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Peut-on soutenir que rien n'existe ?

Publié le 17/01/2004

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EXISTER / EXISTENCE: * Exister: qualifie le fait d'appartenir à un ordre quelconque de réalité même abstrait. Être réellement, constituer une partie du monde sensible. * Existence: Par opposition à néant: le fait d'être ou d'exister. Par opposition à essence: mode d'être de l'homme, en tant qu'il ne se laisse enfermer dans aucune essence ou nature déterminée.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

« alors faire appel à l'existence de Dieu, c'est-à-dire un esprit qui soutient le tout, et qui permet de penser l'unité dumonde.

II/ Le réel existe bel et bien : Mais il serait possible de penser que les idées que nous avons des choses sont causées non pas par Dieu,mais par les choses elles-mêmes.

De ce fait, nous aurions des idées, elles dépendraient du réel, et même si nous nepercevions pas ce réel complètement immédiatement, ou sans jamais subir d'illusions, cela ne nierait pas sonexistence.

C'est ce que pense Descartes dans les Méditations métaphysiques : où il met à l'épreuve l'existence dumonde pour fonder un savoir vrai, qui se basera sur des connaissances vraies.

Sa méthode est celle du douteradical : il s'agit de considérer comme faux tout ce dont on ne peut être certain.

Le monde matériel et corporel nerésiste pas au doute.

« Je suppose que toutes les choses que je vois sont fausses.

» Méditations métaphysiques, II,parce qu'elles ne sont pas certaines pour le moment.

La seule chose qui résiste au doute est l'existence de mapropre pensée.

Cf.

Méditation II : même si un Malin génie existe et me trompe sur tout, j'existe au moins en tantqu'esprit, puisqu'il faut bien qu'un esprit existe pour le tromper.

Au fil des méditations, Descartes aboutit à la conclusion : « il faut confesser qu'il y a des choses corporelles qui existent.

» Méditations métaphysiques, VI.

Il part du constatqu'il se reconnaît des facultés de changer de lieu ou de se mettre dansdifférentes postures, ce qui ne peut être conçu sans une substancecorporelle ou étendue qui en soit le support.

(Méd VI) Sans compter que Dieuest bon et non trompeur : s'il me donne l'inclination de croire que les idéesdes choses me viennent des choses corporelles, alors ces choses existent.Dieu ne peut vouloir introduire l'erreur dans le plus simple de nosraisonnements, dans ce qui nous paraît évident : alors les corps existent.

Tout ce que je perçois existe car Dieu est bon et ne peut pas vouloir me tromper.

Il existe donc des corps, et si je sens mon corps et que j'en ail'idée comme d'une chose corporelle, alors, il est cette chose corporelle.

(Cequi ne veut pas dire que Dieu nous protège de l'illusion) III/ Conséquence herméneutique de l'idée selon laquelle le monden'existerait pas : S'il semble étrange de vouloir soutenir que rien n'existe malgrél'évidence, il n'en reste pas moins que le simple fait de poser la question peutêtre fertile.

En effet, cela impliquerait de se poser la question du sens dumonde, de la légitimité de la création, ou plus simplement de sa cause.

C'est ce que fait à peu près Nietzsche lorsqu'il met en valeur la contingence de l'existence du monde.

En effet, si l'on soutient que rien n'existe, ne serait-ce que par hypothèse,alors la contingence et de ce fait la valeur du monde nous apparaissent très nettement.

Le monde avait une infinitéde chance de ne pas exister, il existe, aussi est-il infiniment précieux.

Son existence est ainsi due au seul hasardcréateur.

Chez Descartes et Berkeley, Dieu était à l'origine de tout le système et garantissait l'existence de celui-ci.

Dieu est par nécessité créateur, aussi, supposer que le monde pourrait ne pas exister, c'est aussi supposer quedieu n'existe pas, et que de ce fait, l'existence du monde est due au seul hasard.. »

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