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La philosophie est-elle nécessaire ?

Publié le 07/10/2005

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En ce qui concerne d'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines, particulières ou générales, traitent de l'homme dans son existence spirituelle, il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheur qu'il mette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique . Mais est-il possible que le Monde et l'être humain en lui aient véritablement un sens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatable dans une objectivité de ce type ?" HUSSERL   Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet en tant que conscience). Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison », dont les sciences physiques ne se préoccupent pas. b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien et mal). Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses. Or c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme.

En présence du succès croissant et des progrès évidents de la science, de la technique, on se demande parfois si la réflexion désintéressée du philosophe présente quelque utilité. La mise en question de la nécessité de la philosophie se fonde sur des arguments de valeur diverse : a) L'argument de la désaffection. b) L'exercice de la raison. c) Le problème de la subjectivité.

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« seulement resté comme un exemple du courage de l'homme face à la mort, comme un exemple du justeinjustement persécuté.

Il n'a pas seulement alimenté les parallèles avec la fin de Jésus ; il a signé le divorceentre la philosophie et la politique.

Qu'une cité comme Athènes, démocratique et respectueuse des lois, ait pucommettre un pareil crime, une telle injustice, cela allait détourner Platon de la politique, et plus fondamentalement entraîner la conviction que : - les affaires humaines et notamment la politique sont indignes et de peu de prix. - Puisqu'antagonisme il y a entre le philosophe et la cité, et que la dernière persécute le premier, il n'y aurait de cité bien organisée et de philosophie possible dans la paix « que quand les philosophes seront rois et les rois philosophes ». On trouve la phrase étudiée dans le contexte suivant : Socrate explique que l'un de ses amis était allé à Delphes demander à l'oracle s'il y avait un homme plus sage que Socrate , et la réponse fut non. Socrate se trouve alors confronté au sens des paroles du dieu, car, s'il ne se croit pas lui-même sage, il ne peut remettre en cause les paroles d' Apollon .

Il décide alors de se livrer à une enquête auprès de tous les hommes sages ou prétendument tels de sa ville : les hommes d'Etat, puis les poètes, puis les artisans.

Dans tous les cas, la conclusion de Socrate peut se résumer ainsi : « Je suis plus sage que cet homme-là.

Il se peut qu'aucun de nous deux ne sache rien de beau ni de bon ; mais lui croit savoir quelque chose, alors qu'il ne sait rien, tandis que moi, si je ne sais pas, je ne croispas non plus savoir.

Il me semble donc que je suis un peu plus sage que lui par le fait même que, ce que je nesais pas, je ne pense pas non plus le savoir. » Il faut prendre au sérieux cette définition d'une sagesse « toute humaine », et la relier à son art du dialogue et à sa conception de la philosophie.

Socrate , interrogateur infatigable et grand « bousilleur » d'idées reçues, tente toujours de dénoncer les idées toutes faites, les clichés, bref l'illusion de savoir. Socrate , dialoguant avec ses concitoyens, ne cherche pas à leur délivrer une vérité préfabriquée qu'il ne possède d'ailleurs pas.

Il cherche à mettre en évidence l'insuffisance de réponses traditionnelles, et à retrouver avec son interlocuteur, par un effort de pensée véritable, lasignification réelle des notions communes.

Ainsi tous les citoyens d'Athènes croient-ils savoir ce qu'est le courage, ou la liberté, ou lavertu.

Ainsi, en réponse, Socrate passe-t-il son temps à leur montrer que leurs définitions n'en sont pas, qu'ils se contredisent.

On comprend que ses concitoyens se soient crus agressés, d'où l'origine véritable du procès. Mais ce travail de « déblaiement » n'est pas entièrement négatif.

Il s'articule autour de la volonté réelle de chercher ce qu'est un acte juste, ce qu'est la justice.

Il s'articule autour du désir de comprendre les actesdes hommes et leurs significations. Or, il est évident que celui qui croit savoir ne cherche pas.

Comme le dit le « Phèdre », les dieux ne sot pas philosophes, car ils savent, et ne le sont pas non plus ceux qui, satisfaits d'eux-mêmes, ignorent leur propreignorance.

C'est pourquoi le préalable à toutes recherches, à toutes interrogations communes sur le sens denotre existence et de nos actes, est la conscience de notre ignorance et la mise à mort de l'illusion de savoir. L'un des grands messages de Socrate est que l'illusion de savoir est le plus grand obstacle au savoir, un coup d'arrêt au mouvement de la pensée et de la réflexion, à la remise en cause de nos acquis. Voilà comment Socrate interprète lui-même sa fonction à l'intérieur de la cité : « Je suis le taon qui, de tout le jour, ne cesse jamais de vous réveiller, de vous conseiller et morigéner chacun de vous. » Et avant d'avoir rappelé à ses juges, à ceux qui le condamnent à mort « car si vous croyez qu'en tuant les gens, vous empêcherez qu'on vous reproche de vivre dans l'erreur vous vous trompez », il ajoutait : « Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue. ». N'est pas digne d'être vécue une vie sans réflexion, sans retour sur soi, sans interrogation sur le sens et lavaleur de ses actes.

Or pour vivre une telle vie, il faut en finir avec les réponses toutes faites et jamaisinterrogées, avec cette ignorance qui s'ignore elle-même.

La sagesse toute humaine de Socrate consiste dans le respect de cette consigne, dans sa vocation de taon, dans la haine du bien connu.

Elle consiste aussien ce qu'avec Socrate , ce qui passe au premier plan , ce n'est plus la recherche sur l'univers et la « physique » des premiers penseurs grecs, mais la réflexion qu'on dirait morale, et qui réside dans l'exigence de l'examen critique de soi-même, de ses actes .

Et si la pensée est un dialogue de l'âme avec elle-même ,elle se poursuit dans le dialogue vivant, avec des hommes en chair et en os, comme le fit toujours Socrate . Il y a quelque chose de troublant, à ce que la phrase de Socrate fasse elle-même partie du « bien connu », et à ce que la philosophie oublie parfois cette leçon, répétée par Hegel vingt quatre siècles plus tard, qu'il n'y a rien de plus mal connu que le « bien connu », et qu'elle doit rester « le taon de la cité ». Si la philosophe commence avec Socrate , c'est qu'elle débute par la prise de conscience de son ignorance, par la lutte qui doit être sans cesse réentreprise contre la tyrannie des réponses toutes faites dont onn'interroge jamais le sens. Cette leçon, toute philosophie véritable la fera sienne.

Le travail authentique de la philosophie. »

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