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Le philosophe.

Publié le 15/02/2011

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Le philosophe, en général, ne s'intéresse qu'au destin terrestre de l'homme. Il écarte la métaphysique, les dogmes et les rites des religions, qu'il soit rationaliste comme Montesquieu, Voltaire, Diderot, ou qu'il sente Dieu dans la nature ou dans sa conscience comme Rousseau. Ce qu'il veut connaître, c'est l'homme et le monde : l'homme, par l'observation de soi (Rousseau prétend que ses Confessions serviront de première pièce de comparaison pour l'étude des hommes...) «, par l'observation des hommes (littérature, relations de voyages, voyages, études historiques) ; le monde, par l'étude des sciences (depuis l'astronome Fontenelle jusqu'au botaniste  Rousseau en passant par l'Encyclopédie!). Ce qu'il veut faire, c'est vivre. Il réhabilite les passions, l'ambition (Montesquieu, Vauvenargues, Diderot) ; il se mêle à la vie du monde, fréquente les salons, va au théâtre (Voltaire) ; il recherche des sensations fortes (Diderot) ou établit un art raffiné du farniente (Rousseau) : chacun, dans ce domaine, suit les tendances de son propre tempérament.

   Mais le philosophe n'est pas simplement un épicurien égoïste. Il s'intéresse à la vie économique et politique de son pays et du monde (humanitarisme et cosmopolitisme). Il lutte pour le progrès, quelle que soit la manière dont il le conçoit (travail commerce, bien-être, luxe, lettres et arts, progrès des lumières chez Voltaire, artisanat et vie simple chez Rousseau).    Le philosophe serait un humaniste estimable si des passions partisanes ne provoquaient chez lui des incompréhensions graves au sujet de certains problèmes humains (l'inquiétude métaphysique par exemple) et de certains hommes (Pascal, d'après Voltaire, considérerait « que la paresse est un titre de grandeur « ! ! ! — Incompréhension réciproque de Voltaire et de Rousseau).

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