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La philosophie peut-elle être définie comme une réflexion sur tous les savoirs ?

Publié le 07/10/2005

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philosophie

a)    La philosophie est au fondement de toutes les savoirs.  

Platon, République, fin du chapitre 6, traduction Robert Baccou, la ligne. remarque : Il serait souhaitable de lire ce passage (deux pages) incontournable dans son intégralité (510-511). Voici cependant des extraits particulièrement importants pour notre propos, qui sont considérablement éclairés par la lecture des deux pages dans leur ensemble. « Comprends maintenant que j'entends par deuxième division du monde intelligible celle que la raison même atteint par la puissance de la dialectique, en faisant des hypothèses qu'elle ne regarde pas comme des principes, mais réellement comme des hypothèses, c'est-à-dire des points de départ et des tremplins pour s'élever jusqu'au principe universel qui ne suppose plus de condition ; une fois ce principe saisi, elle s'attache à toutes les conséquences qui en dépendent, et descend ainsi jusqu'à la conclusion sans avoir recours à aucune donne sensible, mais aux seules idées par quoi elle procède, et à quoi elle aboutit. «   L'image est celle d'une ligne qui commence à l'opinion, puis à la science, pour se terminer à la dialectique (qui est le sommet de la philosophie). Dans notre passage, il s'agit, une fois arrivé au sommet de la philosophie, de redescendre tous les échelons de la ligne, et de fonder, grâce à la philosophie, toutes les autres formes de connaissance (mathématiques, sciences de la nature, mais aussi connaissances provenant des sensations, opinions justes, etc.).    

b)    La philosophie se prend elle-même pour objet.  

Non seulement dans l'histoire de la philosophie, mais également dans des réflexions sur ce qu'elle est ou doit être (la preuve : on vous donne, en cours de philosophie, une dissertation à propos de la définition de la philosophie).

  • Analyse du sujet :

l  1re chose qu’on peut se demander à la lecture de ce sujet : la philosophie n’est-elle elle-même pas un savoir ? Si elle en est un, il faudra alors se demander si elle est une réflexion sur tous les savoirs à l’exception d’elle-même ou si elle se prend aussi comme objet de réflexion.

l  Ce qu’on nous demande est une définition de la philosophie, ce qui suppose qu’on puisse caractériser la philosophie et elle seule de cette manière. Ce qu’on nous demande n’est pas si la philosophie peut ou non réfléchir sur tous les savoirs, mais si cette caractéristique permet de la définir.

l  Il faudra se demander :

1.      ce qu’est un savoir ;

2.      ce que recouvre l’expression « tous les savoirs «.

l  Enfin, il faut se demander ce qu’est une réflexion sur quelque chose. Réfléchir sur quelque chose, ce n’est pas seulement en parler, la prendre pour thème, mais se mettre à distance de cette chose pour se poser des questions que ne se posent pas ceux qui y sont immergés.

l  C’est d’ailleurs de ce dernier point que vient la difficulté qui consiste à se demander si la philosophie peut réfléchir sur elle-même : il faut, en effet, pour cela qu’elle puisse se mettre à distance d’elle-même, qu’elle puisse adopter un discours méta-philosophique (~ de second degré).

  • Problématisation :

Dire que la philosophie se définit comme étant une réflexion sur tous les savoirs, c’est supposer qu’elle n’est que cela. Or, peut-elle se contenter de réfléchir sur les autres savoirs existants, sans s’interroger sur elle-même, et peut-elle se résumer à une simple réflexion théorique, sans s’appliquer dans une pratique ?

philosophie

« REMARQUE : Il serait souhaitable de lire ce passage (deux pages) incontournable dans son intégralité (510- 511).

Voici cependant des extraits particulièrement importants pour notre propos, qui sontconsidérablement éclairés par la lecture des deux pages dans leur ensemble. « Comprends maintenant que j'entends par deuxième division du monde intelligible celle que la raisonmême atteint par la puissance de la dialectique, en faisant des hypothèses qu'elle ne regarde pas commedes principes, mais réellement comme des hypothèses, c'est-à-dire des points de départ et des tremplinspour s'élever jusqu'au principe universel qui ne suppose plus de condition ; une fois ce principe saisi, elles'attache à toutes les conséquences qui en dépendent, et descend ainsi jusqu'à la conclusion sans avoirrecours à aucune donne sensible, mais aux seules idées par quoi elle procède, et à quoi elle aboutit.

» L'image est celle d'une ligne qui commence à l'opinion, puis à la science, pour se terminer à la dialectique(qui est le sommet de la philosophie).

Dans notre passage, il s'agit, une fois arrivé au sommet de laphilosophie, de redescendre tous les échelons de la ligne, et de fonder, grâce à la philosophie, toutes lesautres formes de connaissance (mathématiques, sciences de la nature, mais aussi connaissancesprovenant des sensations, opinions justes, etc.). b) La philosophie se prend elle-même pour objet. Non seulement dans l'histoire de la philosophie, mais également dans des réflexions sur ce qu'elle est oudoit être (la preuve : on vous donne, en cours de philosophie, une dissertation à propos de la définitionde la philosophie).

La philosophie se demande constamment quel est son but, quelle doit être saméthode, etc. Transition : Restent deux problèmes à résoudre : Tous les savoirs se résument-ils aux sciences ? 1. Dire qu'elle est une réflexion sur tous les savoirs, cela suffit-il à définir la philosophie ? 2. 3.

Mais n'est-elle que réflexion théorique ? a) La philosophie étant avant tout une attitude, plus qu'une théorie, touche à tous les savoirs, etpas seulement aux sciences. Elle traite par exemple de morale, d'art, etc. b) La philosophie en tant qu'attitude, ne peut pas être uniquement définie comme une réflexionsur des savoirs.

Il s'agit aussi d'un « choix de vie ». La philosophie stoïcienne, par exemple, suppose d'adopter une certaine attitude dans toutes lescirconstances de la vie, celle du sage. Texte : Sénèque, De la constance du sage , traduction Émile Bréhier. « (...) le sage ne peut rien perdre ; il a tout en lui-même ; il ne se confie pas à la fortune [= auxévénements qui lui arrivent, au hasard] ; les biens qu'il possède sont solides ; il se contente de la vertuqui ne dépend pas des événements fortuits ; (...) les autres choses, il en use à titre précaire [=provisoire, car il sait qu'il peut perdre à tout moment les biens matériels, et qu'il ne faut pas que cetteperte le chagrine]. Conclusion : La philosophie est bien, en partie, une réflexion sur tous les savoirs, mais une telle caractérisation ne suffit pas à ladéfinir.

La philosophie est en effet aussi --- et même principalement --- une attitude face à la vie.. »

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