Peut-on considérer la philosophie comme l'affaire de spécialistes ?

    B)     Les acteurs de l'histoire : les acteurs spécialistes     Après avoir vu que celui qui retranscrit l'histoire, qui la fait vivre et qui l'analyse est un spécialiste, on peut s'interroger sur la qualité de celui qui l'a fait : l'acteur de l'histoire est-il un spécialiste ?   Les Hommes d'Etat, les chefs militaires sont des acteurs de l'histoire. Le statut qu'ils occupent, le rôle qu'ils doivent tenir font d'eux des personnes qui agissent sur le déroulement de l'histoire. Ainsi le Président de la République, son Premier ministre et ses ministres participent chaque jour à la création de l'histoire du pays. Le Président de la République est un Homme d'Etat élu par les citoyens de son pays qui lui font confiance pour occuper la tête du pays ; ils adhérent à ses principes et sont en accord avec ses projets. Les fonctions occupées par le chef de l'Etat lui permettent de conduire le pays, ce qui l'inscrit automatiquement dans l'histoire de ce pays. Par exemple, Jacques Chirac, lorsqu'il était à la têt de la France a dissout l'assemblée nationale et par cette décision il a écrit une étape de l'histoire politique française. D'une autre manière, nous pouvons qualifier certains Hommes sans légitimité politique ou sociale de spécialistes. Ainsi les terroristes sont des acteurs de l'histoire et sont d'une certaine façon des spécialistes en ce qu'ils établissent des scénarios qui détruisent des vies humaines allant jusqu'à bouleverser le cours de l'histoire. Les acteurs du terrorisme appartiennent à des réseaux qui possèdent un grand pouvoir de destruction.

L’Histoire est l’écoulement perpétuel du temps dont chacun de nous n’est qu’un bref moment. L’histoire a plusieurs sens, l’histoire peut être appréhendée comme un récit, comme une science ou encore comme une connaissance.

L’histoire peut se présenter à nous sous la forme du récit. Un historien est en effet nécessairement un écrivain. Mais peut-on considérer l’histoire comme seulement un genre appartenant essentiellement à la littérature ? La réponse est non. L’histoire est également une science à coté de la littérature et donc une connaissance. En effet, l’histoire est avant tout une science du passé et ce sont les historiens qui se sont attelés à la retranscrire avec exactitude. L’histoire en tant que science se définit comme une forme objective de la connaissance ce qui signifie que l’historien cherche à retranscrire la réalité en s’efforçant d’éliminer toute intervention de la subjectivité. Ainsi, l’histoire ne relève pas de l’utopie, de la légende imaginaire ou du mythe, elle est la connaissance du passé. L’historien aspire à la vérité du passé avec des moyens scientifiques.

Seule l’humanité a une histoire. L’histoire désigne à la fois les faits eux-mêmes et le récit, la description des faits. Mais ces deux sens du mot histoire sont indissociables puisque l’on ne peut appréhender les faits historiques qu’à travers un discours tenus sur eux.

 

            Qu’en est-il de l’identité de celui qui analyse et qui fait l’histoire ? L’histoire est-elle affaire de spécialiste ?

Un spécialiste est un Homme qui possède des connaissances précises sur un sujet en particulier. L’historien est-il le seul pour qui l’histoire est accessible ou l’histoire est-elle affaire de tous ? L’histoire est-elle alors une technique, une science dont seul le savant ayant un savoir faire peut maitriser ?

 

 

L’histoire est la connaissance et le récit des évènements de notre passé qui sont dignes d’être rapportés.

            Dans quelles mesures et à quelles conditions cette connaissance est-elle affaire de spécialistes ?