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Plus de droit est-ce l'assurance de plus de justice ?

Publié le 27/02/2008

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droit
Le droit peut ici être pensé comme le fondement de la justice. Mais cette justice reste ancrée dans le domaine de l?abstraction : l?égalité est assurée en droit, mais non en fait. Justice abstraite d?une égalité tout autant abstraite, son augmentation (le ? plus ?) se détermine par la pluralisation des droits. L?augmentation quantitative du droit est ainsi le garant de l?augmentation quantitative de la justice. Toujours plus de justice signifie dès lors la multiplication de ses dispositions à l?égalité en droit. Elle se confond ainsi en l?abstraction d?une justice reposant sur une égalité purement formelle, et non réelle. Non réelle, parce qu?omettant la prise en compte de l?individualité différenciée des destinataires de son application. Interroger l?application, c?est-à-dire le devenir-concret d?une justice fondée en l?idéal de l?égalité subvertit ce dernier en idéal d?équité.   II. Le ? plus ? et la différence   L?équité inclut dans le calcul de l?application de la liberté la singularité différenciée de l?individu.
droit

« Poursuivre la réflexion pour déceler ce qui est à l'origine de la justice.

Pour cela, affirmer l'incapacité de la loi,même la meilleure, pour garantir la justice.

En effet la loi est un énoncé général qu'il faut encore adapter à toutesituation par définition particulière.

On sait qu'en certains cas l'application stricte de la loi va à l'encontre de ce quiest dû à chacun.

Il y a donc exigence, pour être juste, d'interpréter la loi, par un discernement qui indique ce quiconvient au-delà de ce qui est prescrit.

Qu'est-ce qui inspire cette exigence de justesse dans l'application des lois ?Si ce n'est la conscience morale, seule capable de déterminer ce qui est dû à chacun, en respect et en liberté.

Laloi est la "lettre", il lui manque l' "esprit".

Le droit est la "lettre", la conscience de la justice est l' "esprit". On pourra développer ce dernier point avec ce texte d'Aristote comparant le juste et l'équitable: "Telle est la nature de l'équitable, qui est un correctif de la loi là où ellese montre insuffisante en raison de son caractère général.

Tout ne peutêtre réglé par la loi.

En voici la raison: pour certaines choses, on nepeut établir de loi, par conséquent, il faut un décret.

En effet, pour toutce qui est indéterminé, la règle ne peut donner de déterminationprécise, au contraire de ce qui se passe dans l'architecture à Lesbosavec la règle de plomb; cette règle, qui ne reste pas rigide, peutépouser les formes de la pierre ; de même les décrets s'adaptent auxcirconstances particulières.

On voit ainsi clairement ce qu'estl'équitable, que l'équitable est juste et qu'il est supérieur à unecertaine sorte de juste.On voit par là avec évidence ce qu'est aussi l'homme équitable: celuiqui choisit délibérément une telle attitude et la pratique; celui qui n'estpas trop pointilleux, au sens péjoratif, sur le juste, mais qui prendmoins que son dû tout en ayant la loi de son côté, est un hommeéquitable, et cette disposition est l'équité, qui est une forme de justiceet non une disposition différente." ARISTOTE. Aristote nous propose dans ce texte une réflexion tout en finesse sur la justice, plus exactement sur ses diverses formes.

Il appelle «équité» la justice qui consiste à corriger ou compléterla loi là où, en raison de sa nécessaire généralité, elle n'est pas directement applicable à telle ou telle situationparticulière.

L'équité est requise là où l'application de la loi semble indéterminée.

En cela, l'équité parachève la loi etlui permet d'épouser le concret.

Sans cette forme de justice, la loi demeurerait un principe abstrait, une généralitérarement applicable.

En ce sens, Aristote estime, et c'est là la thèse du texte, que la justice d'équité est supérieureà la justice strictement légale.b.

La première phrase formule l'idée directrice du texte qui est ensuite démontrée en deux temps.

La raison avancéeest que «tout ne peut être réglé par la loi».

La justification de cette raison, second temps de l'argumentation, seraplus longue et s'appuiera sur la comparaison de l'équité et de la règle de Lesbos (jusqu'à «...

circonstancesparticulières»).

La dernière phrase du premier paragraphe conclut le raisonnement et reformule l'idée directrice sousla forme d'un jugement de valeur qui correspond à la thèse du texte.

La seconde partie du texte (secondparagraphe) ne poursuit pas l'argumentation de la première partie.

Elle envisage de nouveau la notion d'équité, nonplus de manière générale, mais sous la figure de l'«homme équitable».

Ce changement de point de vue ne rectifiepas ce qui a été dit de l'équité dans le premier paragraphe. Ce qui était en jeu: L'appel à la conscience morale pour déterminer ce qui est juste. Introduction Sophocle dépeint la révolte d'Antigone : son oncle Créon, roi de Thèbes, fait, selon elle, preuve d'injustice en appliquant le droit.

Dès lors, doit-on donner crédit à Antigone ou à Créon ? Suffit-il d'obéir au droit pour être juste ?La rébellion d'Antigone ne manifeste-t-elle pas une exigence plus haute de justice ? Le droit, ensemble de loisdéfinissant les droits et devoirs des sujets, semble a priori déterminer le juste et l'injuste, de telle sorte quel'obéissance au droit prémunisse contre l'injustice.

Mais le sentiment de justice nous informe presque spontanémentde la non légitimité de certaines lois : peut-on vraiment assimiler obéissance au droit de justice ? I.

La justice est définie par le droit Les faits imposent l'établissement du droit A. Les lois sont des règles établies conventionnellement en vue de réguler la coexistence des individus.

Elles ont pour fin le bien de la communauté.

Si l'on met en place le droit, ensemble de lois, c'est parce que, de fait, leshommes ne peuvent spontanément s'entendre.

Telle est définie, par Kant , « l'insociable sociabilité de l'homme » : bien qu'ils aient du mal à vivre ensemble, les hommes ont cependant besoin les uns des autres.

Le droit, l'ensembledes lois qui prescrivent des droits, des interdictions et des devoirs, vient alors rectifier le fait en vue d'unecoexistence pacifique des individus.

Dès lors, les lois permettent le règne de la justice, et leur obéir manifeste un B.. »

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