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Qu'est-ce que la philosophie ?

Publié le 16/01/2004

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philosophie

PHILOSOPHIE: La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia. Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude. Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité. Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir. A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir.

Ce genre de sujet appelle une définition. Partez de la définition du sens commun et approfondissez-la. Faites des comparaisons, des distinctions. Examinez les enjeux.

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« seulement rechercher, une unité qui se montre capable d'unir et de subsumer les contraires.

Hegel insiste sur cela dans sa Logique : « La science de l'absolu (la philosophie) est nécessairement un système, parce que le réel n'est tel qu'en se développant en lui-même eten gardant dans ces développements son unité ; en d'autres termes, il n'esttel que comme totalité.

Une philosophie qui n'est pas un système ne sauraitrien avoir de scientifique.

Elle exprime bien plutôt une opinion subjective, etson contenu est un contenu contingent (…), une hypothèse ou uneaffirmation subjective.

Il y a un grand nombre d'écrits philosophiques quin'expriment que des opinions et des convictions de ce genre.

C'est à tortqu'on considère comme constituant une connaissance systématique unephilosophie qui repose sur un principe limité, et qui se trouve en présence d'unautre principe.

La vraie philosophie doit renfermer tous les principesparticuliers dans son unité.

» La philosophie a donc une forme qui s'adapte àcelle de la pensée : une forme circulaire.

Il s'agit de bien peser la validitéd'un principe et de son contraire de telle sorte que les objections soientcomprises, cernées et parviennent à être dépassées tout en étantconservées.

Philosopher, ce sera donc moins retrouver des idées que deconstruire des concepts .

Il s'agit de chercher à déterminer ce que sont les choses, à les cerner, à les connaître totalement en reconnaissant lesoppositions qui les animent.

La pensée, toutefois, ne produit rien de bienspécifique : de la même façon qu'une science particulière cherche commentfonctionne quelque chose (l'appareil digestif en anatomie, la photosynthèseen biologie…), la philosophie met à jour les oppositions qui animent toutechose et les présente de façon claire et compréhensible.

III/ La philosophie est créatrice Nous en sommes ainsi venus à convenir que la philosophie doit être systématique pour acquérir le statutde science.

Or, nous devons également nous demander si la philosophie n'a à être que de la science.

Si elle doit mettre à jour et éclairer ce qui semble obscur, elle n'en est pas moins bornée à recenser ce qui est.

Doit-on alors luirefuser toute valeur novatrice, créatrice ? Il est certain que pour pouvoir philosopher, il faille connaître différenteschoses dans différents domaines.

Quiconque ne se soucierait pas d'avoir quelques connaissances en sciences, enhistoire, en poésie, en littérature, en géographie, en morale, en politique, en religion etc..

aurait bien peu dematière pour pouvoir nourrir sa pensée.

Il est donc nécessaire à la philosophie de s'attacher à la multiplicité desjugements humains, des points de vue, des coutumes…pour pouvoir comme le dit Nietzsche dans Par-delà bien et mal : « regarder avec des yeux et une conscience douée de facultés multiples, regarder de la hauteur dans tous les lointains, de la profondeur verstoutes les hauteurs, d'un coin vers tous les éloignements ».

Cetteconnaissance qui se présente comme complète, qui s'affirme comme certaineest donc un véritable acte de synthèse qui consiste à exprimer clairement etde façon compréhensible tout ce qui a eu lieu jusqu'à présent.

Nous devonsdonc reconnaître à la philosophie cette prodigieuse faculté de subjuguer lepassé de telle sorte qu'elle parvienne à exprimer la raison des chosesactuelles et à les expliquer.

Il nous reste alors à savoir en vue de quoi cetteconnaissance peut être utile (puisque le préjugé est assez répandu que laphilosophie ne « sert » à rien ).

Voyons alors avec Nietzsche ce quicaractérise le philosophe : « Les philosophes déterminent d'abord la directionet le pourquoi de l'homme, et disposent pour cela du travail préparatoire detous les ouvriers philosophiques : ils saisissent l'avenir d'une main créatrice,et tout ce qui est et a été leur sert de moyen, d'instrument.

Leur « recherchede la connaissance » est création, leur création est législation, leur volontéde vérité est…volonté de puissance.

» Notons que Nietzsche entend par« volonté de puissance, la surabondance d'une âme qui trouve sa plénitudedans la création.

Philosopher, c'est alors légiférer, c'est à dire donner unemanifestation concrète et actualisée de cette synthèse de connaissance.Rechercher la vérité, de même, c'est actualiser par la création ce que laconnaissance chérie des philosophes a fait germer. Conclusion : -La philosophie est une aspiration au savoir qui nourrit notre souvenir d'idées essentielles.-Elle doit cependant se présenter comme science pour affirmer la certitude de son savoir.-La manifestation concrète de ce savoir se trouve dans un acte créateur et législateur.La philosophie est une affirmation réfléchie de l'essentiel.. »

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