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Peut-on définir l'homme par la conscience ?

Publié le 12/12/2005

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Par là, il est une personne; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensée. Il faut remarquer que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence qu'assez tard (peut-être un an après), à dire Je; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher, etc.) ; et il semble que pour lui une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense. »   Deuxième partie : Des définitions plutôt qu'une définition Est-ce la pensée qui oppose l'homme au reste de la création ? Cette idée d'un fossé entre l'homme et la Nature, résultant de l'apparition de la pensée est très présente dans la culture occidentale. Pour Pascal la conscience équivaut à la pensée qui nous révèle les limites de notre existence: "La grandeur de l'homme est grande de ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable". L'arbre ne peut pas se représenter ce qu'il est, il se contente d'exister. L'homme se voyant lui-même, se mesure, et il se mesure d'abord à son corps, se voyant dans ses limites corporelles, il se découvre fini, donc misérable.

Définir le propre de l'homme aboutit toujours à exclure une partie de l'humanité. On ne saurait « définir « l'humanité sans la réduire. Plutôt que de travailler la question de la spécificité de l'humanité, comme le firent l'hégélianisme, le marxisme, ou l'existentialisme, il y a peut-être une conception phénoménologique de la conscience des choses qui milite en faveur de l'origine animale de la culture et du symbolique.

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« d'actes psychiques : mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolonsles actes inconscients inférés.

» L'espèce de supériorité dans laquelle l'homme se tenait ne valait que par le déni desmanifestations de la folie en soi et la volonté d'ignorer délibérément ce que ce sentiment de la conscience avait aufond de fragile et d'incertain. Freud a cependant déjà eu l'occasion de présenter divers «signes» indirectsde l'inconscient dans son oeuvre : les lapsus, les actes manqués et les rêvesqui traduisent, selon lui, des désirs refoulés.Ces désirs sont devenus inconscients précisément parce qu'ils ont été rejetéshors de la conscience et réapparaissent sous une forme déguisée dans lerêve, alors que leur expression triomphe directement dans «l'erreur »apparente que constitue le lapsus ou l'acte manqué.Freud ne veut pas revenir ici sur ces exemples qui ont donné matière àcritique.

En effet, le reproche lui a été fait d'avoir donné trop d'importance àdes faits en réalité anodins et absurdes, dus souvent à la simple fatigue.Ainsi, lorsque nous commettons un lapsus et que nous disons un mot à laplace d'un autre, devons-nous réellement prêter attention à cette erreur sicommune ? La même question se pose pour les actes manqués, ces actionsque l'on rate systématiquement.

La psychanalyse n'a-t-elle pas cherché àintroduire du sens là où il n'y en avait pas, en particulier parmi l'incohérencemanifeste de la plupart de nos rêves ? Enfin les interprétations que l'on peutdonner de ces prétendues expressions de l'inconscient ne sont-elles pas toujours abusives, impossibles à vérifier comme à réfuter?Freud ne parlera donc pas ici de ces phénomènes ordinaires, pas plus qu'il n'évoquera les symptômes névrotiquespour lesquels il a adopté la même interprétation générale (expression déguisée d'un désir inconscient dont le troubleconstitue précisément le déguisement) et ce, pour les mêmes raisons.

La critique qui s'est abattue sur lui n'a pasmanqué de l'accuser d'introduire du sens dans les symptômes, là où leur examen aurait dû, disait-on, se limiter à ladescription du trouble.Aussi c'est sous un autre angle que Freud aborde la nécessité de recourir à l'hypothèse de l'inconscient.

En dehorsdes faits précédents, nous dit-il, «aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment desactes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes, qui, eux, ne bénéficient pas du témoignagede la conscience».Nous admettons sans problème que nous pouvons tous avoir des idées qui nous viennent «sans que nous enconnaissions l'origine» parce qu'elles sont, par exemple, déterminées par des souvenirs ou des influences dont nousavons oublié la source.

Nous reconnaissons alors implicitement dans ce cas l'origine inconsciente de ces idées sanscrier au scandale d'avoir affirmé une telle origine.

Pourquoi alors résister à une telle hypothèse quand il s'agit de laformuler pour expliquer l'origine et le sens des symptômes névrotiques ?La reconnaissance en nous-mêmes du déterminisme psychique par lequel nous constatons que nous ne connaissonspas, dans bien des cas, tous les motifs qui déterminent nos pensées, doit pouvoir aussi s'appliquer à ce que chercheà montrer la psychanalyse.

Seul en effet ce déterminisme est en mesure de rendre raison de certaines de nos idées,de «certains résultats de pensée», comme nos opinions ou nos préjugés dont nous avons oublié la sourced'influence, et sans laquelle leur présence en nous demeurerait incompréhensible.L'inconscient, en donnant du sens à ce qui semble inexpliqué et arbitraire, ordonne nos représentations dans unensemble cohérent dont nos idées conscientes, telles un iceberg, ne sont que la partie visible. Freud était un médecin autrichien qui s'est intéressé r dès la fin du siècle dernier au problème des névroses, cestroubles qui se signalaient par des perturbations du comportement et par des symptômes qui résistaient à lamédecine traditionnelle.Les sujets atteints d'hystérie, en particulier, prétendaient souffrir de troubles (de l'alimentation, paralysies partielles,troubles de la vue, etc.) que les médecins finissaient par considérer comme imaginaires, car on ne décelait àl'examen aucune lésion physique correspondant à ces souffrances.Au lieu de les juger comme tels, Freud à la suite du médecin français Charcot, décida d'écouter ces malades et fit,pour expliquer la cause des névroses, l'hypothèse de l'existence de l'inconscient.

Cette hypothèse se heurta trèsvite à de nombreuses difficultés théoriques et à l'hostilité quasi générale du corps médical de son temps.Comment pouvait-on affirmer l'existence de «quelque chose» (l'inconscient) auquel on ne pouvait, par définition,. »

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