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La philosophie est-elle une tentative pour penser aussi loin que possible ?

Publié le 03/01/2004

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L'idée même de la faute ou de l'erreur prend un sens tout à fait particulier. Socrate estime que « nul n'est méchant volontairement ». Il est impossible d'imaginer que l'être humain pourrait tendre vers le mal. Mais en plus de cette certitude, il faut relever une notion particulière, celle de tension vers quelque chose. Le philosophe, dira Pythagore, recherche plus qu'il ne possède. * La philosophie se proposera donc des méthodes pour nous permettre d'acquérir l'esprit de tolérance et l'esprit critique. Nous ne pourrons jamais éviter la tentation de nous accrocher à des certitudes et par conséquent d'oublier le danger de cette attitude. Mais le philosophe est là pour renouveler cette volonté d'intelligence et de mémoire. Je possède la vérité tout autant qu'un autre, elle est à autrui, comme elle peut être à moi. * Ce travail philosophique ne se présente pas comme une sensation d'insatisfaction et de malheur.
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« n'apportait rien de vraiment significatif.Or, P.

Janet montrera que cette simple preuve gratuite n'est pas aussi nulle qu'on l'affirme.

Et l'action, dans lamesure où je la ressens, a une valeur modifiée, puisque ce fameux miroir ne la perçoit que par cette singularité. • Les phénoménologues vont inventer le mot « intentionnalité » pour préciser cette spécificité de la conscience.Husserl dira simplement que « toute conscience est conscience de quelque chose ».

Nous approfondissons notre moiintérieur, à partir de ces états où nous nous voyons alertés par nous-mêmes.

Si je réagis, c'est que je me reconnaisvulnérable, atteint et touché par quelque chose d'étranger à la conscience.

Elle s'en empare et me propose decomprendre cette situation où je me trouve. • Étapes de la conscience psychologiqueJe comment par me séparer de tout le reste de mes occupations, parce que je me vois et me sais préoccupé parune seule de mes représentations.

Ma conscience a d'abord ce pouvoir de séparer et d'isoler.

Je pose face à moi cemonde qui m'étonne et qui m'oblige à l'explorer.

Car je suis un sujet capable de le faire et je perçois qu'en le faisant,je me sépare aussi de moi.

C'est l'intérêt de Sartre d'avoir posé le problème ainsi.

Je suis l'objet qui se fait analyseret je suis aussi le spectateur-spectacle. 4 - Le vécu de la conscience L'attention, c'est-à-dire cette manière pour l'esprit de se concentrer sur un objet et d'y réfléchir, constitue le débutde la longue enquête de l'esprit s'informant sur lui-même.

Nous sommes peu responsables de ce qui se passe : unesélection s'opère en nous, automatiquement.

Nous gardons des images et des idées et notre esprit est en pleineactivité.

Mais cette façon de procéder semblerait indiquer que nous ne sommes que le réceptacle des sensations.Jadis, Condillac affirmait, avec certitude et calme : « Une sensation devient attention, soit parce qu'elle est seule,soit parce qu'elle est plus vive que toutes les autres, sans qu'il soit nécessaire de supposer rien de plus dans l'âme». • Ainsi les psychologues ont-ils analysé, isolé et raconté les formes successives prises par la conscience lorsqu'elleest en état d'attention.

Des figures, ou des formes précises, soutiennent mon attention, mais je ne peux pastoujours percevoir au nom de quelle logique s'opèrent cette sélection et ces combinaisons.

De nombreuses analysesde psychologie ont permis de connaître assez bien ces itinéraires de la conscience psychique.

W.

James dans sonPrécis de psychologie a raconté de nombreux détails pour illustrer ces cheminements.Nous savons que nous pouvons organiser notre vie intérieure, quels que soient les excitants extérieurs, ces « stimuli».

Il y a donc un pouvoir de concentration. • Les psychologues ont veillé à mieux découvrir les mécanismes biologiques de ces phénomènes.

Ainsi, Ribot penseque « l'attention agit par des muscles sur des muscles ».

Notre capacité de réflexion a un support biologique quipeut atteindre des seuils très différenciés : spontané,réfléchi, immédiat et volontaire...Nous pénétrons dans une zone nécessaire à élucider, mais c'est par l'inconscient que nous allons le plus loin.

Auxviie, comme au xixe, tous les penseurs ont pressenti un monde mystérieux, complexe et protéiforme.

Freud sauradonner la théorie de « la plus grande découverte du xixe ». • La vie affectiveLes désirs et toutes ces « machineries » de nos sensibilités aboutissent à des éclairs, à des actes et à des logiques.Nous sommes armés pour répertorier tout cet horizon.

Et les malades, en ce domaine du psychisme, ont permis decorriger et de nuancer les aspérités rigoureuses de la théorie.La pensée s'exprime à travers ce vécu et cette connaissance de base reste la source élémentaire de touteobservation.

Même si des théories complexes expriment et définissent les aléas de ma vie, je peux d'abord éprouverce que je suis et en particulier par la douleur.

La singularité de la vie commence bien là.

Je suis à ma propre racineen analysant et jugeant ce qui me fait souffrir.

Je peux communiquer avec autrui sur les problèmes de pensée etd'idée, je peux aussi établir des liens sur l'espace et le temps, mais cette douleur physique, qui est la mienne, restele privilège de mon autonomie et donc de ma destinée. • De nombreux systèmes essaient de montrer le rôle et l'avantage de la douleur comme apprentissage de la viepsychique.

Ainsi Socrate a faitla preuve de son mépris de la douleur et même de la mort.

Certains penseurs bouddhistes ont été jusqu'à croire quele plaisir n'existe pas, qu'il masque le seuil de cessation de la souffrance.

Mais le sens commun s'accorde plus avecAristote convaincu de ce besoin de nier la douleur.

Vivre signifie d'abord que nous recherchions et que nousrechercherons le bonheur.

Notre destinée s'écrit bien dans la formule du philosophe grec : « le plaisir s'ajoute àl'acte, comme à la jeunesse sa fleur ».. »

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