Peut-on légitimement ne pas obéir à la loi ?

« La loi garantit le bien commun La loi est l'expression de la volonté générale: elle vise à atteindre le bien commun.

Les citoyens, renonçant, dans une certaine mesure, à leurs prérogatives individuelles, doivent accepter de s'y soumettre.

La loi est une garantie de social Mour la plupart des philosophes clas- siques, la loi est la ga- rantie de l'ordre social.

«Toute opposition au pou- voir législatif suprême (...) est, dans une république, le crime le plus grave et le plus condamnable, car il en ruine le fondement même.» Emmanuel Kant Il est donc illégitime de s'y opposer, car ce serait aller contre l'in- térêt général.

La loi ga- rantit l'égalité et la li- berté des citoyens contre l'arbitraire et la tyran- nie des intérêts parti- culiers.

Telle est, no- tamment, l'opinion de Hobbes.

La loi ne peut art contestée que par 4 ' s légales P our Spinoza, l'État, représentant l'intérêt de la collectivité, ne sau- rait être injuste, sauf «par accident».

Une loi injuste peut être abrogée, mais en suivant les procédures prévues par le pouvoir lé- gislatif.

Seul le mauvais sujet, «perturbateur et re- belle», a recours à la vio- lence pour s'opposer à une loi.

Le bon citoyen, lui, fait valoir son point de vue à travers la dis- cussion et le débat.

our Rousseau, il convient d'obéir à la loi, car elle est l'ex- pression de la volonté générale, volonté qui vise à réaliser le bon- heur de tous.

La loi n'im- pose pas seulement des devoirs, elle donne éga- lement des droits.

Elle établit par exemple une égalité absolue entre les citoyens.

S'opposer à la loi, c'est donc s'op- poser à la société, aux autres hommes.

Dans un État démocratique, la loi reflète une volonté générale; elle doit donc être respectée.

- La loi garantit la liberté civile; on ne peut s'y opposer au nom d'intérêts particuliers.. »