Devoir de Philosophie

Pierre-Joseph PROUDHON : Du Principe fédératif

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

proudhon

Proudhon a bien vu que le principe fédératif avait la même valeur en droit constitutionnel interne et en droit constitutionnel international. On peut regretter qu'il n' ait pas montré les implications du principe dans l'un et l'autre domaines, mais il n'est pas douteux qu'il ait saisi leur unité et pressenti que le principe fédéraliste était applicable depuis la famille ou le clan, à la base, jusqu'à l'organi sation de la communauté internationale oecuméni que, au sommet. Cette conception entraîne celle de l' unité du système juridique, ou monisme juridique, vers lequel l'humani té aspire depuis qu'il y a des sociétés politiques en contact...

proudhon

« PierTe-Joseph Proudho n.

Pi err e- Jose ph Proud ­ h o n est né à B esan ­ ç on en 1809 , dans un famille de conditi on tr ès mod este .

Apr ès d es étud es secondai­ r e s brillantes, il tra­ vaille dans différentes e ntrepris es de sa ville natale , puis s 'installe à Paris, où il se fait un nom par son acti­ vité de journaliste­ écrivain et de propa­ g andiste de th éories d 'inspiration socia­ li st e.

Proudho n er us enfants , par Gustave Courbel Photos Giraudon .

Le livre La fédération comme synthèse politique D eux principes irréductibles s'opposent en politique : l'Autorité et la Liberté.

A l'Autorité correspondent logi­ quement les formes de gouvernement monarchique (pouvoir d'un seul sur tous) et communiste (pouvoir de tous sur tous) .

Inversement , les gouvernements de liberté sont la démocratie et l'anarchie.

Cependant, ces formes idéales n'existent pas dans la réalité : toute monarchie doit faire des concessions pour maintenir son autorité et toute démocratie assure sa pérennité en édifiant une administration solide et centralisée .

De ce fait , le mouvement historique qui voit les régimes républicains se substituer aux monarchies présente aussi des dangers.

Il faut donc inventer une forme politique qui préserve le mieux les acquis de la liberté : la fédération .

Celle-ci se présente comme un double éclatement des pouvoirs : entre les États , des abandons de souveraineté limitent les ambitions ; à l'intérieur de chaque État, la séparation des pouvoirs empêche une mino­ rité de les monopoliser.

En même temps, l'existence d'une administration fédérale et d'administrations locales assure l'autorité minimale nécessaire.

Texte de circonstance et texte fondateur D ans l'introduction de Du Prin cipe fé dératif , Proudhon explique les raisons qui l'ont poussé à faire une théorie de la fédération.

Après la publication de « la fédération et l'unité en Italie », Proudhon est accusé par les républicains , partisans de l'unité italienne, de faire le jeu des forces conservatrices.

Piqué au vif, victime d'une campagne de presse, il cherche alors à expliquer son point de vue en montrant ce qu' il entend par fédération.

Il ne s'agit donc pas, à l'origine , d'édifier un modèle théorique abstrait.

Proudhon répugne toujours à s'éloigner des situ ations concrètes .

Pourtant, l'originalité de l'ouvrage frappe : très en avance sur son temp s, tout préoccupé d'unification nationale (l'Empire en France, la Vereinigung en Allemagne et l'unité italienne) , Proudhon présente une définition théorique du contrat fédéral et souligne les risques dont il est l'objet.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles