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Les phénomènes et les Idées ?

Publié le 10/02/2004

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.. Or, les phénomènes varient d'un individu à l'autre et sont soumis à un perpétuel devenir ; ils sont à la fois relatifs et changeants : le miel peut paraître doux à un homme bien portant et amer à quelqu'un qui a la fièvre ; un bel enfant deviendra un vieillard sénile, etc.Mais d'autre part, la vérité se définit par sa permanence et son universalité, et ne doit pas se confondre avec la relativité des opinions humaines. Comment, alors, est-il possible de tenir un discours vrai ? Comment énoncer une vérité universelle (c'est-à-dire vraie pour tous) qui ne se borne pas à affirmer, à la façon de Parménide, l'identité : « L'Être est » ?Cette question a reçu dans la philosophie grecque deux types de réponses opposés. SCEPTICISME : Philosophie selon laquelle ou bien la vérité n'existe pas, pu, bie, si elle existe, elle est inconnaissable. La solution « phénoméniste » : Protagoras et le scepticismeLa première réponse est celle du sophiste Protagoras et de l'école sceptique qu'il a influencée. L'un comme l'autre prônent un strict phénoménisme : il nous est impossible d'aller au-delà des phénomènes, et donc d'énoncer une vérité valable objectivement. Protagoras soutient ainsi que si le miel paraît doux à l'un et amer à l'autre, il est vain de se demander s'il est en soi doux ou amer. Tel est le sens de son aphorisme : « L'homme est la mesure de toutes choses » : il n'y a pas de critère objectif pour décider d'une vérité universelle.

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