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Peut-on parler de la mort de l'homme ?

Publié le 15/01/2004

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Plotin, Ennéades, Ille s. apr. J.-C. « Ne méprise pas la mort, mais fais-lui bon accueil, comme étant une des choses voulues par la nature. » Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, IIe s. apr. J.-C. « Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir.

« C.

L'homme est le jouet de maints déterminismes La troisième humiliation est « l'humiliation psychologique » introduite par Freud lui-même avec sa découverte del'inconscient.

Nous croyons agir pour des motifs réfléchis, alors que nous sommes agités à notre insu par des mobilesd'ordre instinctif et passionnel.

En fait, l'anthropologie moderne, sous toutes ses formes, semble déchoir l'homme decette singularité et de cette dignité qu'il s'était arrogées en d'autres temps.

Nos enthousiasmes, nos indignationsdépendraient des sécrétions des glandes endocrines.

Ces idées que nous croyons originales et fondées sur la claireraison, sont déterminées par l'éducation que nous avons reçue, par le milieu où nous vivons.

Bref, tandis que lathéorie copernicienne plonge l'homme dans un univers immense et indifférent, la biologie et l'anthropologie luirappellent les origines animales et instinctives de cette raison dont il était si fier. « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'est suffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors.

Et quand tu restessans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets, avec une parfaite assurance,que cela ne s'y trouve pas.

Tu vas même jusqu'à tenir « psychique » pour identique à« conscient », c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'ildoit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révélerà ta conscience.

Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente desinformations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers lepeuple pour entendre sa voix.

Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à teconnaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu dele devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi.

Mais les deuxclartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait êtrecomplètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmesinconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perceptionincomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propremaison ». FREUD , « Essais de psychanalyse appliquée ». Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait ennous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le direbrutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (ne choisirait passes actes e toute connaissance de cause, dans la clarté), maisserait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces lecontraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pasassister au colloque) ne peut s'exprimer directement, car ilheurterait la politesse, les obligations sociales, professionnelles,morales du sujet.

Notre président subit donc deux forcescontraires : l'une parfaitement en accord avec les obligationsconscientes, l'autre qui ne l'est pas et qui ne peut s'exprimer directement, ouvertement.

Il y a donc conflit, au sein du mêmehomme, entre un désir conscient, conforme aux normes morales etun autre désir plus « gênant ».

Or, dans notre exemple, ce second désir, malgré la volonté de politesse du président, parvient às'exprimer, mais de façon détournée, anodine : on dira que « sa langue a fourché ». Ici, l'exemple est simple dans la mesure où le président a sans doute parfaitement conscience qu'il neveut pas être là.

Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-à-dire que j'ignore moi-même ce qui me pousse à dire tel mot plutôt qu'un autre.

Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprète de même, comme le conflit entre deux désirs dont l'un est gênant etpeut être ignoré par le sujet.

Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins.

Tous sont révélateurs d'unaffrontement en moi de deux forces.. »

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