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La philosophie ne s'occupe-t-elle que de la vérité ?

Publié le 08/03/2004

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philosophie

PHILOSOPHIE (gr. philo, désirer; sophia, savoir) Étymologiquement, « amour de la sagesse ». Cependant, la sagesse n'étant qu'un art de vivre, la définition commune de la philosophie comme sagesse" est critiquable. En effet, sophia désigne en fait moins un savoir empirique adapté à la conduite de la vie qu'un savoir abstrait. En ce sens, la philosophie est essentiellement élévation de la pensée, théoria, contemplation. Cependant, comme l'indique l'allégorie de la caverne de Platon, le philosophe ne quitte le monde sensible que pour y redescendre, puisqu'il lui revient de gouverner la cité idéale. S'il s'agit de s'exercer à l'abstraction, il faut ne pas s'y perdre. Or, si la philosophie ancienne reste encore marquée par l'opposition de la contemplation (théoria) et de l'action (praxis"), la philosophie moderne est plutôt soucieuse d'abolir cette distinction, comme le signale le projet cartésien de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Elle cesse alors d'être un savoir désintéressé pour se mettre au service de la construction d'un monde régi par la science". Du coup, elle risque ou bien de devenir une spécialité comme les autres, ou bien, refusant cette spécialisation, de passer pour une activité dilettante réservée à quelques dandys de la pensée. Telle est l'aporie du philosophe contemporain : rester un généraliste sans sombrer dans l'insignifiance. Dès lors, pour éviter ce piège, la philosophie doit affirmer son sérieux par la prudence d'un jugement née de l'accumulation du savoir. Elle devient ainsi histoire de la philosophie, non pas connaissance érudite des doctrines, mais plutôt éveil de la pensée à elle-même à partir de ce qu'ont pensé les autres. Le développement de la philosophie peut alors se comprendre comme celui de la vérité à travers les différents moments nécessaires à son déploiement. Cette définition dialectique, proposée par Hegel, permet de saisir la nécessité rationnelle qui gouverne l'histoire de la philosophie : le philosophe est fils de son temps, et comme ceux d'hier, il lui revient de répondre aux besoins de son époque. La philosophie ne se réduit donc pas à ses oeuvres qui sont comme les tombeaux de la philosophie passée : elle est essentiellement vivante dans l'activité présente de penser, qu'exprime magnifiquement tout enseignement où le maître, à la manière de Socrate, requiert la participation du disciple.

VÉRITÉ FORMELLE

Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.

VÉRITÉ MATÉRIELLE

Celle qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'Expérience . A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.

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« La philosophie ne s'occupe 'fXlS seulement de la vérité •~M~• L'un des grands domaines de la philosophie est la morale.

C'est en enseignant aux individus une morale rationnelle que l'on peut prédire avec certitude que l'humanité est effectivement en progrès constant.

La philosophie doit résister à la tentation de jouer les magiciens L a philosophie, pense Kant, se fonde sur la raison et doit ap- •Un ltre doué de libert6 ne peut et ne doit donc, conscient de ce privllàge qu'il a sur l'animal privé de raison , Nc:lamer, en vertu du principe formel de son libre vouloir, aucun autre gouvernement pour le peuple auquel U appartient qu'un gouvemement dens lequel ce peuple aussi légi- fère .• Emmanuel Kant , Le Conflit des facultés prendre au peuple à vivre dans la temp é­ rance, à respecter autrui, à être honnête.

Il n'est pas question de céder à certaines tenta­ tions: promettre au scé­ l érat l e repos éternel , gag n er un procès même lorsque l'on est dans son tort, retrouver la santé après en avo ir ab usé.

La politique doit peu à peu se plier à la morale L a facu lté de droit forme des «moralistes politiques», alors qu'elle devrait former des «poli­ tiques moraux».

L'on peut être sûr que l'hu ­ manité est en progrès si l'on consta te que les puis­ sants , effectivement, renoncent de plus en plus à user de la force, lui préférant le sou­ verain respect de la morale .

Le peuple a montré son intérêt pour la chose publique L e plus gra nd évé ne­ ment politique, pour Kant , est la Révolution française de 178 9.

Elle témoigne d'une vo lo nté n ature lle, de la part d' un peuple, d'accéder à un e liberté fondée en raison.

La philosophie a éclairé et doit encore éclairer l'humanité en marche .

C'est au nom de la raison que la philosophie entre en conflit avec les facultés de théologie de droit et de médecine.

La philosophie ne peut pas être indifférente aux progrès de la raison et des libertés morales et politiques .. »

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