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Peut-on se satisfaire d'hypothèse ?

Publié le 23/07/2005

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soit, d' un autre point de vue, doit-on se contenter d'explications non démontrées, dans le sens, n'a-t-on pas besoin de savoir?         Problématisation:             L'homme peut-il se contenter d'avoir une explication non fondée du monde, que ce fondement se pense sous le concept de la croyance de la foi c'est-à-dire d'un désir religieux ou qu'il se pense sous celui du savoir c'est à dire de la science, le statut d'hypothèse peut-il seul combler ces besoins?             Proposition de Plan:   1. L'hypothèse et le savoir.                         a)         Tout au long de son histoire, la science a considérablement changer de statut. Au XIXème siècle, la science, souvent en opposition à la croyance, était censée pouvoir démontrer et énoncer des vérités. La preuve scientifique souvent pensée par les conditions de l'expérience scientifique a longtemps été considérée comme le gage d'une certitude. Le travail scientifique pouvait alors se distinguer en deux parties: l'énonciation d'hypothèse puis leur vérification par l'expérience, ce qui constitue encore aujourd'hui la méthode classique des sciences expérimentales. La science pouvait se présenter comme une accumulation de connaissances dans un sens positif et continu.Cependant, ce qui peut être vérifié, c'est-à-dire une théorie, ne demeure-t-elle pas une hypothèse?

Analyse du sujet:     Une hypothèse est une théorie qui n'a pas la valeur de vérité, d'une proposition vraie. Elle se distingue d'une croyance et d'une assertion vraie. Mais, comme ces deux dernières, elle fournit néanmoins une certaine explication du monde.         -    Elle se distingue de la croyance en ce que, quand nous proférons des hypothèses, nous avons vis à vis d'elle une posture critique. Les explications hypothétiques ont en effet un statut provisoire. Par exemple, dans l'enquête policière, nous émettons des hypothèses jusqu'à ce que nous trouvions une hypothèse vraisemblable dont il s'agira de vérifier la cohérence. Vis à vis de ce que nous envisageons comme une explication nous ne sommes pas dupes. Mais, nous pouvons finir par croire qu'une hypothèse est vraie sans toutefois qu'elle le soit.          -    Elle se dinstingue aussi de l'affirmation vraie en ce que l'on n'a pas de certitude quant à son exactitude,  une hypothèse peut être vraisemblable, au point que l'on finisse par la croire vraie, sans être vraie c'est-à-dire démontrée.     Il faut donc différencier dans ce sujet le point de vue subjectif et le point de vue objectif. Une hypothèse au sens subjectif désigne une proposition dont on sait qu'elle est incertaine, du point de vue objectif elle est une proposition qui n'est pas démontrée. Mais le dogme est précisément une hypothèse d'un point de vue objectif alors qu'il est tenu pour vrai d'un point de vue subjectif.     Ainsi, et c'est l'essentiel du sujet, il faut préciser de quel point de vue on parle, car il y a deux façons de comprendre la question posée: soit, peut-on se satisfaire d'explications incertaines autrement dit n'a-t-on pas besoin de croire? soit, d' un autre point de vue, doit-on se contenter d'explications non démontrées, dans le sens, n'a-t-on pas besoin de savoir?      Problématisation:      L'homme peut-il se contenter d'avoir une explication non fondée du monde, que ce fondement se pense sous le concept de la croyance de la foi c'est-à-dire d'un désir religieux ou qu'il se pense sous celui du savoir c'est à dire de la science, le statut d'hypothèse peut-il seul combler ces besoins?

« bouleversés.

L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncés singuliersvérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs. » Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxièmelieu, il devra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devrareprésenter un monde de l'expérience possible.

En troisième lieu, il devra constituer un système qui se distingue dequelque autre manière des autres systèmes du même type dans la mesure où il est le seul à représenter notremonde de l'expérience.

» La troisième exigence est la plus décisive.

