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Peut-on être indifférent à l'histoire ?

Publié le 29/01/2004

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histoire
Toute idée d'indifférence repose non pas sur le simple mépris, mais bel et bien en premier lieu sur la reconnaissance de la chose. Être indifférent à quelque chose signifie une absence d'émotions, de prises de positions, bref d'attention quelconque à celle-ci. Le terme d'histoire provient, quant à lui, du grec historia qui signifie recherche. Elle peut, philosophiquement, recouvrir deux significations bien distinctes : elle est, en tant que « Geschichte » ( « histoire » en Allemand), synonyme de « devenir », transformation dans le temps, évolution des sociétés et des individus ; en un autre sens, elle désigne l'étude scientifique (« Historie ») de ce devenir même. Si le premier sens nous incline à considérer l'histoire comme un simple recensement et classement chronologique d'actes, évènements et faits révolus, le second peut conduire à une détermination de leurs significations, c'est-à-dire à la proclamation d'un sens à cette compilation des faits passés. Les philosophies de l'histoire avaient pour leitmotiv commun l'accomplissement de cette science du devenir, capable de reconnaître et affirmer une orientation historique sensée à l'humanité. Est-il possible, techniquement et moralement, de mépriser les racines et le devenir de l'humanité ? Mais vouloir la connaissance, rêve ancestral et universel de l'humanité, n'est-ce pas reconnaître l'étude du passé comme condition nécessaire de tout accès à la connaissance du devenir de l'humanité ?

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