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La philosophie peut-elle connaître ce qui est ?

Publié le 17/01/2004

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PHILOSOPHIE: La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia. Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude. Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité. Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir. A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1. - Être familier de quelqu'un ou quelque chose. 2. - Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3. - Posséder une représentation de quelque chose, en part. une représentation exacte. 4. - Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui. b) Résultat de cet acte.

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« « claires et distinctes ».

Cependant, lorsque la philosophie use de cette méthode, elle parvient à des résultatsprobants et peut alors affirmer qu'elle connaît ce qui est.

Transition : Cependant, le critère des idées « claires et distinctes » est-il un critère suffisant ? La raison est une illusion parmi d'autres.

2. a) Le critère de certitude n'est effectivement pas forcément très fiable, car rien ne prouve que ce dont noussommes certains est bien ce qui est vrai.

La raison croit qu'elle est dans le vrai parce qu'elle est capable d'établirdes relations entre les causes et les effets.

Elle affirme ainsi qu'il existe une connexion nécessaire et objective dansles choses, et elle présente cette connexion sous la forme de la relation de causalité.

Mais cette affirmation est enréalité spécieuse comme le soulignera Hume.

Les hommes confondent en fait l'habitude (ou la répétition) et les loisnécessaires.

Ainsi, comme Hume le montre dans L'enquête sur l'entendement humain , les hommes, constatant que le soleil se lève tous les matins, imaginent qu'il est nécessaire que le soleil se lève tous les matins.

En réalité, il n'y aici rien de nécessaire, il n'y a qu'un passage de l'habitude à la nécessité.

Ce n'est donc pas la vérité qui se montredans la raison, mais l'imagination qui fonde la raison et qui nous donne à croire que nous sommes en contact avec lavérité.

Peut-être faut-il affirmer par exemple que les mathématiques constituent un pur produit de l'esprit et quecelles-ci ne correspondent à aucune vérité.

Rien, en tout cas, ne peut prouver le contraire.b) Alors, il faudrait affirmer avec Hume que tout est croyance, même cette raison sur laquelle toute la philosophies'appuie.

Ainsi que l'écrit Hume : « La raison est et ne doit qu'être l'esclave des passions ; elle ne peut jamaisprétendre remplir un autre office que celui de les servir et de leur obéir » ( Traité de la nature humaine , deuxième livre).c) De la sorte, on peut difficilement être certain que la philosophie parvienne à connaître ce qui est réellement.

Laraison sur laquelle elle fonde tout son édifice de certitude ne parvenant qu'à suivre nos habitudes inscrites en nous-mêmes.

Transition : Cependant, cela implique-t-il nécessairement que la connaissance de ce qui est soit impossible ? La philosophie parvient à connaître les phénomènes, mais pas la « chose en soi ».

3. a) Il peut sembler aberrant de soutenir que notre raison est totalement incapable de parvenir à la vérité, carfinalement, ne constate-t-on pas que certaines sciences, comme les mathématiques et les sciences physiques,parviennent à des résultats efficaces ? D'après Kant, le succès de ces sciences peut nous redonner foi en la raison. Si ces sciences parviennent à des résultats véraces, c'est, affirme Kant,parce qu'elles se meuvent dans l'espace et le temps.

Nous avons besoin del'espace et du temps pour parvenir à une connaissance vraie parce que nousne pouvons avoir l'intuition de rien en dehors de l'espace et du temps.L'espace et le temps constituent la structure de notre mode deconnaissance, ce sont les conditions permettant une connaissance humaine,et nous ne pouvons rien connaître avec assurance en dehors d'eux.

Rien nenous prouve cependant que le monde extérieur soit, quant à lui, structuréselon l'espace et le temps.

Peut-être l'espace et le temps n'existent-t-il quepour l'homme, et ainsi ne connaîtrions-nous le réel qu'à travers ce prisme, etdonc d'une manière déformée.

Toutefois, il faut reconnaître que, tant quenous nous cantonnons à ce prisme, la raison fonctionne bien.b) Kant va donc établir une distinction fondamentale en exposant que tout ceque nous pouvons connaître ce sont les phénomènes, et non les choses ensoi.

Phénomène et chose en soi sont en fait les deux faces de la mêmechose, à la différence que la chose en soi est la face irreprésentable duphénomène.

La chose en soi désigne ce qu'une chose est si nous parvenons àla connaître dans sa réalité profonde, dans une intuition intellectuelle,indépendamment des apparats sensibles par lesquels nous la percevons.

Elleest en réalité inconnaissable par un sujet humain.

Le phénomène, par contre,est ce que nous pouvons connaître, c'est ce qui apparaît à notre consciencesuivant les formes de l'espace et du temps.

Il provient de la chose en soi, ilen est sa manifestation telle que nous pouvons la conceptualiser et telle qu'elle reste conforme à l'organisation del'esprit humain, ce qui permet que nous en fassions l'expérience.

La science, entendue comme connaissancevéritable du réel, doit donc s'intéresser aux phénomènes et laisser de côté la chose en soi, puisqu'il ne sert à rien demener une investigation sur ce qu'on ne peut pas connaître.c) Suite à cela, nous pouvons conclure que la philosophie peut connaître ce qu'est vraiment la raison.

Grâce à cetteconnaissance de la raison, la philosophie peut déterminer les limites de la raison.

Elle peut donc déterminer quandest-ce que la raison est dans le vrai, et quand est-ce qu'elle divague.

La philosophie ne peut donc pas parvenir àsaisir la « chose en soi », mais elle peut savoir dans quelle mesure une connaissance est vraie ou fausse.

Laphilosophie dispose donc d'une certaine connaissance de ce qui est.

Elle est une science des limites de la raisonhumaine, la science qui contient tous les principes purs de la raison, celle qui, ipso facto , définit les limites des autres sciences.

La philosophie peut donc savoir dans quelle mesure une science est capable de connaître ce quiest, elle sait quelles sont les choses qui sont connaissables ou non, et de cette façon, elle peut, plus que touteautre science « connaître ce qui est », dans la limite du connaissable.. »

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