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Peut-on se soustraire au temps ?

Publié le 27/01/2004

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temps

• Voici un sujet extrêmement délicat ; la question posée semble même absurde, à première vue tout au moins. Il faudra réfléchir, pour en dégager le sens, sur les différents aspects de la temporalité : condition a priori de l'expérience, temps scientifique, temps vécu de la conscience. Kant, Bergson, mais aussi Proust, sont vos sources de réflexion dans ce domaine difficile. Le concept de durée, en particulier, va être la clef de ce devoir.  • Précisez bien le sens des termes de ce sujet formulé très succinctement. En particulier, les notions de possibilité et de légitimité suggérées par l'expression « Peut-on « seront questionnées, tout au long du devoir.  Soulignez le caractère irrésistible et irréversible de l'écoulement du temps.  • Ces analyses, ainsi que les termes mêmes de la question laissent sous-entendre que le temps est uniquement destructeur puisqu'on voudrait le fuir. Ce sujet pose donc le problème du temps en tant que matrice créatrice possible.  • Ce genre de question entraîne directement un plan dialectique :  — On ne peut pas se soustraire au temps.  — On peut se soustraire au temps par la mémoire, l'art, la mystique.  — L'homme peut accéder à une durée pénétrée d'éternité.

temps

« I.

Analyse du sujet.

Conseils.

Remarques de méthode • Voici un sujet extrêmement délicat ; la question posée semble même absurde, à première vue tout au moins.

Ilfaudra réfléchir, pour en dégager le sens, sur les différents aspects de la temporalité : condition a priori del'expérience, temps scientifique, temps vécu de la conscience.

Kant, Bergson, mais aussi Proust, sont vos sourcesde réflexion dans ce domaine difficile.

Le concept de durée, en particulier, va être la clef de ce devoir.• Précisez bien le sens des termes de ce sujet formulé très succinctement.

En particulier, les notions de possibilitéet de légitimité suggérées par l'expression « Peut-on » seront questionnées, tout au long du devoir.Soulignez le caractère irrésistible et irréversible de l'écoulement du temps.• Ces analyses, ainsi que les termes mêmes de la question laissent sous-entendre que le temps est uniquementdestructeur puisqu'on voudrait le fuir.

Ce sujet pose donc le problème du temps en tant que matrice créatricepossible.• Ce genre de question entraîne directement un plan dialectique :— On ne peut pas se soustraire au temps.— On peut se soustraire au temps par la mémoire, l'art, la mystique.— L'homme peut accéder à une durée pénétrée d'éternité. II.

Bibliographie BERGSON: Essai sur les données immédiates de la conscience, PUF.

Ou bien Textes choisis, par G.

Deleuze, PUF.KANT: Critique de la raison pure-Esthétique transcendantale, PUF.PROUST par lui-même (Collection «Écrivains de toujours»), Seuil. III.

Dissertation 1° Introduction • «Peut-on » signifie, dans cet intitulé de sujet, « est-il possible », mais aussi « est-il légitime ».

C'est donc lanotion de possibilité, mais aussi de légitimité, qu'il faudra questionner ici.

Qu'est-ce, maintenant, que le temps ? Ildésigne, en une première acception de ce terme, le changement perpétuel transformant le présent en passé,changement irréversible qui me signale que tout s'écoule et que tout passe.

Le temps se manifeste à moi dansl'irréversibilité des changements, dans le caractère qu'ils possèdent d'être irréversibles.

Je ne puis, en effet,remonter la route du passé.Que désigne, maintenant, le verbe « se soustraire »? Il y a, dans ce terme, l'idée d'un échappement possible à uneréalité à laquelle on est exposé.

Se soustraire, c'est s'affranchir d'un ordre ou d'une chose donnés et constitués,c'est leur échapper, comme s'ils étaient frappés de quelque marque ou signe négatifs.• L'intitulé du sujet signifie, par conséquent, en première approche tout au moins : est-il possible, et légitime, des'affranchir du temps, conçu comme le changement perpétuel transformant le présent en passé ?• Mais ce sujet pose un problème, que nous pourrons brièvement formuler ainsi : il nous suggère que, dans le temps,l'homme se perd et s'égare, que la temporalité ne constitue pas une matrice créatrice de l'humain, puisqu'il s'agitessentiellement de savoir s'il est possible (ou légitime) d'y échapper.

Dès lors, on peut se demander si, dans letemps, l'homme se perd ou se trouve, si le temps est ou non une forme créatrice de notre existence et de notreessence. 2° Discussion A) Thèse : il n 'est ni possible, ni légitime de se soustraire au temps (le temps est la forme nécessaire demon expérience). Comment pourrait-on échapper au temps et s'affranchir de l'ordre et de la forme de la temporalité ? Quelle que soitla nature du temps envisagée, il semble bien que la structure temporelle constitue, avec l'espace, la donnée de basede notre existence et qu'il ne soit ni légitime ni possible de s'y soustraire.

Si, en effet, nous envisageons le tempscomme apparence vécue et qualitative, nous noterons que l'expérience quotidienne nous enseigne que tous lesphénomènes se déroulent dans un temps irréversible et ce, de manière nécessaire.

Le temps vécu se manifestenécessairement à moi, à travers l'irréversibilité des changements.

Mais la notion de temps est loin d'être univoqueet, à côté du tempsDissertationsvécu et qualitatif, il est un temps objectif, forme vide analogue à l'espace.

Or, à ce niveau également, onremarquera qu'il n'est ni possible ni légitime de tenter de se soustraire au temps, lequel représente, comme l'a bien. »

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