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La philosophie recherche-t-elle la vérité ou le sens ?

Publié le 07/01/2004

Extrait du document

philosophie
Cette vision du philosophe, d'inspiration stoïcienne, se retrouve dans l'injonction d' « être philosophe » que l'on peut nous adresser lorsqu'un coup du destin s'abat sur nous. Il s'agit de savoir prendre du recul en trouvant une justification rationnelle à l'événement. Celui qui n'est pas « philosophe » se livre à une crise de désespoir, marquant son manque de sagesse concernant la raison ultime de toute chose. ·         La philosophie permet alors de répondre aux souffrances qui tenaillent ou qui menacent toute vie humaine : deuil, maladie, crainte de la mort, absurdité de la vie, etc. Elle rassure, elle libère, elle explique le monde et donne sens à la vie de chacun. ·         Cette vision de la philosophie et des besoins auxquels elle répondrait tend à justifier les glissements que l'on observe souvent entre philosophie et religion, voire entre philosophie et ésotérisme, parapsychologie. De fait, dans les bibliothèques traditionnelles, le rayon consacré à la philosophie est en général encadré d'un côté par les religions, de l'autre par les sciences occultes, la parapsychologie, invitant à découvrir un « moi intérieur » plus ou moins énigmatique. ·         La philosophie peut-elle être une réponse ? =  en établissant de cette manière l'utilité de la philosophie et le besoin de philosophie, il est à craindre que nous ayons perdu de vue la spécificité de la philosophie. Philosophie bien utile, donc, mais peut-on encore parler de philosophie ?

Analyse du sujet

 

·         Eléments de définition

® Philosophie = La pluralité des définitions de la philosophie s’ordonne autour d’un foyer de sens : la philosophie est un travail critique de la pensée sur elle-même, en même temps qu’un effort pour rendre notre existence intelligible ; elle est l’acte d’une pensée s’exerçant à sa propre liberté et s’affrontant à la question du sens, sans autre secours que ceux qu’offrent la raison et l’expérience.

En cela il s’agit, à travers elle, de savoir ce que c’est que penser. Mais la philosophie répond aussi à un idéal de vie consistant en une maîtrise de soi, en une préservation de sa liberté intérieure, en face aux vicissitudes de l’existence. Ce sens enveloppe l’idée d’une évaluation des biens et des maux visant à régler les désirs.

® Vérité = Du latin veritas qui signifie vérité, réalité.

Caractère des jugements (et des propositions qui les expriment) capables de fonder un accorde universel entre les esprits. Opposé à opinion, erreur et synonyme d’objectivité. Adéquation de la connaissance avec son objet. Par extension, la vérité désigne ce qui est vrai, soit une proposition, soit un fait (dans le cas, elle est synonyme de réalité)

-          Saint Thomas d’Aquin, L’être et l’esprit.

-          Hume, Traité de la nature humaine.

-          Leibniz, La Monadologie, §33, L’entendement humain.

-          Kant, Critique de la raison pure, logique transcendantale.

En logique, caractère de ce qui est vrai en tan qu’il exprime l’accord de la pensée avec elle-même. Vérité est alors synonyme de validité. C’est le cas en logique et en mathématiques.

Vérité formelle = chez Kant, vérité formelle d’une proposition signifie un accord de la connaissance avec elle-même en tant que non contradictoire.

Vérité matérielle = toujours chez Kant, accord de la connaissance avec les phénomènes. C’est dans le cas des sciences expérimentales.

Vérité éternelle = Dans la philosophie classique, « vérités de raison «, propositions qui ne dépendent pas de l’expérience et dont supposées vraie indépendamment de la réalité du monde, créées de toute éternité par Dieu.

-          Descartes, Méditations métaphysiques, VI è réponse.

-          Leibniz, Discours de métaphysique.

® Sens = Il s’agit là d’un synonyme de signification. La direction d’un mouvement, l’orientation d’un processus ; la destination des êtres humains et de leur histoire, la raison d’être de leur existence et des leurs actions, le principe conférant à la vie humaine sa valeur.

-          Nietzsche, La généalogie de la morale, 3e dissertation, §28.

-          Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, 3e partie, ch. 3 + Humanisme et terreur, 2e partie, ch. 1.

·         Angles d’analyse

® Il s’agit donc ici de s’interroger sur la fonction et le rôle de la philosophie quant au domaine de la connaissance. Est-elle une quête de vérité ou une quête de sens.

® Il faudra bien évidemment s’interroger sur les raisons d’une telle alternative. Ne peut-elle donc pas être les deux ? En quoi la quête de vérité diffère-t-elle de la quête de sens ?

® C’est donc a fortiori la nature de la discipline qui est ici mise à la question. Il faudra donc s’interroger aussi, a fortiori, sur les motivations qui poussent à philosopher. En réalité, on se demande ici à quoi sert la philosophie : à trouver des vérités ou à donner trouver un sens à l’existence tant du monde que de notre propre être.

