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Peut-on haïr la vérité ?

Publié le 10/03/2004

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L'homme a peur de la vérité qu'il ne connaît pas.             b. La connaissance de la vérité implique-t-elle son approbation ?   Découvrir une vérité, telle que « la terre est ronde «, implique que l'on était dans l'erreur jusque là et cette vérité peut donc entrer en compétition avec les systèmes de pensées en vigueur. Ainsi, le progrès scientifique, tel que l'idée que la terre est ronde, peut nier les dogmes religieux. La peur de la vérité devient refus et prend la forme de la mauvaise foi.   Ainsi, Freud a recensé ce qu'il a appelé « les trois humiliations « subies par l'homme (Introduction à la psychanalyse moderne) : 1. Humiliation cosmologique avec Copernic, la terre n'est plus le centre du monde. 2. Humiliation biologique avec Darwin, l'homme ne provient plus de l'homme, n'est pas le descendant d'Adam, mais le produit d'une évolution 3.

La vérité peut nous effrayer. C'est en quoi on peut à haïr pour lui préférer une illusion réconfortante. La vérité fait violence à nos habitudes de penser. Mais, l'erreur n'est-elle pas la source du malheur de l'homme ? Pour le montre Spinoza, connaître la vérité est source de joie.

  • I) On peut haïr la vérité.

a) La peur de la vérité peut conduire à sa haine. b) La critique peut faire mal. c) Pourquoi la vérité plutôt que l'illusion ? (Nietzsche)

  • II) On ne peut prendre en haine le vrai.

a) Le désir de vérité est universelle. b) L'erreur rend malheureux. c) Tout homme aspire au bonheur.

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« Ainsi, Freud a recensé ce qu'il a appelé « les trois humiliations » subies par l'homme ( Introduction à la psychanalyse moderne ) : 1.

Humiliation cosmologique avec Copernic, la terre n'est plus le centre du monde. 2.

Humiliation biologique avec Darwin, l'homme ne provient plus de l'homme, n'est pas le descendantd'Adam, mais le produit d'une évolution 3.

Humiliation psychologique avec Freud : l'homme n'est pas le maître de lui-même, son psychisme luiéchappe. à L'homme a peur de la vérité qu'il connaît, parce qu'elle remet en question la cohérence - de son système de pensée - de la société (du rôle de l'Église par exemple). La peur de penser conduit à la haine de la véritéC'est par faiblesse, par lâcheté, qu'un esprit peut en venir à haïr la vérité.

Par là même, il se fuit lui-même etfuit une réalité qu'il est incapable de regarder en face. " La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un sigrand nombre d'hommes, après que la nature les a depuislongtemps affranchis d'une direction étrangère (naturalitermaiorennes) (1), demeurent pourtant leur vie durant volontiersmineurs ; et qu'il soit si facile à d'autres de se poser comme leurstuteurs.

Il est si confortable d'être mineur.

Si j'ai un livre qui a del'entendement à ma place, un pasteur qui a de la conscience à maplace, un médecin qui juge à ma place de mon régimealimentaire, etc., je n'ai alors bien sûr nul besoin de m'en donnermoi-même la peine.

Il ne m'est pas nécessaire de penser, dumoment que je peux payer; d'autres se chargeront bien pour moide ce travail fastidieux.

Que de loin la plus grande part deshommes (et parmi elle, la totalité du beau sexe) tienne, outre lefait qu'il est pénible à franchir, pour également très dangereux ledernier pas vers la majorité, c'est ce dont s'avisent ces tuteursqui, très aimablement, ont pris sur eux d'exercer leur hautebienveillance sur ces hommes.

Après avoir, d'abord, rendustupide leur bétail domestique, et avoir soigneusement pris gardeque ces paisibles créatures ne puissent oser faire un seul pashors du parc (2) où ils les ont enfermés, ils leur montrent ensuitele danger qui les menace si elles essaient de marcher seules.

Orce danger n'est pas si grand qu'il paraît, car, moyennant quelqueschutes, elles finiraient bien par apprendre à marcher ; mais le moindre exemple d'une telle chute lesrend cependant timides et les dissuade de faire une nouvelle tentative.

" (1) naturellement majeurs. (2) chariot où l'on installe les enfants qui ne savent pas encore marcher. POURQUOI LA MINORITE ? Au cours de ce second aliéna, la pensée de Kant se fait à la fois plus précise et surtout plus cynique et plus polémique.

En effet, si dans le premier mouvement du texte, le philosophe allemand définissait de façongénérale les " Lumières " et incriminait la " lâcheté " des hommes abdiquant leur conscience à des directeurs de conscience, dans ce passage, il met au jour l'affairement de ces derniers à abêtir leurs ouailles et dénonceles mécanismes pervers d'un tel processus à travers l'image d'un jeune enfant apprenant la marche. Pour tenter de comprendre les mécanismes de l'aliénation, de la sclérose intellectuelles du " grand nombre ", du peuple, Kant commence cet extrait par en repérer la double structure, la bipolarité. D'abord, nous l'avons brièvement souligné déjà, c'est la " paresse " c'est-à-dire la propension au repos sans travail préalable et la " lâcheté " c'est-à-dire la pusillanimité sans honneur qui sont causes efficientes de l'obscurantisme dans lequel se complaît et duquel se repaît la majorité voire la quasi-totalité des hommes.

Etatde fait d'autant plus scandaleux et en un sens désespérant que les hommes sont depuis longtemps encapacité d'utiliser leur propre entendement à leur " propre compte ".

Effectivement, ces hommes ne sont ni affligés des tares de l'idiotie pas plus qu'ils ne souffrent de débilité congénitale.

Ils sont capables en droit defaire usage de leur raison propre.

Mais, en fait, se laissent asservir par quelqu'uns qui n'ont sur eux nullesupériorité naturelle sinon un ascendant social et factuel qu'ils consentent bien de quelque manière à leuraccorder.. »

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