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philosophie de nietzshe

Publié le 27/02/2008

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NIETZSCHE : « Pourquoi, dans la vie de tous les jours ... » Idée directrice et étapes de l'argumentation Si les hommes disent « la plupart du temps la vérité », ce n'est pas par respect pour la vérité ni par respect pour la morale ou la religion, ou encore par respect pour ses semblables mais parce que cela les arrange, autrement dit, les hommes disent la vérité par intérêt et non par devoir. Il n'y aucune raison morale à l'apparente honnêteté des hommes. L' honnêteté est seulement apparente car n'est guidée que par le souci de facilité et non par le respect que quoi que ce soit. l. 1 à 2 : Nietzsche se demande pour quelles raisons les hommes disent la plupart du temps la vérité et il écarte d'emblée un critère possible : « sûrement pas parce qu'un Dieu a interdit le mensonge », autrement dit si les hommes se montrent francs et sincères, ce n'est pas par respect pour les commandements divins. l. 2 à 7 : dans cette 2ème partie, il met en évidence les deux principales raisons qui selon lui, poussent les hommes à dire la vérité : c'est plus commode et plus avantageux ; dans l'un et l'autre cas, c'est l'intérêt qui prime et non le sens moral. Les hommes ne disent la vérité que parce que cela les arrange et non parce que c'est bien. Nietzsche met donc en évidence deux motivations principales : Premièrement, nous disons la vérité parce que c'est plus commode. Autrement dit, nous ne choisissons pas le droit chemin parce que C'EST le droit chemin, mais parce que celui-ci est plus facile à suivre. Le mensonge demande plus d'efforts : il faut cacher la vérité de manière à ne pas se faire démasquer ; il faut inventer un substitut de la vérité qui soit crédible et dont on soit capable de se souvenir... Les hommes n'ont donc aucun mérite à dire la vérité et on ne peut pas les féliciter de se montrer honnête envers autrui. On peut en effet aisément déduire de cela que, si dans certains cas la voie du mensonge se révèle plus facile à suivre, ils opteront sans scrupule et sans remords pour cette solution. Même chose pour la 2ème raison invoquée par Nietzsche : l'homme ne pense pas à accomplir son devoir mais seulement aux avantages qu'il pourra retirer de son « honnêteté » (celle-ci n'est donc qu'apparente). Pourquoi ruser quand il n'y a aucun intérêt à mentir ? Autant se soumettre (ou faire semblant de se soumettre) à l'autorité et aux principes de la morale qui exigent la vérité. Mais il ne s'agit pas, pour l'auteur de vertu car on peut penser que si la vérité n'est pas à son avantage, il optera pour le mensonge sans pour autant avoir mauvaise conscience. Les motivations énoncées dans ce texte ne montrent pas l'homme sous son meilleur jour. L'auteur semble avoir une vision très pessimiste (lucide ?) de la nature humaine. l. 7 à 12 : A la fin du texte, l'auteur montre que le sens moral d'un individu n'est pas inné mais qu'il dépend en grande partie du contexte familial et de l'éducation reçue. L'enfant qui n'a pas eu le bon exemple ne ment pas par vice et de manière volontaire. Il ment « en toute innocence » c'est-à-dire sans se rendre compte que c'est mal. Cela lui semble naturel. « sûrement pas parce qu'un dieu a interdit le mensonge. » Sauf dans certaines circonstances particulières, lorsque l'on témoigne devant un tribunal par exemple, le mensonge n'est pas interdit par une loi juridique. Si l'on ne doit pas mentir, c'est-à-dire dire le faux en sachant que c'est faux, c'est avant tout par respect pour la morale et donc pour autrui. Les lois morales nous sont en principe inculquées dès notre plus jeune âge : « ce n'est pas bien de mentir » nous dit-on. Cette règle a longtemps été, et est encore parfois, énoncée par l'intermédiaire de l'éducation religieuse : il faut dire la vérité car mentir est un péché. Or Nietzsche refuse ici d'emblée l'idée que l'interdiction divine puisse avoir le moindre poids dans notre tendance à dire la vérité. Si les hommes disent la plupart du temps la vérité ce n'est « sûrement pas parce qu'un dieu a interdit le mensonge ». Ainsi, selon l'auteur de ce texte, ce n'est pas par crainte du châtiment divin que les hommes disent la vérité ou respectent les lois morales. Leurs motivations sont en fait bien moins nobles. « il ment en toute innocence.» Un enfant ne fait pas spontanément et naturellement la différence entre le bien et le mal ; pour cela, comme pour tout le reste, il a besoin d'une éducation : sans elle le petit d'homme ne devient pas un homme à part entière (exemple de l'enfant sauvage). Un enfant qui a été mal éduqué et qui n'a pas reçu le bon exemple ne mentira pas par vice ou pour faire du mal... S'il a été habitué à voir les adultes mentir, il mentira aussi non pas parce qu'il ne distingue pas la vérité et le mensonge ; il n'est en effet pas possible de mentir sans s'en rendre compte ! Ce qui lui manque c'est le sens moral, c'est-à-dire la capacité à distinguer le bien du mal. Un enfant élevé dans des conditions normales apprend très tôt que ce n'est pas bien de mentir et éprouvera une certaine répugnance pour le mensonge : mentir pourra être source de mauvaise conscience, de remords ; ce sentiment de culpabilité ne peut pas être ressenti par l'enfant donné en exemple par Nietzsche puisqu'il n'a pas conscience que mentir, c'est mal. Ainsi donc il ment en toute innocence, c'est-à-dire sans se rendre compte que c'est mal.

 

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