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Peut-on juger une civilisation d'après le niveau de sa technique ?

Publié le 09/02/2004

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technique
Bref, le progrès technique accompagne-t-il le progrès moral, ce qui signifierait que plus une civilisation est techniquement performante, meilleure elle est ? Proposition de plan
I. Haut niveau technique = grande civilisation ?
a. De grandes civilisations connaissaient peu de techniques
Les civilisations égyptienne, sumérienne, grecque sont restées dans l'histoire de l'humanité comme de grandes civilisations ; pourtant leurs techniques étaient rudimentaires. Un haut niveau technique n'est donc pas un critère suffisant pour juger de la valeur d'une civilisation.
b. L'ambivalence du niveau technique
Rousseau avait bien compris que la technique ne se contenterait pas de modifier notre environnement, mais qu'elle modifierait aussi essentiellement nos manières de penser et de sentir. Rousseau ne croit pas que le progrès technique engendre un progrès dans les relations humaines. c.

technique

« Analyse des termes du sujet : Peut-on : ordre du potentiel, du possibleJuger : porter un jugement, énoncer une opinionCivilisation : du latin civis « citoyen », sens ordinaire, ensemble de phénomènes sociaux d'ordre religieux, moralesthétique ou technique et scientifique, caractéristiques d'une société ; Etat d'avancement des mœurs et desconnaissances, qu'il s'agisse d'une réalité ou d'un idéal.Supérieure : au dessus de …Du point de vue technique : angle sous lequel il faut analyser le sujet, cependant il s'agit d'un leurre que nousdéjouerons en élucidant la notion de civilisation.

Reformulation/problématique : La maîtrise technique peut-elle se constituer comme critère de valeur entre les sociétés ? En guise d'introduction : La maîtrise du feu a permis à l'homme de conquérir son environnement, par là on peut entendre que la maîtrisetechnique rend supérieur…L'acquisition d'une certaine habileté donne en effet un accès différent au monde et, encela on pourrait considérer qu'une civilisation qui possède une grande maîtrise technique possède également unecertaine supériorité, mais qu'entend t-on réellement par « civilisation » ? La maîtrise technique peut-elle constituerun critère de valeur entre les sociétés ? C'est ce que nous allons voir en élucidant la notion de civilisation.

faut-il parler de « civilisations » ou de « civilisation » ? 1.

si nous employons le pluriel de ce terme, nous désignons des ensembles d'individus appartenant au mêmegroupe, individus dont on peut identifier l'appartenance par l'observation des rites et coutumes.Civilisation signifie alors culture, en tant que culture commune d'un ensemble d'individus.

La pluralité desgroupes engendre la pluralité des cultures et donc des civilisations.

Mais la notion de civilisation peuts'opposer à la notion de barbarie et désigner alors tout groupe qui par un certain nombre d'acte onmarquer leur appartenance à l'humanité.La difficulté se pose alors d'une autre manière, faut-il parler d' « humanités » ou bien d' « humanité ».L'anthropologie répond à cette question.

L'anthropologie a pour objet l'étude de l'homme en tant qu'êtrede culture.

Mais la diversité des cultures amène fatalement à se poser la question de l'unité de l'humain.L'étude des grands invariants culturels (tel que la prohibition de l'inceste) permet d'unifier l'espèce enétablissant un référentiel commun, signifiant, traduisant la distanciation nécessaire de l'état de nature quipréexiste à toute culture. On parle donc des civilisations par évocation des rites et coutumes permettant d'établir une sortie de l'état denature, c'est-à-dire qu'on désigne une culture.

Mais l'humanité s'unifie en devenant civilisation.

La civilisation donneaccès à l'humanité aux différentes cultures.

peut-on établir des critères de valeurs entre les civilisations ? 2.

Tout dépend du sens qu'on assigne au mot « civilisation ».

Nous l'avons vue précédemment, les civilisationsreprésentent en fait les cultures et la culture renvoie à l'éloignement de l'état de nature. Si on considère civilisation comme éloignement de l'état de nature, il est impossible d'établir des critèresde valeurs pour hiérarchiser les civilisations entre elles.

La civilisation européenne s'est longtempsconsidérée comme civilisation par excellence, comme civilisation supérieure aux autres car détentrice detechnologies avancées, et d'un ensemble de valeurs morales précises.

Si cette distanciation de l'état denature par le progrès a pu donner l'apparence d'une possible hiérarchie, la manière dont ces techniquessont utilisées traduit une humanité ou une inhumanité (cas de la seconde guerre mondiale).L'unité de l'espèce, établit par l'anthropologie, rend impossible la hiérarchisation des civilisations.

Peut-onimaginer en effet, qu'au sein d'une seule et même espèce, il y est des êtres inférieurs aux autres…l'unitéde l'espèce se dissout d'emblée si on imagine la possibilité de l'existence de critères de valeurs entre lescivilisations.

Imaginer de tels critères ouvre la porte à toutes les dérives possibles, à commencer par leracisme.

Comme nous le disions précédemment, la civilisation européenne s'est si bien imaginée êtresupérieure aux autres qu'elle a laissé « la solution finale » se mettre en place.. »

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