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La philosophie s'oppose-t-elle à la science ?

Publié le 28/03/2004

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Ainsi, par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autre phénomène donné. Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causale nécessaire sinon l'habitude que nous avons acquise, sous l'influence d'une association souvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre. Le principe de causalité est donc acquis par expérience. Il en est de même pour les autres principes.   La pensée empiriste anglaise distinguera avec insistance vérités logiques et propositions induites de l'expérience. Hume analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et relations de faits : si l'opération « 2+2=4 « n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation « le soleil se lèvera demain « ne peut être proférée que parce que j'ai l'expérience quotidienne de la levée du soleil. La proposition contraire n'est ici nullement contradictoire sur le plan logique, comme le serait « 2+2+5 «. C'est un recours aux faits, non le jeu d'une opération purement rationnelle, qui établit la vérité. Qu'en est-il alors de son universalité ? Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne se lèvera pas ?

  • [Le domaine de la science est celui de la matière. Son domaine est limité à la connaissance des lois de la nature. En revanche, la philosophie s'occupe du vécu subjectif de la conscience, de donner un sens à la vie et au monde, et aussi de réfléchir de manière critique sur la science. En cela, il semble y avoir opposition entre science et phiosophie.]
  • [Pour prétendre à une vérité objective, la philosophie doit suivre le modèle de la connaissance scientifique. Une philosophie rigoureuse est fondée sur l'expérience et sur le raisonnement déductif et inductif. Aussi, on ne peut opposer la science et la philosophie.]
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« l'esprit humain. • En posant les vrais problèmes, l'intuition donne par le fait même les moyens de les résoudre.

La réponsedevient possible sitôt que le problème est bien posé.

Reste à la découvrir. 2.

Collaboration de la philosophie et de la science Qu'est-ce que la métaphysique ? • Les procédés de l'intelligence s'appliquent légitimement à la matière ; mais les faux problèmes surgissent deleur application à l'esprit.

Parce que les « données immédiates de la conscience » ne se prêtent pas à desconstructions géométriques, chimiques ou mécaniques, les méthodes de l'intelligence ne conviennent pas àune science de l'esprit.• Parce que l'esprit doit être avant tout saisi comme durée, son étude doit se faire par l'intuition, seule àmême de retrouver la durée sous les constructions spatialisantes du langage.

L'intuition est la méthode d'unescience de l'esprit. • La métaphysique, débarrassée des faux problèmes et pourvue d'une méthode propre, devient scientifique.Au lieu de se consumer en débats stériles sur la liberté ou l'immortalité de l'âme, elle devient capable derésoudre ces questions en en posant correctement les problèmes. La métaphysique et la science • La science positive de la matière est le prolongement de l'intelligence.

Son but est de nous en rendremaîtres.

Par son progrès indéfini, la science atteint le savoir absolu de la matière. • La connaissance de l'esprit est réservée à la métaphysique.

Parce que sa méthode n'est pas l'analyse, maisl'intuition, simple, claire et précise, la métaphysique peut atteindre d'emblée un savoir absolu et définitif.Restera à en préciser les données ; comme la science, la métaphysique progresse, mais différemment. • Science de la matière et science de l'esprit collaborent donc en se partageant les domaines, et se prêtentune assistance mutuelle sur des questions limitrophes.

Ainsi, dans Matière et Mémoire, la question de larelation de l'âme et du corps est résolue par Bergson avec l'aide conjointe de la métaphysique et de laphysiologie. La science ne donne pas de sensQui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.La science peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pascelles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce quiest au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence.Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet entant que conscience).

Or, l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne aumonde une « forme de raison », un sens, dont ces sciences ne se préoccupent pas.

b) Les sciences de l'esprit(psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien etmal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes.. »

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