Devoir de Philosophie

Peut-on être à la fois ignorant et sage ?

Publié le 06/03/2005

Extrait du document

La sagesse est indépendante de la science.  

[Le sage ne peut pas être véritablement ignorant, car la sagesse est une vertu de l'intelligence.]

«Connais-toi toi-même!«

Tel est le conseil de sagesse que donnait le temple de Delphes. Le sage connaît l'homme parce qu'il se connaît lui-même. Il aime l'ordre de la pensée. Il sait diriger le jeu intérieur de ses facultés. Le sage donne son avis avec cette forme supérieure du bon sens qu'est le jugement. La sagesse est une forme de savoir Si le sage n'a pas de culture scolaire ou universitaire, il peut être incapable de formuler correctement son savoir. Dans un examen, il peut être inférieur à un candidat qui répète ce qu'il a appris dans les livres. Il est ignorant en ce sens qu'il n'a pas le savoir que l'écolier enregistre et restitue servilement.

Le sage n'a pas besoin d'être un spécialiste des disciplines que l'on enseigne dans les facultés ou dans les écoles. Mais, le sage ne peut pas être véritablement ignorant, car la sagesse est une vertu de l'intelligence.

  • I) On peut être sage et ignorer les sciences.

a) Le mathématicien n'a pas le sens du réel. b) La vie ne s'apprend pas. c) Les sciences humaines font de l'homme un objet scientifique.

  • II) Il n'y a pas de sagesse sans savoir.

a) Il faut se connaître soi-même. b) Toute sagesse est un savoir. c) Le sage ne peut ignorer.

.../...

« Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.

Lascience peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pas celles quenous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce qui est au coeur denos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. 2) Explicationa) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet entant que conscience).

Or, l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une« forme de raison », un sens, dont ces sciences ne se préoccupent pas.

b) Les sciences de l'esprit (psychologie)prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. 3) Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens ou l'absencede sens de son existence qui importe le plus à l'homme. Les sciences humaines font de l'homme un objet scientifiqueLes sciences humaines tendent à s'aligner sur les sciences physiques et recourent, elles aussi, à l'instrumentmathématique.

Durkheim dira qu'il s'agit de "traiter les faits sociaux comme des choses".

Dans cette mesure, elles serendent moins aptes à comprendre l'homme du quotidien.

Elles ne développent pas les dons qui font le sage.

Cf.

ladistinction entre "comprendre" et "expliquer" chez Dilthey. Donc, le savoir ne rime pas forcément avec le bon sens.Pas besoin de connaissances abstraites ou scientifiques pour être sage.

La sagesse est indépendante de la science.

[Le sage ne peut pas être véritablement ignorant,car la sagesse est une vertu de l'intelligence.] «Connais-toi toi-même!»Tel est le conseil de sagesse que donnait le temple de Delphes.

Le sage connaît l'hommeparce qu'il se connaît lui-même.

Il aime l'ordre de la pensée.

Il sait diriger le jeu intérieurde ses facultés.

Le sage donne son avis avec cette forme supérieure du bon sens qu'estle jugement. Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, maisd'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui.

Cette science importeessentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux.

Comment conduire savie pour être heureux ; voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion, confortéeen cela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, àla beauté.

Sans doute tout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des bienséquivoques qui peuvent nous être utiles, ou nous nuire selon les circonstances, l'usagequi en est fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir etsi l'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sa définition.Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que par accident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérermauvaise.

Par accident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchiedes biens, je serai nécessairement malheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse,en viendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien quidépend en large partie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant toutcela on puisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par lespassions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, en particulier le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles