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PEUT-ON LÉGITIMER UNE CROYANCE?

Publié le 16/03/2005

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L'histoire des sciences est faite de ruptures. Thomas Kuhn parle de « révolutions scientifiques » lorsque les scientifiques changent les principes qui légitiment selon eux les connaissances. Ces principes sont ce qu'il appelle des « paradigmes », c'est donc le paradigme d'une époque qui légitime ou non une croyance scientifique. Valeur explicative d'une croyance. Les hypothèses sont retenues par les scientifiques lorsqu'elles représentent les théories ayant la plus grande valeur explicative. On peut donc dire que c'est sa valeur explicative qui légitime une croyance. La valeur explicative peut être augmentée de deux façons : soit par un accord avec les principes et les autres théories soit par un plus grand accord avec l'expérience. Falsifiabilité. Karl Popper pose le critère de falsifiabilité comme principe de légitimation d'une croyance. Une croyance est valable si elle peut être réfutée par l'expérience.

 

Introduction :

La croyance excite l'imagination et engendre des conflits par ce qu'elle ne repose pas sur une réalité tangible. Les hommes disent avoir des raisons de croire mais la croyance manifeste les comportements les plus déraisonnables.

Justifier une attitude ou un jugement, c'est montrer qu'il est approprié aux faits ou à des principes raisonnés. Dans la connaissance, on rend légitime un jugement par un critère. Ce critère est souvent l'expérience et semble donc rejeter les croyances qui ne reposent que sur des sentiments ou des raisons abstraites ou subjectives.

Mais peut on se passer des croyances dans la vie pratique? Et l'expérience de la réalité ne suppose-t-elle pas elle même certaines croyances?

Problématique :

Les croyances ne semblent pas toujours reposer sur des raisons légitimes mais ne sont elles pas légitimes là où la connaissance fait défaut?

 

« 2. d'effets qui produisent chaque situation particulière nous échappent, il nous faut donc croire pour nous orienter versun but futur.

Si par exemple je dois attendre d'être sûre qu'il n'y a aucun risque pour traverser la rue, je netraverserai jamais, il y a toujours des risques.

La croyance est donc légitime dans le domaine pratique, sans ellenous ne pourrions pas agir. Principe d'efficacité. 3. La croyance est légitime dans la vie pratique en tant qu'elle est efficace.

Plus une croyance permet d'agir, plus elleoffre des possibilités d'actions, plus elle est légitime.

Les croyances de la vie quotidienne sont donc légitimes :quand je vais à la boulangerie, il faut bien que je croie que la boulangerie existe, que le pain a une valeur nutritive...

III : Limites de la connaissance La connaissance comme croyance. 1. La connaissance est une croyance légitimée selon certains principes qui la rendent valide aux yeux d'unecommunauté scientifique.

L'histoire des sciences est faite de ruptures.

Thomas Kuhn parle de « révolutionsscientifiques » lorsque les scientifiques changent les principes qui légitiment selon eux les connaissances.

Cesprincipes sont ce qu'il appelle des « paradigmes », c'est donc le paradigme d'une époque qui légitime ou non unecroyance scientifique. Valeur explicative d'une croyance. 2. Les hypothèses sont retenues par les scientifiques lorsqu'elles représentent les théories ayant la plus grande valeurexplicative.

On peut donc dire que c'est sa valeur explicative qui légitime une croyance.

La valeur explicative peutêtre augmentée de deux façons : soit par un accord avec les principes et les autres théories soit par un plus grandaccord avec l'expérience. Falsifiabilité. 3. Karl Popper pose le critère de falsifiabilité comme principe de légitimation d'une croyance.

Une croyance est valablesi elle peut être réfutée par l'expérience.

Ce principe permet de laisser l'expérience légitimer ou non la croyance. L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncés singuliersvérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs. » Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxièmelieu, il devra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devrareprésenter un monde de l'expérience possible.

En troisième lieu, il devra constituer un système qui se distingue dequelque autre manière des autres systèmes du même type dans la mesure où il est le seul à représenter notremonde de l'expérience.

» La troisième exigence est la plus décisive.

Comment, en effet, reconnaître le système qui représente notre mondede l'expérience ? La réponde de Popper est la suivante : par le fait qu'il a été soumis à des tests et qu'il y a résisté. Cela signifie qu'il faut appliquer une méthode déductive.

En d'autres termes, si nous ne pouvons exiger des théories. »

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