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Peut-on dire que la perception est une connaissance ?

Publié le 13/12/2005

Extrait du document

perception
La perception est illusion de réalité, quand la réalité réside dans l'idée et le processus intellectuel. Pour Platon, donc, perception et connaissance sont deux processus antinomiques.   2.L'expérience sensible est la seule connaissance authentique accessible : les Empiristes Pour Hume ou Locke pour ne citer qu'eux, toutes nos connaissances viennent au contraire de l'expérience perceptive. Par exemple, la causalité n'est qu'une habitude de l'esprit due à la conjonction constante de deux phénomènes : je vois plusieurs fois B succéder à A ; dès que je vois A, je pense à B, j'attends B. Ainsi, je finis par penser que A est la cause de B. En somme, j'infère la causalité à partir de la succession.             Prenons un exemple concret : tous les matins, je vois le soleil se lever. J'en déduis que le soleil se lèvera demain. Or, rien ne certifie que cela aura lieu.
  • Analyse du sujet :

Percevoir, c'est faire usage de ses sens pour avoir accès au donné sensible du monde extérieur. A ce titre, la perception n'est pas passive, puisqu'elle présuppose le traitement par l'entendement du vécu sensible. La perception n'est donc pas sensibilité seule, elle ne s'y résume pas, puisqu'elle est à la fois sensibilité et ordonnancement du vécu sensible.

Percevoir, c'est ressentir et faire acte de reconnaissance du vécu sensible. Peut-on aller jusqu'à dire que la perception est source de connaissance ?

 

Connaître, c'est faire usage de l'entendement pour classer le donné en fonction de concepts intellectifs. En ce sens, la connaissance est un acte purement spirituel. Mais ne s'oppose-t-elle pas alors à toute activité concrète basée sur l'expérience sensible ?

  • Problématique :

Le sujet soulève la question de savoir si toute notre connaissance dérive de l'expérience sensible qu'est la perception. L'expérience perceptive n'est-elle pas à l'opposé du processus rationnel de connaissance, à tel point que la perception serait illusion de connaissance comme le pense Platon ? Ou, au contraire, connaître, ne consiste-t-il pas tout simplement à faire le compte-rendu de notre expérience perceptive ? Enfin, la perception ne présuppose-t-elle pas que l'esprit projette sur ce qu'il enregistre des structures de liaison, de façon à rendre le donné de la perception de plus en plus cohérent ?

 

perception

« demain.

Or, rien ne certifie que cela aura lieu.

J'ai déduit cette conséquence à partir de l'habitude, non d'uneconnaissance.

Ce que l'on appelle connaissance n'est donc qu'un assemblage d'idées reçues, posées comme véritésà partir de mon expérience sensible perceptive.

La seule réalité est dans les phénomènes, l'esprit n'étant rien d'autrequ'une « tabula rasa » sur laquelle s'impriment les données perceptives.

3.La connaissance naît de l'expérience, mais ne dérive pas toute de l'expérience : Kant Pour Kant, enfin, l'esprit humain apporte la forme de la connaissance, et la perception n'en apporte que la matière.

Il n'y a pour lui de connaissanceque si une forme s'applique à une matière.

En effet, la perception sensible n'est pas passivité, elle commence àordonner les phénomènes à l'aide de ce que Kant appelle « les formes apriori » de la sensibilité, à savoir l'espace et le temps.

Les catégories ne dérivent pas de l'expérience, mais on ne peut enprendre conscience qu'en les appliquant à l'expérience.

Elles sont desstructures de liaison présentes en chacun afin de donner une formecohérente aux phénomènes.

Par l'idée d'« a priori », Kant postule le principe selon lequel touteconnaissance naît avec la perception, mais qu'elle ne dérive pas toute de laperception et de l'expérience.

Expliquez — et au besoin discutez — cette formule de Kant : « Si toute notreconnaissance commence avec l'expérience, il n'en résulte pas qu'elle dérivetoute de l'expérience.

» PRÉALABLE: JUGEMENTS ANALYTIQUES ET SYNTHETIQUES CHEZ KANT Kant distingue 3 types de jugements:a) Le jugement analytique (ou tautologique) est un jugement qui n'a pas besoin de l'expérience, l'esprit n'a pasbesoin de sortir de lui-même pour connaître.

Ces jugements indépendants de l'expérience sont dits a priori.

Ils ontune qualité et un défaut.

Leur qualité est la rigueur et la certitude de ne pas se tromper.

Leur défaut: l'espritpiétine, bégaie et n'apprend rien.

Exemples: un triangle a 3 angles, ma grand-mère est la mère de mon père ou dema mère. b) Le jugement synthétique nous donne une information nouvelle, ils sont dérivés de l'expérience.

Par exemple, tousles corps sont pesants ou ma grand-mère est blonde: je ne l'aurai jamais su par la seule pensée.

Les jugementssynthétiques sont a posteriori.

Ils ont eux aussi un avantage et un inconvénient.

Leur avantage est leur fécondité:j'apprends quelque chose, leur inconvénient: l'expérience est aléatoire, partielle voire partiale (ma grand-mère estpeut-être une fausse blonde !), je tire, par induction, des énoncés généraux dont rien ne me dit qu'ils ne seront pasplus tard invalidés par d'autres expériences. c) Les jugements synthétiques a priori.

Ces jugements sont aussi féconds que les synthétiques et aussi rigoureuxque les analytiques.

Les mathématiques offrent l'exemple de tels jugements.

Un énoncé aussi simple que 7 + 5 = 12est à la fois synthétique (je ne peux tirer par analyse du 7 et du 5 le nombre 12) et a priori (je n'ai pas besoin d'enpasser par l'expérience pour l'affirmer). INTRODUCTION. — Répondant à Descartes, qui avait soutenu l'existence des idées innées, Locke avait affirmé que toutes nos connaissances résultent de l'expérience.

C'est à la recherche d'un compromis entre l'innéisme cartésienet l'empirisme de Locke que fut consacré le principal effort des philosophes du xviiie siècle.

Le compromis proposépar Kant est bien exprimé dans cette formule : « Si toute notre connaissance...

» Que faut-il en penser ? I.

Explication. — Kant a été frappé par l'existence de jugements synthétiques à priori (expliquer), par exemple et surtout le principe de raison suffisante ou de causalité, levier de toutes les sciences et aussi de la métaphysique.Quelle est l'origine de ces jugements qui, d'une part, ne sont pas évidents puisqu'ils ne sont pas analytiques, et qui,d'autre part, ne sont pas vérifiables par l'expérience ? Pour Kant, ces principes n'apparaissent que grâce àl'expérience, mais ils ne sont pas donnés par l'expérience. A.

Toute connaissance, en effet, commence avec l'expérience, et il n'y a point de connaissance innée.Antérieurement à toute sensation, il n'y a chez l'enfant aucune notion ou aucun principe d'aucune sorte.

Commedisent les empiristes, sur la tablette qui symbolise son âme il n'y a rien d'écrit. B.

Cependant, toute la connaissance ne dérive pas de l'expérience, car la constitution ou la nature même de cettetablette détermine déjà, dans une certaine mesure, ce qui sera écrit, de même que, dans la plaque photographiquesla composition chimique de la substance sensible détermine quelles radiations lumineuses seront enregistrées (autrescomparaisons : longueur d'onde dans l'appareil de T.

S.

F., déformation imposée par un miroir non-plan, harmoniquerenforcé par un résonateur...).

Voilà la concession faite aux innéistes.. »

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