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Peut-on résoudre l'enigme de la conscience ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
La conscience est à la fois la seule réalité psychique qui nous est présente à l'esprit, quelque chose qui nous habite entièrement. Il est difficile de concevoir un ailleurs, une autre perception de nous-mêmes que par l'intermédiaire de la conscience. Il est difficile de concevoir que cette réalité puisse poser problème et constituer une énigme. En réalité, il s'agit de poser la question de manière plus métaphysique sur l'origine même de la conscience et de savoir comment un tel phénomène puisse exister. Comment notre organisme, notre cerveau arrive à produire la conscience. Ce qui est bien plus énigmatique, il faut en convenir. Le phénomène de la conscience est-il explicable d'une manière biologique, philosophique ou est-elle radicalement inexplicable ?
conscience

« au moment présent, sans garantie pour l'avenir.

Si donc mon être se conserve, c'est qu'il est continuellement créépar Dieu.

Mais, rappelons-le, les preuves s'élevant à Dieu comme cause de moi reposent elles-mêmes sur le fait quele moi a l'idée de Dieu.

Descartes, résout l'énigme de la conscience en faisant appel à Dieu, créateur de mon espritet de ma conscience.

3) Il n'y a finalement aucune énigme : la conscience n'est qu'un terme métaphysique.

Pour nos contemporains, pour les prophètes de la « mort de l'homme », la conscience n'est pas seulementdétestable ; elle est suspect, « effet de surface ».

Ce n'est plus une formule de moraliste ; c'est une formuled'analyste.

La conscience cède, non sous la pression de la bienséance et de l'ascèse mais sous les coups del'épistémologie.

C'est que nos contemporains ont lu Marx, Freud, Nietzsche.

Ils ont appris que la vérité de laconscience n'est pas dans la conscience, qu'elle est dans l'infrastructure économique, dans l'inconscient, dans lerapport de la force à la force comme affirmation de la vie.

Mieux encore : ils ont appris du linguiste, du logicien, dubiologiste, en général de la nouvelle science de l'homme, pourquoi et en quoi il importe de substituer à la notionhumaniste de l'homme un objet d'étude anthropologique qui n'a plus rien d'anthropomorphique, qui n'est qu'unevariante entre beaucoup d'autres d'un thème organisateur partout répandu (dans le social comme dans le vital, dansl'animé comme dans l'inanimé, car la science n'atteint que du cosmique au sens grec : du rangé, du disposé, dudistribué, du déjà réparti).

C'est pourquoi ce théâtre d'ombres qu'est la conscience ne les intéresse plus.

Laconscience de ce point de vue n'est qu'une construction métaphysique, une substantialisation indue et sansfondement, une illusion réconfortante qui laisse croire à l'homme qu'il est le maître de sa vie.

NIETZSCHE : EST-CE BIEN "JE" QUI PENSE ? Réalité spirituelle pour Descartes, unité transcendantale selon Kant, laconscience ("je") est le sujet qui rend possible la pensée et la connaissance.Nietzsche discute cette idée d'un "je" qui serait ainsi "cause de la pensée".

Leconcept de sujet ne serait-il d'ailleurs pas lui-même une illusion ? « Si l'on parle de la superstition des logiciens, je ne me lasserai jamais desouligner un petit fait très bref que les gens atteints de cette superstitionn'aiment guère avouer ; c'est à savoir qu'une pensée vient quand "elle" veutet non quand "je" veux, en telle sorte que c'est falsifier les faits que de direque le sujet "je" est la détermination du verbe "pense".

Quelque chose pense,mais que ce soit justement ce vieil et illustre "je", ce n'est là, pour le dire entermes modérés, qu'une hypothèse, une allégation ; surtout ce n'est pas une"certitude immédiate".

Enfin, c'est déjà trop dire que d'affirmer que quelquechose pense, ce "quelque chose" contient déjà une interprétation duprocessus lui-même.

On raisonne selon la routine grammaticale : "Penser estune action, toute action suppose un sujet actif, donc..." C'est par unraisonnement analogue que l'atomisme ancien plaçait à l'origine de la "forceagissante" la parcelle de matière où réside cette force et à partir de laquelleelle agit, l'atome ; des esprits plus rigoureux ont fini par apprendre à sepasser de ce dernier "résidu terrestre", et peut-être arrivera-t-on un jour, même chez les logiciens, à se passer dece petit "quelque chose", résidu qu'a laissé en s'évaporant le brave vieux "moi".

» Ordre des idées 1) Exposé d'un fait : des pensées peuvent m'apparaître sans que je les aie voulues. 2) Première analyse de ce fait : celui-ci constitue une objection à la croyance selon laquelle les pensées résultentde l'activité du sujet conscient.Cette croyance nous trompe parce que, si "quelque chose pense", il n'est pas du tout évident que ce quelque chosesoit "je". 3) Approfondissement de l'analyse de l'acte de penser- Critique de la thèse : "quelque chose pense".

Cette idée ne décrit pas le mouvement réel de la pensée, elle en estdéjà une interprétation particulière.- Origine de cette thèse : la grammaire.

On passe abusivement du sujet grammatical à l'idée d'un sujet réel : laconscience ("je") ou, plus généralement "quelque chose".- Une comparaison, enfin, montre comment l'étude de la pensée pourrait faire l'économie d'une "réalité" dont elledépendrait : l'étude scientifique des forces ne suppose plus aujourd'hui l'existence d'une substance qui en serait lesupport (par opposition à ce que pensait le matérialisme antique). Présentation Descartes affirme que les choses sont douteuses, qu' elles ne sont pas telles qu'elles apparaissent, mais il ne doutepas que la conscience soit telle qu'elle s'apparaît à elle-même.

Dans le cogito, sens et conscience du sens. »

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