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Peut-on dire dans un tableau que c'est l'Etre qui se donne à voir ?

Publié le 09/03/2004

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L'Œil et l'esprit

 

L'Œil et l'esprit est le dernier écrit de Merleau-Ponty. Il lui fut commandé par la revue Art de France. Le philosophe consacra l'été 1960 à rédiger

ce texte, alors qu’il passait ses vacances en Provence, non loin d'Aix, dans un paysage hanté par Cézanne. Merleau-Ponty devait décéder l'année suivante.

«JZ faut que la pensée de la science - pensée de survol, pensée de l’objet en général - se replace dans un «il y a« préalable, dans le site, sur le sol du monde sensible et du monde ouvré tels qu'ils sont dans notre vie.«

 

Maurice Merleau-Ponty, L’Œil et l'esprit

« _I On ne peut JXlS dire que, dans le tableau , l'btre se donne d voir ·~[•]~· La perception va du sujet à l'objet.

On ne peut donc pas dire que l'objet mette quelque chose de lui-même dans le sujet.

Quant au visible, ses caractéristiques sont déterminées par l'utilité.

Le visible repose sur l'utilité L a psyc ho logi e de la form e a montr é que n o us proj et on s qu elqu e •Toutes les quallt6s que nous perceyo11S dMs les oblets de le vue peuvent tire rtclu.._ à six prlncl· .,...., qui IOllt le lumltre , le couleur, le situation, le dlstlmce, le grandeur, et le figure .• o..c.rt.s, La Dioptrique cho se d e nou s- m êm es sur l'o bje t.

Cepend ant, l es ps yc holo gue s affir ­ m e nt qu e ce qu e nous m ett ons dan s la v is io n d ép e nd d e facte urs fon c­ tionn els.

Je v ois un cub e comme un obj et en trois d im e n sio n s - e t non co mm e un en se mb le de t ac hes - p arce qu e ça m' es t utile .

Il n'y a rien l à de mé taph y ­ s iqu e .

Le dialogue sujet­ objet est unilatéral L e s ujet se p roj ett e bi en sur l'obj e t.

Mai s M e rlea u-P on ty affirm e ég ale ment qu e l 'obj et m et qu elqu e c hose de lui -m ême en n ou s.

Ce tte id ée es t co ntes tabl e.

P o ur le sen s co mmun , l a v ision est p ar d é fi­ niti on une relati o n d e s uje t à obj e t.

Le suj et es t e n e ffet do ué de sens, a l ors q ue l'o bj et es t in ani mé.

Il est d on c im poss ible qu e l'o bj et m ett e qu elq ue ch ose de l ui -m êm e da ns le s u jet.

L'Être n'existe pas O n ne pe ut , d' un point de v ue sc ien­ tifiqu e, dir e q ue le tabl eau do nn e à voi r ! ' Êt r e .

Cec i pou r la s imp le et b o nn e ra is on que ! 'Êtr e n'exis te pa s .

L e ver be «ê tre» a b eso in d ' un co mpl é­ m e nt .

On dit: « J e sui s he ureu x» , «J e s ui s fa ti­ gu é».

Mai s «J e s uis», san s c ompl é m e nt , ne ve ut rien dire.

Le contenu métaphysique de la description de Merleau-Ponty est certainement contestable.

La notion d'Être elle- même n'a pas de sens d' un point de vue scientifique .

«Êtr e» demande un complément.. »

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