Comment, en effet, reconnaître le système qui représente notre mondede l'expérience ? La réponde de Popper est la suivante : par le fait qu'il a été soumis à des tests et qu'il y a résisté. Cela signifie qu'il faut appliquer une méthode déductive.

En d'autres termes, si nous ne pouvons exiger des théoriesscientifiques qu'elles soient vérifiables, nous pouvons exiger d'elles qu'elles soient mises à l'épreuve.

Il s'agit pourcela de déduire de la théorie examinée des énoncés singuliers ou « prédictions » susceptibles d'être facilement testés dans l'expérimentation.

Une théorie qui ne résiste pas aux tests sera dite « falsifiée » ou « réfutée » par l'expérience.

Si elle passe l'épreuve des tests, elle sera considérée comme provisoirement valide jusqu'à ce qu'elleéchoue à des tests ultérieurs ou qu'une théorie plus avantageuse apparaisse. Ainsi alors que, jusqu'ici, une théorie était considérée comme vraie parce qu'elle était confirmée par de nombreuses observations et expérimentations, c'est aux yeux de Popper la « falsifiabilité » ou la possibilité d'être falsifié par l'expérience, qui permettra de faire le tri entre les énoncés scientifiques et ceux qui ne le sont pas : « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience. » Ainsi l'énoncé « Il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain », étant infalsifiable, sera considéré comme non empirique, puisqu'aucune expérience ne peut l'invalider et comme non scientifique.

Autrement dit, l'irréfutabilité n'estpas vertu mais défaut.

Et c'est au nom de ce critère de falsifiabilité que Popper peut exclure de la science des théories comme le marxisme et la psychanalyse, théories qui sont totalisantes, qui couvrent la totalité desphénomènes qui se produisent dans leur domaine d'attribution, qu'aucun fait ne pourra jamais contredire. Prenons l'exemple de la psychanalyse.

N'est-ce pas une théorie qui échappe à toute épreuve qui pourrait la réfuter ? Le refus de la réalité de l'inconscient ou encore de la sexualité infantile n'est-il pas, au fond, pour lepsychanalyste, une manifestation même de résistance ? Quelle que soit la critique qu'on adresse à la psychanalyse,ne peut-elle pas être interprétée par le médecin en termes de résistance ? C'est précisément parce qu'elle n'exclutaucun fait de son domaine, même ceux qui pourraient la contredire, que Popper relègue la psychanalyse au rang de fausse science, aux côtés de la cartomancie ou encore de l'astrologie. Il est donc possible de décider de la vérité ou de la fausseté d'une théorie ou d'un énoncé, et ce de manière concluante.

Dire qu' « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience », cela signifie bien que, paradoxalement, « c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation ».

Est vrai ce qui peut être falsifié. On accordera à Popper que dans le domaine des sciences physiques ou plus généralement des sciences de la nature, démontrer une théorie, c'est tenter de la falsifier, autrement dit, élaborer les conditions de la découvertedes faits capables de l'infirmer.

L'histoire de ces sciences nous montre qu'aucune théorie, même parfaitement établiedans la communauté scientifique, n'est jamais définitive.

Les progrès se font par erreurs, par conjectures etréfutations.

On ne peut jamais souscrire à une théorie que provisoirement, c'est-à-dire tant qu'elle survit aux testsdestinés à l'invalider.

On constate aussi qu'une nouvelle théorie n'annule pas toujours complètement l'ancienne.

Ellepeut, tout en la contredisant, la contenir comme bonne approximation, lorsqu'un paramètre tend vers une valeurlimite.

Par exemple, la théorie de l'attraction universelle de Newton est englobée dans la théorie de la relativité généralisée de Einstein .

On peut même conjecturer que, sans être vraies, les théories nouvelles sont plus proches du vrai que celles qu'elles ont dépassées.

Autrement dit, les rapports polémiques entre les constructions théoriques. »

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