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Peut-on être artiste occasionnellement ?

Publié le 24/02/2004

Extrait du document

* Art: mode d'expression de la Beauté. * Artiste: créateur de l'oeuvre d'art. * Introverti: celui qui se replit sur son monde intérieur. * Névrose: affection mentale sans base anatomique, d'origine psychique et dont les conflits s'expriment symboliquement en conflit trouvant leurs racines dans l'histoire infantile du sujet. * Moyen: médiation pour objectiver un projet. * Libido: énergie des pulsions sexuelles, animant la vie psychique. * Compensation: avantage équilibrant ce qui n'est pas apporté par les faits. * Profanes: ceux qui sont étrangers à la création de l'oeuvre d'art. * Refoulement: processus psychologique de défense, rejetant dans l'inconscient les pulsions en désaccord avec la censure. * Source de jouissance: source de plaisir esthétique désintéressé.

L'art est une activité libre et désintéressée. aussi peut-on s'y consacrer par intermittence.  Mais, la création répond à un besoin impérieux. Croire que l'on peut être artiste occasionnellement c'est confondre la distraction, l'agrément et l'art.

  • I) On peut être artiste occasionnellement.

a) On peut être artiste à temps partiel. b) L'artiste n'est pas forcément celui qui vit de son art. c) De grands créateurs l'ont été occasionnellement.

  • II) On ne peut pas être artiste occasionnellement.

a) Naître artiste est à la fois une félicité et un drame. b) L'artiste est un névrosé qui se soigne en créant. c) Rares sont les véritables créateurs.

.../...

« Naître artisteLes grands génies, même s'ils n'ont pas immédiatement découvert leur vocation, ont tous un point commun:se savoir poussés, aussi loin que remontent leurs souvenirs, par une force irrépressible les conduisant àassumer, envers et contre tout, leur pouvoir de création.

D'où l'impossibilité, pour eux, d'être, selon leur librevolonté, tantôt artiste, tantôt homme du commun. L'artiste est un névrosé qui se soigne en créantFreud a mis en évidence les étroits rapports qui existent entre les processus qui conduisent à la création etceux qui conduisent à la névrose.

La création permet à l'artiste de trouver un équilibre.

Dès lors qu'il ne peutplus créer, c'est tout son équilibre psychique qui est mis en péril. L'artiste, comme le névropathe, s'était retiré loin de la réalitéinsatisfaisante dans ce monde imaginaire, mais à l'inverse dunévropathe il s'entendait à trouver le chemin du retour et àreprendre pied dans la réalité.

Ses créations, les oeuvres d'art,étaient les satisfactions imaginaires de désirs inconscients, toutcomme les rêves, avec lesquels elles avaient d'ailleurs encommun le caractère d'être un compromis, car elles aussidevaient éviter le conflit à découvert avec les puissances derefoulement.

Mais à l'inverse des productions asocialesnarcissiques du rêve, elles pouvaient compter sur la sympathiedes autres hommes, étant capables d'éveiller et de satisfairechez eux les mêmes inconscientes aspirations du désir.

De pluselles se servaient, comme « prime de séduction », du plaisirattaché à la perception de la beauté de la forme.

Ce que lapsychanalyse pouvait faire, c'était — d'après les rapportsréciproques des impressions vitales, des vicissitudes fortuites etdes oeuvres de l'artiste — reconstruire sa constitution et lesaspirations instinctives en lui agissantes, c'est-à-dire ce qu'ilprésentait d'éternellement humain.C'est dans une telle intention que je pris par exemple Léonard deVinci pour objet d'une étude, étude qui repose sur un seulsouvenir d'enfance dont il nous fit part, et qui tend principalement à élucider son tableau de la Sainte Anne.

Mes amis et élèves ont depuis entrepris de nombreusesanalyses semblables d'artistes et de leurs oeuvres.

La jouissance que l'on tire des oeuvres d'art n'apas été gétée par la compréhension analytique ainsi obtenue.

Mais nous devons avouer auxprofanes, qui attendent ici peut-être trop de l'analyse, qu'elle ne projette aucune lumière sur deuxproblèmes, ceux sans doute qui les intéressent le plus.

L'analyse ne peut en effet rien nous dire derelatif à l'élucidation du don artistique, et la révélation des moyens dont se sert l'artiste pourtravailler, le dévoilement de la technique artistique, n'est pas non plus de son ressort.

a) Structure du texte. Nombreuses conjonctions qui permettent d'en repérer la structure.

Première partie: "Il existe...

à la névrose": Artiste comme le névrosé se détourne de la réalité."Mais" indique 2 sous-parties.

Dans la première: désirs de l'artiste, sa volonté de puissance; la seconde:restriction, dans la réalité, ces désirs sont insatisfaits.

L'artiste, en cette première partie va se détourner dela réalité.

Seconde partie: "Et voici...

origine suspecte".

Retour au réel de l'artiste par opposition au plaisir limité etsubjectif du névropathe.

"Mais" indique 2 sous-parties: opposition de la sphère névropathique à la puissancede l'artiste, qui crée une oeuvre réelle et objective.

Imagination offre à tous des consolations limitées, maisl'artiste, grâce à l'imagination, retrouve le réel. b) Concepts essentiels du texte. • Fantaisie: imagination, ensemble de chimères non organisées, sans contrôle rationnel.• Art: mode d'expression de la Beauté.• Artiste: créateur de l'oeuvre d'art.• Introverti: celui qui se replit sur son monde intérieur.• Névrose: affection mentale sans base anatomique, d'origine psychique et dont les conflits s'exprimentsymboliquement en conflit trouvant leurs racines dans l'histoire infantile du sujet.• Moyen: médiation pour objectiver un projet.• Libido: énergie des pulsions sexuelles, animant la vie psychique.• Compensation: avantage équilibrant ce qui n'est pas apporté par les faits.• Profanes: ceux qui sont étrangers à la création de l'oeuvre d'art.• Refoulement: processus psychologique de défense, rejetant dans l'inconscient les pulsions en désaccord. »

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