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Pluton - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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Pluton - astronomie. 1 PRÉSENTATION Pluton (astronomie), planète naine du Système solaire, située à une distance moyenne du Soleil d'environ 5,92 milliards de kilomètres. Anciennement connue comme la neuvième planète du Système solaire, Pluton a perdu son titre de planète le 24 août 2006, lors de l'assemblée générale des astronomes de l'Union astronomique internationale (UAI) qui s'est tenue à Prague (République tchèque). Son reclassement en « planète naine «, nouvelle catégorie d'objets célestes, met un terme à de nombreuses années de controverse sur le statut ambigu de l'astre. 2 DÉCOUVERTE, CONTROVERSE ET RECLASSEMENT La découverte de Pluton résulte des calculs des astronomes américains William H. Pickering et Percival Lowell. Au début du XXe siècle, pour expliquer les légères perturbations des trajectoires (ou orbites) d'Uranus et de Neptune, les deux astronomes s'appuient sur les travaux de leurs confrères français Urbain Le Verrier et britannique John Couch Adams et supposent indépendamment l'existence d'une planète située au-delà de Neptune. Mais aucun des deux astronomes (Percival Lowell meurt en 1916) ne parvient à identifier l'astre avec les instruments de l'époque. Il faut attendre 1929 et l'arrivée à l'observatoire Lowell (Flagstaff, Arizona) d'un jeune astronome de 24 ans, Clyde William Tombaugh, pour que les recherches de la planète X (dénommée ainsi par Percival Lowell) progressent. Finalement, après une année d'observations du ciel, l'astronome américain Clyde William Tombaugh découvre en 1930 la planète la plus éloignée du Soleil : Pluton -- dénommée ainsi à la fois en référence au dieu des Enfers dans les mythologies grecque et romaine (voir Pluton (mythologie)) et à Percival Lowell dont les initiales rappellent les deux premières lettres de l'astre. Au moment de sa découverte, la question du statut de planète de l'astre ne pose pas, ses caractéristiques physiques ne pouvant être déterminées avec précision. Mais les progrès des télescopes des décennies suivantes permettent de revoir à la baisse les dimensions de l'astre (dont la taille est trop petite pour expliquer les fluctuations des orbites de Neptune et d'Uranus), ainsi que de découvrir les lunes de Pluton et la ceinture de Kuiper. En effet, la découverte de corps célestes de tailles inférieures ou proches de celle de Pluton, issus de la ceinture de Kuiper, est à l'origine de la controverse sur le statut de planète de Pluton. Dès lors, la majorité des astronomes considère Pluton comme le plus gros objet de la ceinture de Kuiper. Mais pour des raisons historiques et politiques (Pluton étant la seule planète du Système solaire découverte par les Américains), Pluton conserve son titre de planète jusqu'au début des années 2000. C'est l'observation effectuée par l'astronome américain Michael E. Brown en 2005 de l'astre 2003 UB313 (surnommé Xena et baptisé Éris en 2006 par l'UAI en référence à la déesse de la discorde dans la mythologie grecque), situé aux confins du Système solaire et dont le diamètre dépasse celui de Pluton d'environ 100 km, qui contraint l'UAI à revoir la définition de la notion de planète. Selon le texte de la résolution adoptée le 24 août 2006, « une planète est un corps céleste qui est en orbite autour du Soleil, qui a une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique sous une forme presque sphérique, et qui a éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite proche. « Pluton ne remplissant pas ce dernier critère, l'UAI lui retire son statut de neuvième planète du Système solaire et crée une nouvelle catégorie d'objets célestes, les planètes naines. Reléguée ainsi au rang de planète naine, Pluton est toutefois reconnue comme le prototype d'une nouvelle catégorie d'objets transneptuniens. 3 OBSERVATION ET EXPLORATION Visible seulement à travers les plus grands télescopes terrestres, Pluton est très difficile à discerner. Dans la nuit du 28 au 29 avril 1965, Pluton est passée devant une étoile connue, permettant ainsi d'estimer le diamètre de la planète à moins de 6 800 km. En 1976, des études spectrographiques ont montré que son diamètre est inférieur à 3 500 km. Enfin, en 1978, les astronomes ont découvert son satellite Charon, de 1 200 km de diamètre. Celui de Pluton a alors été estimé à 2 300 km. En 2005, à partir de clichés pris par le télescope spatial Hubble, une équipe d'astronomes américains du Southwest Research Institute (San Antonio, Texas) a annoncé avoir découvert deux nouvelles lunes autour de Pluton. Baptisés provisoirement S/2005 P1 et S/2005 P2, puis officiellement Hydra et Nix par l'Union astronomique internationale (UAI) en 2006, ces deux petits satellites (diamètres compris entre 65 et 200 km) gravitent respectivement à 65 000 km et 49 000 km de Pluton, soit à une distance plus de deux fois supérieure à la distance Charon-Pluton. Des précisions sur les caractéristiques physiques et orbitales de ces lunes, ainsi que l'observation plus précise de Pluton et de Charon sont en cours de réalisation. En effet, la sonde spatiale américaine New Horizons est en route vers l'astre. Lancée en janvier 2006, elle devrait arriver à proximité de Pluton en 2015. En attendant, la majorité des données sur Pluton et ses lunes sont fournies par des observatoires terrestres, qui les étudient dans différentes gammes de fréquence. 4 PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES ET ORBITALES Pluton tourne autour du Soleil en 248,5 années, à une distance moyenne de 5,92 milliards de km. Elle présente une très forte inclinaison sur le plan de l'écliptique (plus de 17°), ainsi qu'une considérable excentricité de son orbite, au point d'être parfois plus proche du Soleil que Neptune (il n'existe cependant aucun risque de collision avec Neptune, en raison de l'inclinaison de Pluton sur le plan de l'écliptique). Par ailleurs, sa période de rotation autour de son axe est d'environ 6,4 jours. Sa masse très faible, le quart de celle de la Lune, ne permet pas d'expliquer les perturbations observées à l'époque dans les trajectoires de Neptune et d'Uranus. L'hypothèse de l'existence d'une autre planète encore plus lointaine, dont la masse permettrait d'expliquer ces déviations, est définitivement rejetée après le passage de la sonde Voyager 2 à proximité d'Uranus (en 1986) et de Neptune (en 1989) ; en effet, les anomalies observées résultaient d'erreurs de calculs de la masse des deux planètes. Avec une densité double de celle de l'eau, Pluton est apparemment composée d'un noyau rocheux, entouré d'une épaisse couche de glace. Sa surface est recouverte de glace de méthane, ainsi que de glaces d'azote et de monoxyde de carbone. La température moyenne à la surface de Pluton est ainsi de l'ordre de - 230 °C. Enfin, Pluton est entourée d'une atmosphère très fine, essentiellement composée d'azote, ainsi que de traces de méthane, de monoxyde de carbone et d'autres gaz. Son atmosphère s'épaissit lorsque la planète se rapproche du Soleil sous l'effet de l'évaporation de son épaisse couche de glace. La pression atmosphérique au sol est environ 100 000 fois plus faible que celle qui existe sur Terre au niveau de la mer. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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