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Y a-t-il une place pour la philosophie dans une société qui accorde toute sa confiance à la raison scientifique et à la réussite technique

Publié le 21/03/2004

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La question centrale est de savoir quelle est la valeur et la fonction de la philosophie par rapport à celles de la science. La problématique est ainsi voisine de celle du sujet précèdent.  Notons qu'on peut s'interroger sur l'idée même d'une société qui accorderait «toute sa confiance à la raison scientifique et ù la réussite technique « ? A-t-elle seulement une existence quelconque ? Et peut-elle en avoir une ? Songe-t-on ici à la société contemporaine en général ou à la nôtre en particulier ? Mais il est plus que douteux que celle-ci «accorde toute sa confiance à la raison scientifique et à la réussite technique« : il suffit pour s'en convaincre de songer au rôle qu'y jouent les mouvements religieux et toutes les croyances irrationnelles. Quant à la philosophie, un simple regard sur le marché de la culture montre qu'elle y tient une place non négligeable : son importance y est même souvent officiellement reconnue, comme en témoigne son enseignement obligatoire en France.  

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« — Mais par ailleurs la techno-science est également douteuse dans certaines de ses applications (bombe A,manipulations génétiques...) et l'on constate que la confiance que lui accorde la société peut présenter quelquesfailles (préoccupations écologiques). II.

LA MÉFIANCE PHILOSOPHIQUE — La raison philosophique est plus en quête de ce qui doit ou peut être que de ce qui est.— Elle garde ainsi la possibilité de mettre en question, non seulement les applications de la science, mais le projetscientifique lui-même (dans son ambition, dans les valeurs pragmatiques qu'il véhicule, le plus souvent sans le savoirou le vouloir).— Plus la science se développe, plus la philosophie interroge non seulement ses méthodes (méthodologie), mais sonmode de constitution, sa cohérence et ses retombées (épistémologie).

On constate ainsi que le développement dela science, loin de supprimer le questionnement philosophique, lui fournit de nouveaux terrains.— Le positivisme lui-même est une philosophie. III.

LES FAITS, LES VALEURS, LE SENS — La science ne s'intéresse, par définition, qu'aux faits (et la technique qu'à ses propres réussites).— La philosophie est interrogation sur le sens et les valeurs: l'analyse et l'explication des seuls faits ne saurait lasatisfaire. De simples sciences de faits forment une simple humanité de fait...

Dans ladétresse de notre vie...

cette science n'a rien à nous dire.

Les questionsqu'elle exclut par principe sont précisément les questions qui sont les plusbrûlantes à notre époque malheureuse pour une humanité abandonnée auxbouleversements du destin : ce sont les questions qui portent sur le sens oul'absence de sens de toute cette existence humaine...

Ces questionsatteignent finalement l'homme en tant que dans son comportement à l'égardde son environnement humain et extra-humain il se décide librement, en tantqu'il est libre...

de donner à soi-même et de donner au monde ambiant uneforme de raison.

Or, sur la raison et la non-raison, sur nous-mêmes leshommes en tant que sujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science aà nous dire ? La simple science des corps manifestement n'a rien à nous dire,puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif.

En ce qui concerned'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines,particulières ou générales, traitent de l'homme dans son existence spirituelle,il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheur qu'ilmette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique .

Maisest-il possible que le Monde et l'être humain en lui aient véritablement unsens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatabledans une objectivité de ce type ? HUSSERL Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet entant que conscience).Or l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne au monde une « forme de raison »,dont les sciences physiques ne se préoccupent pas. b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugementde valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme. HUSSERL : LES SCIENCES IGNORENT LE SENS DE L'EXISTENCE Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.

Lascience peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pas celles quenous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce qui est au coeur denos interrogations, le sens de notre existence.. »

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