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Qu'est ce que la philosophie ?

Publié le 08/01/2010

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philosophie

Nous nous proposons d'exposer en quoi consiste cette discipline, appelée philosophie, dont la trace en Occident remonte à la Grèce antique, et qui y naît à peu près en même temps que ce qu'il est convenu d'appeler science, mais qui, au sens strict, n'en est pas une, tant on serait en peine, loin d'en dégager un objet, ne serait-ce que d'en circonscrire l'unité d'une démarche unanimement partagée, même au sein de la communauté des philosophes. Ce défaut apparaît clairement à l'examen de la multiplicité des définitions« qui en sont données, mais aussi à celle des pratiques de la philosophie, formelles ( traités systématiques ) ou plus informelles (dialogues, aphorismes ou même actions philosophiques, chez les Cyniques, par exemple ). On ne saurait même réduire la philosophie au sens le plus large à une discipline - ce qu'elle est pourtant dans son cadre universitaire et scolaire. Il est vrai que nombre de philosophes anciens ont fondé des écoles (dites philosophiques ), et que la plupart des philosophes modernes et contemporains sont ou étaient des professeurs. C'est donc pourtant plus particulièrement la philosophie en tant qu'enseignée, c'est-à-dire en tant que discipline que nous envisagerons, tout en se souvenant que la possibilité de l'enseigner a, dès le début ,fait problème.

philosophie

« de Dieu, ou du divin, c'est-à-dire, si l'on ose dire, la doctrine que la religion a d'elle même et qui considère toutes lesquestions théoriques qui se posent à propos de son enseignement.

L'indépendance de la philosophie notamment parrapport à la religion, alors d'Etat, est le fruit d'un long combat, rendu possible par le développement des universités.Au dix-huitième siècle, une étape importante de ce processus est constituée en France par la philosophie desLumières; ( laquelle a son pendant à l'étranger, Enlightment en Angleterre, Aufklarung en Allemagne) courantphilosophique plutôt que philosophie, qui ne renie pas le rationalisme du Grand Siècle (le précédent, marqué enphilosophie par Descartes et le cartésianisme), mais qui porte l'accent (avec Voltaire, Diderot...), en pleinabsolutisme, sur la nécessaire tolérance, et surtout, sur la liberté de penser.Mais la tolérance, telle celle qu'instituait pour les Protestants l'Edit de Nantes, suppose qu'une religion, uneidéologie, un usage, sans s'imposer violemment, est en position dominante, sinon officielle.

De façon plusconséquente, c'est bientôt le principe de laïcité, avec la Grande Révolution et la Déclaration des droits de l'hommeet du citoyen de 1789, qui s'impose, non seulement en France, mais, certes souvent à des degrés moindres, dans laplupart des républiques dès lors.

Il faut toutefois distinguer un Etat laïque d'un Etat officiellement athée, voire anti-religieux.

La laïcité ressortit en effet à ce qu'on appelle les droits de l'homme, qui garantissent non pas la simpletolérance, mais la liberté religieuse, donc le respect des pratiques et l'égalité de droit des individus.

La laïcitéassigne la religion à la sphère privée et en protège donc la sphère publique.

Comme telle elle est un principefondamental de la République, tant des révolutionnaires des années 1792 et suivantes, que des républicains de1848,1871 ou des résistants de 1940 à 1944.

Si l'on veut absolument rattacher la laïcité à une philosophie, il fautplutôt penser à ^agnosticisme qu'à l'athéisme, lequel prétend affirmer quelque chose ûe positif de Dieu et de l'au-delà: qu'ils «'existent pas; alors que l'agnosticisme se contente d'affirmer qu'on ne peut les saisir en un savoirobjectif, comparable à celui dont les sciences nous fournissent le modèle, de sorte que comme les guerres dereligion nous le montrent, il serait déraisonnable de fonder la vie publique de façon coercitive sur cette base.En tout état de cause, le principe de laïcité est lié à celui d'égalité et à l'idéal d'émancipation du peuple desrévolutionnaires républicains, et se traduit donc dans le projet d'une politique volontariste à l'instruction publiqueinitiée par Condorcet.

On comprend alors que dans l'institution qui incarne cette politique, la philosophie ait sa place,tant en tant que gardienne du sens, pendant, en ce sens, ( mais non équivalent) de l'enseignement religieux del'Ancien Régime toujours représenté, là où les sciences, qui plus est de plus en plus spécialisées, visent le seulsavoir objectif'( en écartant tout jugement de valeur par essence subjectif), qu'en tant que lieu de la formation del'esprit critique nécessaire au citoyen libre, autonome, au principe même d'une république digne de ce nom. C / La philosophie comme interprétation du savoir et du sens" ( I.

Stengers ) Pourtant, dès l'Antiquité Aristote nous met en garde, la philosophie ne sert à rien, c'est la seule science qui ne serveà rien d'autre qu'à elle-même, là où par exemple les mathématiques servent à l'ingénierie ou la biologie à la médecineet donc à la santé.

Mais du coup, nous dit-il, la philosophie est aussi la seule science qui soit libre, qui n'ait pas safin hors d'elle même.

En mettant en avant une philosophie sans utilité, Aristote, assurément, se rattachait à uneconception aristocratique de la philosophie, accessible au seul homme libre.

Mais qui nierait que la disposition pour laphilosophie n'existe que là où l'on est libéré du souci de la survie, de l'urgence et où règne un certain esprit deliberté?Quand on est adolescent, encore, dans les pays développés, éloigné des activités productives, on se demandevolontiers: à quoi ça sert? Répondre à cette question à propos de la philosophie est embarrassant.

Mais, à vrai dire,réduire n'importe quelle science à son utilité technique, par exemple les mathématiques à l'ingénierie, est assezréducteur, et Aristote remarquait ajuste titre, dans la Métaphysique, que la philosophie est née quand on a accordéune valeur à la connaissance en tant que telle, quand on est passé par exemple de la géométrie à finalité pratiquedes Egyptiens à la géométrie théorique des Grecs, soucieuse de démontrer, avec Euclide et ses Eléments, despropriétés pourtant évidentes, là où la première ne servait qu'à retrouver les limites des champs après les crues duNil.

Autrement, si l'on accorde une valeur au savoir en tant que tel, il faut, certes, dire que la philosophie ne sert àrien, mais seulement à un premier niveau d'analyse. Sujet désiré en échange : Le désir provient-il du corps ou de l'esprit ?. »

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