Devoir de Philosophie

Peut-on vivre sans illusion ?

Publié le 10/02/2004

Extrait du document

illusion

Le fait de prendre pour réelles des choses qui ne le sont pas pas s'appelle: l'illusion. En effet être dans l'illusion, c'est être en dehors de la vérité. Illusion vient du latin illudere qui veut dire se jouer, se tromper, se leurrer. Ainsi l'individu vivant dans l'illusion se crée son propre monde. L'illusion est donc une sorte de l'emprisonnement de l'âme. Le sujet sous entend qu'il serait naturellement possible, voire même indispensable de vivre sans illusion, de conduire son existence sans jamais se laissé séduire par des apparences, par des images fausse de la réalité mais au contraire de s'efforcer d'être lucide, de regarder la réalité en face.

illusion

« Cependant, nous constatons que l'illusion a un rôle de masque nécessaire a l'homme pour vivre mieux son quotidien.En effet avoir des illusions ne veut pas dire refuser la connaissance mais les faire cohabiter.

L' homme peut ainsi,tout en connaissant la vérité, préférer un état d'illusion plus agréable sans doute pour lui que d'accepter la véritéparfois dure.

Par exemple, croire en la paix dans le monde est illusoire mais certaines personnes pensent qu'elle estréalisable.

Grâce a ces illusions l'homme se rassure.

Certaines personnes veulent garder un regard d'enfant pour sesatisfaire d'un état d'insouciance est cultivent la peur d'être déçu.

Nous nous apercevons que l'homme, malgré sonéducation vi avec des illusions afin de se protéger et de mieux accepter sa vie parfois dure a supporter.

D'autre partnous pouvons dire que l'illusion et notre perception première.

En effet des la naissance, le nourrisson est totalementvierge de connaissance et qu'il sera bercé par des illusions D'abord pour les petites filles par le conditionnement duprince charmant.

Bien que l'illusion soit un emprisonnement chacun s'accorde à dire que l'enfance constitue les plusbelles années de la vie d'un individus.

Le père noël est aussi un exemple d'illusion agréable pour les enfants plutôt dedire que se sont les parents qui achètent toute sorte de cadeaux.

D'autre part , cet état illusoire observé dès lanaissance est présenté dans l'allégorie de la caverne qui nous représente des hommes enchaînés dans une cavernedepuis leur venue au monde.

On s'aperçoit que non seulement leur corps est enchaîné mais que leur âme estégalement prisonnière de cette illusion.Dans la célèbre allégorie de la caverne (République, VII), Platon présente dans un schéma simplifié le statut del'homme dans le monde : la duperie du nigaud qui prend des vessies pour des lanternes.

Il faut imaginer une caverneprofonde dans laquelle les hommes sont enchaînés face à la paroi du fond.

Ne pouvant tourner la tête, la réalité estpour eux ce mur sur lequel se déploient des jeux d'ombres.

A l'entrée de la caverne brûle un feu qui dispense unelumière suffisante pour découper sur ce mur les silhouettes des figurines que manipulent des montreurs demarionnettes, interposés entre le feu et la cloison.

Lorsqu'ils parlent, l'écho produit donne l'illusion aux captifs quece sont les ombres projetées qui prononcent ces paroles.

L'illusion est parfaite et peut ainsi durer toute une vie.Mais si on en débarrasse un de ses chaînes - et c'est la mission du philosophe que de délivrer l'homme de l'erreurpour le conduire à la vérité -, qu'on le force à tourner la tête pour découvrir le stratagème, il sera frappéd'étourdissement.

Par la force de l'habitude, les ombres de la paroi lui paraîtront plus réelles que cette nouvellevision des figurines manipulées devant le feu.

Il lui faudra un certain temps pour s'accoutumer à l'éblouissement dufeu et convenir qu'il ne voyait que l'ombre projetée des silhouettes qu'il voit désormais en réalité.

Si maintenant onconduit cet affranchi hors de la caverne, l'éblouissement sera encore plus grand, et il faudra encore plus de tempspour voir les vrais hommes et les vrais objets, dont les figurines n'étaient que les imitations.

Plus grande encore serala volonté de retourner dans le confort ténébreux de sa caverne.

A l'extérieur, il ne pourra d'abord observer que lesombres naturelles tant l'éclat est grand, puis les reflets des choses dans l'eau, puis les choses et les êtres en eux-mêmes.

C'est à la faveur de la nuit qu'il pourra lever la tête aux cieux pour contempler les astres, et après unelongue et patiente éducation regarder ce dont quoi toute réalité procède, ce qui donne l'être et la vie, la lumièresolaire.Le peu de réalité auquel il avait accès dans la caverne procédait donc de cela : cette réalité unique et lumineuse,cause universelle de toute consistance et de toute réalité.Ce sera alors son tour de descendre dans la caverne pour en avertir ses camarades.

Sous l'éblouissement du soleil, ilest plongé de nouveau dans les ténèbres, il passera pour un maladroit, un égaré ou un fou, tant il est vrai que nouspréférons nos chimères et nos faux-semblants à l'effort pénible d'ouvrir les yeux et de nous retourner pour gravir lapente qui nous achemine vers la vérité à laquelle nous ne sommes pas préparés.Cette allégorie illustre parfaitement la métaphysique platonicienne.

Nous sommes plongés, par nos habitudes quisont celles du commun des mortels, dans un monde de l'apparence et du faux-semblant.

Ce monde n'est pasentièrement faux (il suffirait alors d'en prendre le contre-pied pour accéder à la vérité), mais illusoire.

L'illusion n'estdonc pas une erreur, mais une imitation lointaine du vrai.

Il existe un arrière-monde véridique et consistant donttoutes nos illusions tirent leur semblant d'être.

Ce monde est celui des Idées, immuables et universelles dont toutesles choses existantes sont des imitations grossières et approximatives.

Pour saisir la vérité, il faut se détourner dusensible et penser.

Ce monde vrai tire son être propre d'une seule et unique réalité qui est le Bien (le soleil, raisonpour laquelle on présente la vérité comme une lumière qui dissipe les ténèbres.) Ainsi le début de notre vie est dédiée a l'illusion.

Notre mission est donc d'accéder a l'éducation pour s'échapper decet état.

En effet, l'éducation, l'apprentissage de la connaissance sont les ennemis de l'illusion puisqu'elles lacombattent.

L'ascension du monde sensible vers le monde intelligible nous amène vers une nouvelle perception dumonde , à une nouvelle condition humaine.

Bien qu'éprouvante cette conversion semble indispensable pour la vie del'homme qui ainsi accède a la vérité et peut l'enseigner aux autres.

Tout comme il se délivre du corps de sa mèrelors de l'accouchement, l'homme délivre son âme des liens tissés par l'illusion.

A ce stade nous pouvons affirmer quel'illusion est inexorablement notre première perception et condition humaine, sans doute la plus belle. Pour conclure nous pouvons dire qu'il est indispensable de vivre en ayant des illusions.

En effet, cela nous aide amieux nous accepter, à mieux nous accepter, a mieux accepter le monde dans lequel on vit, à mieux accepter lacondition humaine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles