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Plan de commentaire de l'épisode de Candide, l'autodafé, chapitre 6

Publié le 12/01/2013

Extrait du document

Le rituel religieux des catholiques (très travaillé par les théologiens de la Contre-Réforme, cad la réaction

catholique à la lente progression de la foi protestante qui est très critique devant les intermédiaires que

sont les hommes d’église et les sacrements et rituels variés, jugés comme poudre aux yeux venant

entraver le lien direct qui doit s’établir entre le croyant et Dieu) est mis en scène avec un décorum et une

majesté : citer le symbolisme des vêtements qui désignent un état, le symbolisme des flammes

(retournées chez C, droites chez Pangloss), le champ lexical* du religieux, l’obscurantisme du recours au

diable ds ses représentations les plus naïves (griffes et queues :c’est le diable des premiers chrétiens), le

tout évoqué par le narrateur en toute objectivité * feinte, sans vocabulaire ni procédés évaluatifs ou de

jugement*. Noter la procession (le caractère social des rituels religieux), la musique qui introduit l’émotion

et contribue à impressionner le croyant mal dégrossi, et le rappel à la fin de la futilité des motifs

d’arrestation. Tout ça pour ça. Eviter la paraphrase : montrer que la neutralité de la description visuelle et

chronologique fait du lecteur des témoins, forcément révoltés, du spectacle. C’est cette révolte que

Voltaire veut nous faire sentir ds sa stratégie d’écrivain engagé. Au-delà des catholiques conservateurs

de la Contre-Réforme,

« au lecteur une pause destinée à évaluer déjà la diversité des expériences douloureuses encourues, et de peser leur impact sur le héros : il n’en est ici qu’à la complainte, et pas encore à la révolte.

Nous n’en sommes qu’à la première série des épreuves dont il fait le bilan -enfin arrivée d’une mystérieuse vieille à la fin (citer) : même effet de suspense que pour le gueux qui s’est avéré être Pangloss au chapitre suivant ; ici on apprendra au chapitre 7 que c’est une adjuvante qui va le mener de façon providentielle auprès de son aimée, elle aussi passée pour morte Ces rappels de l’histoire qui précède et ces amorces de celle à venir sont autant de liants qui rappellent que certes l’épisode de l’autodafé est un tout, mais qu’il s’inscrit ds un itinéraire qui s’étend sur tout le temps et tous les lieux du conte philosophique. 2.

Un épisode qui forme un tout L’histoire a un début et une fin avec des étapes, on pourrait presque appliquer le schéma narratif* sauf que : événement perturbateur ? Péripéties ? En tout cas le schéma actanciel marche mieux : les « sages du pays » (les décideurs, sans doute religieux) veulent un autodafé (citer la phrase) pour « prévenir une ruine totale » : ils condamnent à mort un Biscayen, deux juifs, Pangloss et C.

Situation finale : dernière phrase du 2eme paragraphe : deuxième secousse.

Insuccès.

Sur le plan du schéma actantiel, ou on considère qu’ils n’ont pas ce qu’ils désirent, ou qu’ils ont fait ce qu’ils voulaient (tuer des païens et se donner l’illusion d’œuvrer pour la vraie religion).

Adjuvants ? Opposants ? Aucun ds une tyrannie supportée par le fanatisme qui a bonne conscience : le peuple ni les accusés n’ont leur mot à dire. Conclure sur l’aspect autonome de l’épisode qui ira s’inscrire ds une démarche plus générale [vous serez interrogé sur tout le livre en 2eme partie de l’oral], et annoncer les 2 grandes réactions du lecteur : révolte et rire = caractéristiques des deux prochaines parties II Les différents procédés du comique Voltaire, roi de l’ironie, cherche à plaire pour faire passer ses critiques philosophies, c’est un habitué des salons qui se garde bien d’affirmer sans déguiser sa pensée sous des dehors plaisants.

Le registre comique* se mêle au registre tragique* pour infléchir ce comique du côté du rire jaune, celui du désespoir ou du moins celui qui se fait seule arme devant la barbarie. 1.l’absurde Vous pouvez y voir plutôt de la satire, mais l’absurde est un rire à moitié tragique* qui ressortit de l’absence de logique liée à la condition humaine : le désastre de Lisbonne, les guerres sont absurdes.

Ici la chute de l’épisode l’est particulièrement : citer : « Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable » : cette conclusion, introduite en parataxe* (sans mot de liaison qui indiquerait la subjectivité du narrateur) n’en est que plus efficace et le lecteur mesure la portée de toute la cérémonie qui a coûté la vie à plusieurs innocents en regard de l’effet escompté : nul.

C’est la triste équation de toutes les tragédies humaines lorsqu’elles émanent de pouvoirs aveugles et intransigeants.

Autres indices de l’absurde : Candide est fessé : mais cela touche à un autre aspect du comique, la farce*, mais associée à la tragédie des mises à mort, on peut en parler ds l’absurde.

De plus en cadence : contraste entre le lyrisme de la musique et le côté mécanique de la fessée qui marque le rythme et qui rend grotesque, farcesque, la tragédie, suscitant un spectacle ridicule (prosaïsme du corps nu et de cette partie de l’anatomie, aux connotations * érotiques et scatologiques. 2.

L’ironie voltairienne. »

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