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Peut-on ne pas être soi-même ?

Publié le 07/02/2012

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Dans la société actuelle, il n'est pas rare de voir des slogans publicitaires nous invitant à être nous-même, spontané, ne pas jouer un rôle. Au premier abord ne pas être soi-même paraît inconcevable et peut même relever du pléonasme, car qui peut-on être si l'on est pas soi-même ? Mais on peut alors se demander pourquoi nous entendons souvent des gens dire: "je n'étais plus moi même" lorsqu'ils ont commis un acte socialement incorrect, ou encore "il faut rester soi même" pour encourager quelqu'un à se rendre à un entretien. Personne ne peut échapper à la présence de soi, celle d'un être doué de conscience. Lorsque l'on dit « je «, on fait la distinction entre soi et les autres donc on se dit automatiquement que l'on est « soi-même «. Pourtant lors des actes manqués et lapsus nous ne nous reconnaissons pas. Le « je est un autre « dit Rimbaud, nous ne parvenons plus dans certains cas à contrôler nos réactions. On se posera donc les questions suivantes. Qu'est-ce qu'être soi même ? Peut-on ne pas être soi même ? Y a t-il des moments où l'on peut en pas être soi même ? Sommes nous nous-mêmes par rapport aux autres ou par rapport à nous-mêmes ?

Pour répondre à ces questions nous verrons qu'à priori il est impossible d'être autre que soi-même puis nous verrons que par certains actes et dans certains cas on pourra se demander si l'on est réellement soi-même et nous nous demanderons finalement si « être soi-même « ne prend sens qu'à travers le regard des autres.

« mais qui pourtant proviennent bien de nous, de notre être.

Nous sommes sujets à des élans d'un ça caché, auquelnous n’avons accès que partiellement (lorsqu'il s'exprime avec les rêves ou l'hypnose par exemple ) mais qui resteune partie de nous, inconnue, incompréhensible même parfois par notre surmoi.

Nous ne pouvons en déterminerconcrètement l'origine mais nous savons que tout ceci nous fait partie de notre évolution.

On peut notamment sedemander si nous restons nous-mêmes après la consommation de substances opiacés, de l'alcool et autres produitsqui altèrent notre comportement.

En effet, une expression courante qu'un Homme emploi après la consommationd'un de ces produits est « J'étais hors de moi ».

Platon écrit donc : « Celui qui souffre de schizophrénie n'est passoi même.

Celui qui n'est pas conscient de ce qu'il fait (les ivres, les fous etc..) n'est pas soi même ».

Ainsi peut-ondire qu'un homme ne se rappelant pas de ce qu'il a fait lorsqu'il était dans un état d’ébriété n'était plus lui même.Depuis notre pensée nous nous voyons être nous-même ou au contraire ne pas l'être, mais l’expression « être soi-même » n'inclurait-elle pas la vision et le point de vu d'autrui ? III.Être ce que l'on est, être soi-même c'est en réalité introduire l'existence de l'autre.

En effet nous prenonsconscience de notre existence à partir d'une prise en compte de l'existence des autres.

C'est bien aussi dans le regard de l'autre que nous existons.

L'homme est un animal social et et on ne peut pas imaginerséparer la conscience qu'il a de lui même et les relation qu'il entretien avec son environnement.

C'est sa faculté dese construire a travers les autres qui donne toute sa vérité et tout son intérêt à être ce que l'on est.

HEGEL l'adémontré lorsqu'il évoque les deux niveaux de la connaissance de soi : le niveau théorique où l'homme se représentea lui même, et le niveau pratique où l'homme modifie son environnement, prend confiance dans ces capacités et serévèle à lui même y compris dans des aspects qu'il ne soupçonnait pas. Pour Hegel, tout le drame humain tient au fait que l'autre nous est tout aussi indispensable qu'il est souventimportun.

Dans La phénoménologie de l'esprit Hegel montre comment chaque conscience a besoin d'être reconnuecomme conscience et ne peut l'être que par une autre conscience.

Sartre dans l’Etre et le néant ajoute quel’épreuve du regard de l'autre loin d'être une simple reconnaissance de mon statut de sujet, risquefondamentalement d'être une objectivation réductrice de mes libertés.

L'autre par son jugement, pose sur moi desétiquettes, des catégories par lequel il me classe, me jauge finalement sur des apparences, des préjugés, desconduites qu'il a interprétées de son point de vue et non du mien.

Et pourtant il semble bien que le regard desautres soit ce qui donne consistance et réalité à mon existence .

Le drame de la conscience est donc dans lerapport à l’autre à la fois indispensable et aliénant.

Le regard de l’autre qui me donne consistance et densité, meprive aussi de ma liberté.

Sous le regard de l’autre j’existe sous un mode de détermination précise, et forcémentréductrice. Il en résulte que, en vivant dans notre société, la vie sociale nous fait parfois vivre hors de nous car conformémentau regard des autres.

En cherchant à nous intégrer socialement, ne pas se faire remarquer par nos idées ou actes,être socialement correct, nous jouons parfois un rôle sociale qui confère à l'hypocrisie.

Rousseau critique d'ailleurs lefait que l'on vive dans le regard des autres et non pas sous notre propre regard.

On peut donc dénoter une certainesuperficialité du « je » qui s'habille d'un masque en société.

A l'inverse, quelqu'un pourrait tout à fait dire à unproche « depuis quelques temps tu n'es plus toi-même », alors que cette personne ne se sent pas du tout changéet se considère toujours être « lui-même ».

On comprend donc que la perception, la vision des choses peut ne pasêtre la même si c'est nous-mêmes qui nous nous jugeons ou bien si c'est autrui. Il parait donc difficile d'être autre que soi même à cause de notre conscience et également de nos actes, de nosidentités qui nous sont propres et uniques, inimitables en totalité.

Malgré cela, on ne se reconnaît pas toujours danscertains actes et certaines pensées, et en niant qui on est nous devenons quelqu'un d'autre ; c'est pour Freudl'inconscient, qui caractérise l'Homme par des pensées douées de volontés propres qui lui échappent et à traverslesquelles il ne veut pas se voir.

De plus il ne faut pas oublié que c'est à travers le regard de l'autre que nousexistons, même si sa vision est réductrice.. »

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