Problématique

            Quelle est donc la fonction de la philosophie ? Peut-on, en  droit, trancher entre l’alternative qui met en jeu vérité d’un côté et sens de l’autre ? La recherche de la vérité n’implique-t-elle pas toujours la recherche d’un sens, et ce de manière réciproque ? Peut-on effectivement définir le rôle de la philosophie, c’est-à-dire restreindre son champ d’extension légitime à l’un ou l’autre domaine ? Il s’agit donc de mettre à la question l’objet propre, légitime et naturel de la philosophie comme discipline autonome.

philosophie

« 5° Vérité éternelle = Dans la philosophie classique, « vérités de raison », propositions qui ne dépendent pas de l'expérience et dont supposées vraie indépendamment de la réalité du monde,créées de toute éternité par Dieu. - Descartes , Méditations métaphysiques , VI è réponse. - Leibniz , Discours de métaphysique. ® Sens = Il s'agit là d'un synonyme de signification.

La direction d'un mouvement, l'orientation d'un processus ; la destination des êtres humains et de leur histoire, la raison d'être de leur existence etdes leurs actions, le principe conférant à la vie humaine sa valeur. - Nietzsche , La généalogie de la morale , 3e dissertation, §28. - Merleau-Ponty , Phénoménologie de la perception , 3e partie, ch.

3 + Humanisme et terreur , 2e partie, ch.

1. · Angles d'analyse ® Il s'agit donc ici de s'interroger sur la fonction et le rôle de la philosophie quant au domaine de la connaissance.Est-elle une quête de vérité ou une quête de sens. ® Il faudra bien évidemment s'interroger sur les raisons d'une telle alternative.

Ne peut-elle donc pasêtre les deux ? En quoi la quête de vérité diffère-t-elle de la quête de sens ? ® C'est donc a fortiori la nature de la discipline qui est ici mise à la question.

Il faudra doncs'interroger aussi, a fortiori, sur les motivations qui poussent à philosopher.

En réalité, on se demandeici à quoi sert la philosophie : à trouver des vérités ou à donner trouver un sens à l'existence tant dumonde que de notre propre être. Problématique Quelle est donc la fonction de la philosophie ? Peut-on, en droit, trancher entre l'alternative qui met en jeuvérité d'un côté et sens de l'autre ? La recherche de la vérité n'implique-t-elle pas toujours la recherche d'un sens,et ce de manière réciproque ? Peut-on effectivement définir le rôle de la philosophie, c'est-à-dire restreindre sonchamp d'extension légitime à l'un ou l'autre domaine ? Il s'agit donc de mettre à la question l'objet propre, légitime etnaturel de la philosophie comme discipline autonome. Plan I- Le besoin de philosophie comme s'apparentant à un besoin de vérité · La philosophie est apparaît d'abord essentiellement comme une façon de s'interroger sur les fondements et la cohérence des contenus de pensée, aux antipodes d'une foi aveugleet définitive dans ces idées.

La philosophie demeure une forme de pensée, une attitude quia souvent reçu le nom d'esprit critique.

Elle est avant tout une expérience qui agit enretour sur l'esprit qui s'y exerce. · La philosophie ne peut répondre à un besoin de philosophie dans la mesure exacte où elle ne constitue pas essentiellement une réponse.

Cette mise au point nous ramène àl'inutilité de la philosophie. · Aussi, est-il probable que la question de l'utilité de la philosophie est une question qui lui est étrangère, une question qui ne peut lui être posée que de l'extérieure.

Il semblenécessaire de prendre du recul par rapport à cette question, pour se demander commenton peut être amené à ne plus s'interroger sur le pourquoi de la philosophie.

Commentpasse-t-on du non-philosophique au philosophique, comment dépasse-t-on l'obstacle del'inutilité de la philosophie ? · Faire de la philosophie / sortir de l'opinion = Le problème épineux du passage à la philosophie s'exprime avec clarté dans l'opposition classiquement admise entre opinion etphilosophie.

La philosophie se caractérise dès sa naissance par une critique et unedénonciation de l'opinion au nom d'une exigence de vérité et de fondement plus haut. · Mais pour comprendre l'abandon de l'opinion au profit de la philosophie, pour mettre eu jour la nécessité du passage à la philosophie, il faudrait encore que fussent établiesl'insuffisance, la contradiction interne, l'absence de viabilité de l'opinion.

Or, le propre del'opinion est d'être satisfaite elle-même, de s'accommoder fort bien de l'absence defondement des propositions qu'elle fait siennes.

En effet, être dans l'opinion, c'estprécisément ne pas se poser la question du fondement, et ainsi, ne pas comprendre lesreproches adressés par la philosophie.

De la doxa à la philosophia , le chaînon reste. »

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