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Philippe le Bel et la Flandre : Au bord de la rupture

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

Il est convenu qu'une nouvelle con¬férence se tiendra à Arras pour tenter de régler définitive¬ment la question flamande : et, cette fois, le souverain affir¬me ne plus vouloir se conten¬ter de « bonnes paroles ni d'intentions vagues «. L'évê¬que d'Arras, qui doit accueillir les négociateurs, reçoit délé-gation de l'archevêque de Reims, de l'évêque de Senlis et de l'abbé de Saint-Denis pour lancer une sentence d'in¬terdit sur la Flandre si celle-ci refuse de se soumettre à l'au¬torité royale. Dans le même temps, des troupes levées dans l'ensemble du royaume sont massées à Péronne. En tant que duc de Guyenne, le roi d'Angleterre fournit le ren¬fort d'un contingent de Gas¬cons et ordonne à sa flotte de prendre position au large des côtes de Flandre.

philippe le bel

« définitivement résolu les affai­ res de Flandre et laisse bien des incertitudes en ce qui con­ cerne les relations entre le roi et son vassal flamand.

Louis de Nevers, le fils du comte de Flandre, refuse de s'incliner devant l'accord signé à Pontoise .

li s'oppose de plus en plus ouvertement à son père et au roi, ce qui lui vaut le soutien des artisans et du peu­ ple du comté.

Philippe le Bel s 'en inquiète suffisamment pour réunir d'urgence une commission où siègent des hommes sûrs de son Conseil, tels Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny, qui condamne Nevers pour félo­ nie.

Par ailleurs, le Capétien est furieux de constater que la ville de Bruges n 'a toujours pas rasé ses murailles et que maintes fortes sommes levées par les échevins pour le règle­ ment de l'indemnité de guerre ont été détournées au profit des municipalités.

li convoque le comte de Flandre et les pro­ cureurs des villes flamandes, qui sont sommés de payer au plus vite et de s'assurer de la destruction des fortifications brugeoises .

Dans le même temps, il tente de briser l'union des bourgeoisies urbaine s en favorisant Gand et Ypres.

Mais les villes font de la résistance, particulièrement Bruges qui se sent soutenue par Louis de Never s, lequel n'a de cesse de sillonner la Flandre et de ha­ ranguer le petit peuple en prê­ chant la révolte contre le roi.

Une protestation publique Le 14 avril, Louis de Nevers entre en rébellion ouverte contre Philippe le Bel en pro­ testant publiquement, à l'égli­ se des dominicains de Gand, contre les traités d' Athis-sur­ Orge et de Pontoise - affir­ mant, non sans mauvaise foi, qu'on les lui a fait ratifier en lui en dissimulant le contenu ...

En outre, il lance, et fait large­ ment diffuser en Flandre et dans le Hainaut , un appel au pape Clément V et à !'Empe­ reur Henri VII, qu'il qualifie - véritable camouflet pour le Capétien -de « souverain de tous les princes temporels» .

Son attitude renforce la déter­ mination des Brugeois, qui en profitent pour décider de ne 0 pas abattre l'enceinte de leur :g ville .

o.

Eu égard au comportement de Louis de Nevers , qui reste l'héritier du comté de Flandre, Philippe le Bel ne peut se con­ tenter d'une simple entente avec Robert de Béthune : outre le fait que le père risque de se raviser et de faire cause commune avec le fils, s'il ve­ nait à mourir le comté revien- UN « ARBITRE » ACQUIS AU ROI Le cardinal Nicolas de Fréauville a été le confesseur de Philippe IV le Bel.

Entré grâce à lui au service du roi, son cousin Enguerrand de Marigny, devenu chambellan , a favorisé son ascension en œuvrant pour qu'il soit nommé légat du pape Clément V.

Fréauville, dont la connivence avec Marigny , chargé des affaires de Flandre, n'est un mystère pour personne , est un homme tout acquis au roi.

Et c'est lui, en tant que légat pontifical, qui est censé arbitrer le différend avec la Flandre ! Après avoir assisté aux fêtes de la Pentecôte et prêché la croisade à Paris, il se rend à Arras avec le roi et sa suite : lorsque les Flamands le voient faire son entrée dans la ville au côté du Capétien, ils ne peuvent guère se faire d'illusion quant à son impartialité .

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EDITI ONS ATLAS drait de droit au rebelle.

Le roi décide d'en appeler à l'arbi­ trage du pape, qui ne peut que lui être favorable étant donné qu'ils entretiennent d'excellentes relations .

li est convenu qu 'une nouvelle con­ férence se tiendra à Arras pour tenter de régler définitive­ ment la question flamande : et, cette fois, le souverain affir­ me ne plus vouloir se conten­ ter de « bonnes paroles ni d'intentions vagues ».

L'évê­ que d'Arras , qui doit accueillir les négociateurs , reçoit délé­ gation de l'archevêque de Reims, de l'évêque de Senlis et de l'abbé de Saint-Denis pour lancer une sentence d'in­ terdit sur la Flandre si celle-ci refuse de se soumettre à l'au­ torité royale.

Dans le même temps, des troupes levées dans l' ensemble du royaume sont massées à Péronne .

En tant que duc de Guyenne , le roi d'Angleterre fournit le ren­ fort d'un contingent de Gas­ cons et ordonne à sa flotte de prendre position au large des côtes de Flandre.

L'avertisse­ ment est clair : ou les Flamands se plient aux traités jusqu'ici conclus, ou ils auront la guerre .. »

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