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Plan D'Étude Incipit De Bel-Ami

Publié le 23/11/2010

Extrait du document

I- Une scène réaliste

 

1) Un début « in media res «

Le lecteur est plongé dans l’action directement, sans explication préalable. En effet, il est témoin d’une scène, récit en temps réel, où le personnage principal sort d’un restaurant après avoir dîné. Commence ensuite une progression du personnage dans la nuit parisienne. 

2) Le cadre spatio-temporel

a. Le temps

Une seule date apparaît, le 28 juin, c’est l’été et il fait une chaleur étouffante « c’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris «. L’année n’est pas mentionnée mais les contemporains de Maupassant peuvent se reconnaître dès la première page. La nuit se trouve associée aux plaisirs.

b. Les lieux

- La scène se situe à Paris, comme le montrent les indications spatiales : « La rue Notre dame de Lorette «, « Les Champs Elysées «, « L’avenue du bois de Boulogne. L’auteur ancre son récit dans des lieux existants afin de créer un « effet de réel «. 

- Description (fonction réaliste de la description) de la capitale et de ses inconvénients, de son ambiance populaire : champs lexical de la saleté « miasmes infâmes des eaux de vaisselle « + personnification de la ville « Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées «, « paraissaient suer «. ambiance populaire ("bocks de bières", "pain", "saucisson", "gargote", "collation"), aperçu de la vie parisienne. 

 

- Le restaurant fréquenté par Duroy est présenté de façon péjorative, il s’agit d’une « gargote à prix fixe «, c’est-à-dire, un établissement peu cher, qui s’adresse à des clients désargentés. Cette précision nous permet d’anticiper sur le statut social du personnage principal : il a des problèmes d’argent et sa situation financière est préoccupante.

 

II- Un personnage omniprésent

 

a. L’identité

- Le personnage est nommé dès le début du roman, Georges Duroy, son passé peu glorieux est aussi mentionné « ancien sous officier «.

- La narration est faite selon le point de vue d’un narrateur omniscient, ce qui permet de connaître des détails sur le passé du personnage, ainsi que sur ce qu’il pense et qu’il ressent « un désir aussi le travaillait «.

b. Le portrait physique (caractérisation directe : caractéristiques physiques livrées explicitement par le narrateur)

Le personnage principal est présenté avec un physique avantageux : « il portait beau «, « joli garçon «, « grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi… «, mais ce portrait valorisant est contredit par l’attitude du personnage.

c. Le portrait moral (caractérisation indirecte : des détails liés au comportement du Duroy, à ses actions révèlent au lecteur le caractère du personnage)

- Georges Duroy semble être sûr de son pouvoir de séduction, il adopte une attitude provocatrice et hautaine : « cambra sa taille «, « frisa sa moustache «, « la poitrine bombée «. Le personnage aime attirer les regards et regarder l’effet qu’il produit, il se présente comme un séducteur à l’œuvre ; « un de ces regards de joli garçon, qui s’étendent comme des coups d’éperviers. « L’épervier étant un prédateur, il y a ici une comparaison implicite entre le rapace et Georges Duroy, on peut présager que celui-ci aura un comportement de prédateur vis-à-vis des femmes, ce qui ne le rend pas sympathique. 

- Le narrateur omniscient émet donc un jugement négatif sur son personnage : « Il ressemblait bien au mauvais sujet des romans populaires «. Ce jugement négatif est relayé par l’attitude méprisante de G. Duroy, vis-à-vis des passants qu’il croise : « Il avançait brutalement dans le rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne pas se déranger de sa route. «, l’adverbe « brutalement « traduit la violence et la détermination du personnage, personne ne peut le faire dévier de sa route. De plus, il apparaît aussi comme ambitieux dans la gradation « il avait toujours l’air de défier quelqu’un, les passants, les maisons, la ville entière… «.

- Rien ne semble donc arrêter ce personnage décidé à se frayer un chemin dans la société, même pas les soucis d’argent qui restreignent son train de vie et l’obligent à calculer pour assurer son quotidien. Les fins de mois sont difficiles mais Duroy semble s’en contenter pour l’instant car il est attente de mieux.

 

III : Les thèmes essentiels du roman

L'argent

Le lexique de l'argent apparaît dès la première ligne : "Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant." et est bien détaillé dans le 4ème paragraphe ou domine le point de vue interne, accès aux pensées du personnage qui calcule son argent au sous près. Il introduit la précarité des revenus de Duroy et sa prédisposition à désirer l'argent. 

Lesfemmes

Duroy les aime, les désire. Duroy retient leur attention, et le regard que celui-ci jette sur elles est une preuve de sa force de séduction. Il plait en outre à toutes sortes de femmes: jeunes, vieilles, riches, pauvres, mariées ou non. Plus loin, Maupassant nous montrera Forestier, un ancien ami de Duroy,clamer que les femmes sont un excellent moyen de parvenir rapidement. 

L'arrivisme, l'ascension sociale

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