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Peut-on avoir la conscience tranquille?

Publié le 08/03/2005

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conscience

CONSCIENCE

Gén. On distingue : Conscience première ou spontanée : impression immédiate (plus ou moins claire) qu'a l'esprit de ses états. Conscience seconde ou réfléchie : capacité proprement humaine de faire retour sur cette première impression. La conscience réfléchie permet l'analyse et le jugement . Par elle, l'homme se constitue comme sujet distinct de ses états psychologiques. La conscience, par cette possibilité de se réfléchir, est donc toujours conscience de soi en même temps que conscience de quelque Mor. La conscience morale est la conscience du Bien et du Mal ; capacité de porter des jugements normatifs (de comparer ce qui est et ce qui doit être). La conscience me dicte mes devoirs et me fait éprouver remords ou satisfaction quant à mes actes passés. « La conscience est la raison pratique représentant à l'homme son devoir. » (Kant)

PEUT-ON

: Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

conscience

« peur ; nos actes passés et futurs ; la faute et le péché ; et enfin la mort.Nous sommes des êtres pensant, réfléchissant et sommes tous dotés de sentiments, certains plus que d’autres,mais nous sommes tous des êtres sensibles.Et dans ces sentiments apparaissent le remord, le regret, la culpabilité.Ces trois sentiments font qu’il y a sans cesse des éléments du passé qui nous reviennent en mémoire et qui noustourmentent.

Même en faisant l’effort d’oublier ces événements, ils ressurgissent toujours à un moment ou à unautre ( la mémoire étant sélective, nous n’arrivons pas à oublier les moments difficiles de notre vie) et nous fontobstacle dans notre recherche de la tranquillité de l’âme.Les éléments du passé nous font barrage, mais ceux du futur peuvent aussi nous faire obstacle : apparaît alors lesentiment de peur.En effet, la peur de ce qui peut arriver plus tard, la peur de ne pas faire ce qu’il faut dans le futur, peut influer sur lefait d’avoir ou non la conscience tranquille.Ces sentiments et sensations peuvent entraîner à leur tour d’autres sentiments : le sentiment de faute et lesentiment de péché.Le sentiment de faute peut entraîner une repentance sur soi-même, une certaine culpabilité de nos actes, qui nousempêche d’être tranquille (par exemple : si on tue quelqu’un de façon involontaire, on se sent coupable, même sic’est une erreur, on se dit que l’on aurait pu éviter la mort de la personne en agissant autrement).ça en est de même pour le péché (d’un point de vue religieux).

C’est pour cela que l’on va demander pardon auprèsde Dieu : pour pouvoir être pardonné de nos erreurs, car celui à qui Dieu pardonne les erreurs, peut oublier sesfautes et n’avoir plus conscience de ses péchés.De façon générale, la faute entraîne une non-tranquillité de la conscience et parfois une culpabilité de nos actes.Mais ce qui nous tourmente le plus, c’est d’avoir conscience que nous sommes mortels.

Nous sommescontinuellement en train de faire des choses, pour nous divertir et pour éloigner de nous cette idée que noussommes de simples êtres éphémères.

C’est ce qu’à souligné Pascal dans ses Pensées, il a démontré que l’hommedevait détourner de son esprit toute idée sur la mort, car celui-ci a peur de se reconnaître en tant qu’être mortel.Ce qui effraie, donc, le plus l’homme, c’est de savoir qu’il mortel.

Il est continuellement préoccupé par cette idée,car persuadé qu’il est un être vivant supérieur, la fatalité lui rappelle son insignifiance face au déroulement de lanature, et donc face à son inévitable mort.De là, on s’aperçoit qu’il est vraiment difficile d’avoir la conscience tranquille. Nous avons vu que l’on pouvait avoir la conscience tranquille grâce à un travail sur soi mais que des sentimentspouvaient faire obstacle à cette tranquillité de l’esprit et que l’idée de mort aussi montrait une certaine barrière.Mais une question essentielle se pose, au delà du fait de savoir si nous avons ou non la capacité d’avoir laconscience tranquille : Doit-on avoir la conscience tranquille ? Et dans quelles mesures faut-il avoir ou ne pas avoirla conscience sereine ? En tant qu’êtres pensant et « conscients », nous devons utiliser cette conscience.

Mais l’utiliser comment ? Etpourquoi ?Tout d’abord parce qu’il est nécessaire pour chacun de nous de se poser des questions sur soi-même pour pouvoirs’améliorer vis-à-vis de soi et des autres.De plus, nous devons nous poser des questions sur ce qui se passe dans le monde, autour de nous.Chacun de nous doit essayer de se corriger, d’un point de vue moral, et en se corrigeant soit même, la sociétépourrait s’améliorer, ainsi que les rapports entre nous tous.Se pose alors une autre question : Quand pourrons-nous avoir la conscience tranquille ?Nous pourrons avoir la conscience tranquille lorsque tous les hommes vivront en harmonie, lorsque tout le mondeaura compris qu’il faut aider son prochain et arrêter d’être individualiste.Il existe de nos jours de nombreux problèmes de natures différentes : sociales, économiques, morales…Si tout le monde fait un effort pour régler tous ces problèmes, nous pourrons ainsi avoir la conscience tranquille.Alors, soit nous avons tous la conscience tranquille, soit personne n’a la conscience tranquille.Mais les problèmes sont de différentes envergures : personnelles, nationales, et mondiales.Et nous devons mesurer notre tranquillité d’esprit, avoir une conscience à plusieurs échelles.Nous pouvons avoir la conscience tranquille d’un point de vue personnelle, et d’ailleurs il est nécessaire de l’avoir.Mais d’un point de vue national ou mondial, nous ne devons pas mettre de côté les problèmes qui sont présents, etdonc nous ne devons pas avoir constamment la conscience tranquille. Nous avons dit qu’il était possible en respectant ses droits et devoirs, en régulant ses désirs et passions, qu’il étaitpossible d’avoir la conscience tranquille.

Mais nous avons aussi fait remarquer que des éléments que nous necontrôlions pas s’opposaient à notre quête d’avoir l’esprit tranquille.Enfin, nous nous sommes demandé si nous devions vraiment avoir notre conscience tranquille.Et donc, de manière plus précise et plus subjective, nous avons convenu que le mieux serait d’avoir une conscienceà plusieurs échelles (personnelle, nationale, mondiale…) et que même en ayant la conscience tranquille selon unpoint de vue personnel, nous devions nous préoccuper des problèmes des autres, et des problèmes de l’humanité.C’est alors que nous pouvons dire d’une certaine manière que notre conscience détermine les limites du bien et dumal, ce qui est bien ou mal pour soi, mais aussi ce qui est bien ou mal pour le reste des hommes.C’est alors aussi que nous pouvons ajouter que nous possédons une conscience morale (qui est déterminée parnotre société et ses mœurs) mais aussi que cette conscience naît de notre propre expérience, de notre propresavoir et de notre propre culture.. »

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