l'erreuret l'illusion peuvent ainsi masquer ce qu'il nous faut appelé la vérité.

Il semble exister un voile qui empêche l'hommede comprendre son devoir naturel et par conséquent de l'accomplir.

Quelque chose se passe, historiquement,culturellement, entre sa naissance et sa haine de lui-même, qui le conduit à perdre le contact avec sa natureaimante, et qui la soumet à une puissance extérieure : c'est l'aliénation de la nature. Transition : Mais alors comment fonctionne ce processus de dénaturation, qui peut nous pousser à ne plus nous aimer nous-même quand pourtant nous en avons humainement le devoir ? 3.

Une réponse à cet épineux problème est magistralement exposée par Rousseau, dans L'Emile ou de l'Education : « L'amour de soi, qui ne regarde qu'à nous, est content quand nos vrais besoins sont satisfaits ; maisl'amour-propre, qui se compare, n'est jamais content et ne saurait l'être [...] ce qui rend l'hommeessentiellement bon est d'avoir peu de besoins et de peu se comparer aux autres ; ce qui le rendessentiellement méchant est d'avoir beaucoup de besoins et de tenir beaucoup à l'opinion.

» a) Rousseau distingue l'amour de soi, inclination naturelle qui nous pousse à nous conserver, - et à nous préserverdes dangers -, à l'inclination fabriquée par la société - et le commerce avec les autres hommes -, qui nous pousse ànous comparer avec eux, et à vouloir plus que tout, qu'ils nous aiment - fut-ce au prix du délaissement de notredevoir. b) Selon rousseau il y a une relation directe entre, l'implication croissante des enfants au sein de la société pendant leur croissance et la progression de leur dénaturation : la société leur crée des besoins de plus en plus sophistiquéset de moins en moins naturels.

Rousseau dit : « Ne pouvant vivre toujours seuls, ils vivront difficilement toujours bons : cette difficulté mêmeaugmentera nécessairement avec leurs relations, et c'est en ceci surtout que les dangers de la sociéténous rendent les soins plus indispensables pour prévenir dans le coeur humain la dépravation qui naît deses nouveaux besoins.

» c) Sa solution est donc dans la « désocialisation » de l'éducation, afin que parvienne dans la vie sociale, non plus un. »

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