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Peut-on gouverner ses désirs ?

Publié le 07/04/2009

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" Ce désir est plus fort que moi ! ". On a entendu cette remarque qui est l'aveu que l'on peut être conduit par ses désirs. Il apparaît alors que le désir est ingouvernable, non-maîtrisable.  Nous verrons dans un premier temps que le désir par essence est une impulsion qui nous porte vers de nombreux objets et qui est exigeante. Les désirs ont quelque chose d'irrépressible. Ils s'imposent à nous sans que nous le voulions toujours. de nature illimitée, ils ne sont pas contrôlables.  Ainsi dans un second temps nous montrerons les raisons qui le rendent tyranniques. Nous désirons l'impossible, l'inaccessible et de ce fait nos désirs ne sont pas adaptés à la réalité. Ils sont sources de dérèglement, d'intempérance et nous détournent parfois du jugement réfléchi.  Pourtant, la sagesse philosophique enseigne à modérer ses désirs pour en rester la maître. Elle ne conseille pas nécessairement de ne plus désirer mais de bien désirer : choisir les objets de son désir. Ne faut-il pas désirer ce qui nous grandit pour rester libres ?  Est ce possible de prendre le contrôle de nos désirs ? Peut on s'en rendre maître ? Le présupposé est que les désirs sont difficiles à gouverner mais la philosophie apprend à maîtriser ses désirs. Il faudra bien envisager que par essence le désir est impulsion irrépressible.  

« la perte du sens commun et du jugement qui commande la volonté.

Pourtant la sagesse philosophique enseigne quel'on peut gouverner ses désirs. III) Mais on peut apprendre à gouverner ses désirs a) Modérer ses désirs, les adapter à ce qui est possible, réalisable.

C'est au fond les maîtriser, les diriger vers desobjets de valeur, des objets nobles.

Descartes au 17éme inspiré par les stoïciens plaidait pour le jugement, laréflexion sur la valeur et la bonté de l'objet désirable.

Il préconise de délaisser le désir chimérique et imaginaire :désirer ce qui est à notre portée.

C'est sagesse de " changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde " ( Discours dela méthode ).

Cela signifie, faire de mauvaise fortune vertu.

Il s'agit de combler des désirs possibles, réalisables etse détourner de ce qui est hors de notre pouvoir.

Il s'agit bien de pouvoir gouverner nos désirs. b) Epicure à la même époque que les stoïciens conseille de hiérarchiser nos désirs : ne désirer que ce qui est naturelet nécessaire et se garder des désirs illimités donc non-naturels, non-nécessaires, vains, superflus ( la richesse, lepouvoir, la gloire ).

Cala paraît difficile de se résoudre à cette logique qui nous arrime à ce qui est seulement del'ordre des besoins.

Mais pourtant Epicure désire favoriser l'amitié, la vertu.

Ce qui importe, c'est de fuir le plaisirsuivi d'un trop grand déplaisir.

Il faut se garder de tout ce qui est source de trouble, d'inquiétude non-conforme aubonheur en repos.

A trop vouloir on perd l'ataraxie ou la sérénité.

Il n'est pas sûr que l'Homme moderne qui ne metplus de limite à ses besoins, et à ses désirs trouve le bonheur et sûrement perd une certaine maîtrise de sonexistence. c) Spinoza ne dit pas autre chose au 17ème en prônant de se remettre sous la conduite de la raison.

C'est en effetelle qui nous fait rechercher ce qui nous est utile.

De plus la raison partagée par tous les hommes, nous invite àprendre en considération les autres hommes.

La connaissance adéquate de l'objet à désirer nous porte à écarter lesdésirs qui nous asservissent, qui ne renforcent pas notre être mais au contraire le rendent passif.

Traduisons celapar un exemple contemporain : ne plus désirer fumer en ayant une connaissance juste de l'objet désiré.

Il faut aussis'efforcer d'opposer des désirs de joie aux désirs tristes.

Ce ne sont pas les multiples sollicitations extérieures quinous comblent mais ce qui est en nous, amour, générosité, vie de l'esprit.

Le contrôle des désirs est sortie de laservitude.

Spinoza en distinguant passivité et activité, nous donne bien une clé pour comprendre ce que signifie lamaîtrise de nos désirs.

Ainsi on peut poursuivre la réflexion, le contrôle de nos désirs est une possibilité de sedétourner de la servitude.

Il faudrait désirer ce qui nous grandit, et ce qui nous rend libres.

Le pire serait d'êtreassujetti à ses désirs quels qu'ils soient.

Ils ne se valent pas tout : désirer l'amour, la probité, le courage etl'autonomie a quelque valeur.. »

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