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« La poésie […] n'a d'autre but qu'Elle-même » écrit Baudelaire. Vous vous interrogerez sur cette déclaration et vous vous demanderez si elle correspond à votre définition de la poésie.

Publié le 11/09/2006

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baudelaire

Pour Baudelaire, poète du XIXe siècle héritier de « l’art pour l’art « du mouvement parnassien, la poésie n’a aucune fonction particulière ; elle est gratuite et n’existe que pour sa beauté. Ainsi, il écrit en 1857 dans le texte « l’art romantique « : « La poésie […] n’a d’autre but qu’Elle-même «. Mais la conception de la poésie vue par Baudelaire n’est pas partagée par l’ensemble des poètes et écrivains, ni même retrouvée dans des définitions de la poésie et du poète, qui leur donnent une fonction et un objectif particulier. La poésie a-t-elle seulement un rôle esthétique et le poète une mission artistique comme l’affirme Baudelaire ? Dans une première partie nous développerons la vision de la poésie vue par Baudelaire, c’est-à-dire une vision du poète à l’unique recherche esthétique, puis dans une seconde partie nous démontrerons que le poète à parfois un objectif précis et cherche par exemple à faire entendre un message ou un but personnel. I- La poésie doit être une recherche esthétique : a) Définition poésie, son histoire Qu’est ce que la poésie ? Il est bien difficile de définir ce que mêmes les plus grands poètes définissent différemment. En ayant recours à l’étymologie, « poésie « vient du mot « poiêsis « qui en Grec antique signifiait tout type de création, manuelle ou intellectuelle. Etymologiquement, la poésie, serait bien un art, donc esthétique. La poésie tire son origine de ce qui avant de pouvoir être écrit était chanté pour être retenu et transmis. La poésie en a reçu pour héritage son rythme et ses rimes indispensables au poème comme l’affirme Théophile Gautier partisan de l’art pour l’art, dans la préface de Mademoiselle de Maupin ; « il est utile pour moi que mon premier vers rime avec le second «. La poésie est alors belle par son genre proche de la musique, de sa douceur musical comme les poèmes de Verlaine et le jeu des rimes. b) La poésie n’est pas indispensable donc belle. Malherbe, un poète du XVIIe affirmait « qu’un bon poète n’était pas plus utile à l’état qu’un bon joueur de quilles «. Il montrait ainsi sa vision d’un poète sans rôle particulier, et démontrait que la poésie n’était pas indispensable. Théophile Gautier dans sa préface de Mademoiselle de Maupin, peut compléter parfaitement l’affirmation de Malherbe. En effet ce dernier écrit « tout ce qui est utile est laid « et « il n’y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien «. Pour ces poètes, la poésie est loin d’être indispensable à la survie de l’homme, et la seule mission du poète est une mission artistique. De plus la poésie qui se doit d’être un beau texte, ne peut être utile par définition pour Gautier. c) La poésie un art : une évasion L’art de la poésie peut permettre au lecteur comme au poète de s’évader, de s’éloigner de la réalité pour voyager dans un monde idéal, comme Baudelaire dans « L’invitation au voyage « quitte le « spleen « de la réalité pour un monde beau et imaginaire. C’est ainsi à travers le travail du poète, le pouvoir des mots et la beauté des vers que le lecteur comme le destinataire est invité à un voyage. La poésie est une création du poète qui doit privilégier un travail sur le rythme et les sonorités, mais aussi sur les mots pour permettre une évasion possible grâce à la beauté des vers. Mais même s’il doit rester poète, il remplit souvent une mission sociale et s’engage. II- Des fonctions bien particulière de la poésie : Mais le poète ne se limite pas toujours à être qu’un jongleur de mots, sans autre but que de nous impressionner par sa virtuosité verbale, que de nous faire passer un moment agréable. « Ne t’imagines pas que les œuvres des poètes soient uniquement destinées à distraire tes loisirs « disait Georges Duhamel homme de lettres du XXe siècle. Une autre conception de la poésie apparaît, celle d’une poésie engagée ou plus personnelle pour le poète, ou ce dernier n’est plus seulement un artisan du vers et de la langue. a) Véhiculer un message lyrique, fonction personnelle : Les poètes reprennent depuis Ronsard les mêmes grands thèmes lyriques ; l’angoisse de la destinée, l’amour, la mort, la nature et notre relation avec elle, la solitude… En effet la sensibilité des poètes ne change pas, et c’est à travers la poésie qu’ils véhiculent un message lyrique. La poésie peut aussi permettre le déplacement d’une épreuve subie par le poète et dure à vivre. C’est l’exemple d’Hugo, qui dans Les Contemplations, crie sa peine d’avoir perdu sa fille Léopoldine. Façon d’exprimer sa peine, poésie comme moyen de survie, la rendre universelle, elle peut permettre au poète d’échapper à la souffrance ou sublimer et soulager la peine. b) Fonction sociale du poète: Le poète est avant tout un homme qui vit dans une communauté inscrite dans un temps. Il ne peut se désintéressé du sort de ses semblables. Le poète a alors des responsabilités, comme affirme Jean Paul Sartre « Nous écrivons pour nos contemporains (…) C’est ici même et de notre vivant que les procès se gagnent ou se perdent. « Victor Hugo dans le corpus affirme pourquoi le poète voit plus loin que les autres, il a pour mission d’annoncer de meilleur temps, de faire espérer, de faire rêver. Le poète prête aussi sa voix à ceux à qui on a confisqué la parole. Ainsi Victor Hugo dénonce dans Les Contemplations des conditions inhumaines du travail des jeunes enfants du XIXe siècle en leur donnant directement la parole. De + parfois le poète nous révèle à nous même, en effet quand il parle de lui, c’est parfois nous et nos sentiments qu’il évoque comme affirme Hugo dans sa préface des contemplations « On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi : « Parlez-nous de nous « (…) Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de nous «. Ainsi ce qui dormait en nous s’éveille grâce à lui. Tout en restant poète, en restant « l’homme des Utopie «- Hugo, le poète doit parfois s’engager face à des situations difficiles ou injustes. Le poète ne peut se taire, et doit parfois extériorisé ses sentiments, les rendre universel. « L’art pour l’art « trouve ici ses limites. La conception du beau qui change, au point de voir des poètes comme Hugo (Cromwell, 1827) ou Baudelaire (les fleurs du mal, 1861, Cf. p15) accueillir la laideur dans leurs œuvres.   ----------------------- « La poésie […] n’a d’autre but qu’Elle-même « - Baudelaire

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« un message lyrique.La poésie peut aussi permettre le déplacement d'une épreuve subie par le poète et dure à vivre.

C'est l'exemple d'Hugo, qui dansLes Contemplations, crie sa peine d'avoir perdu sa fille Léopoldine.

Façon d'exprimer sa peine, poésie comme moyen de survie,la rendre universelle, elle peut permettre au poète d'échapper à la souffrance ou sublimer et soulager la peine. b) Fonction sociale du poète:Le poète est avant tout un homme qui vit dans une communauté inscrite dans un temps.

Il ne peut se désintéressé du sort de sessemblables.

Le poète a alors des responsabilités, comme affirme Jean Paul Sartre « Nous écrivons pour nos contemporains (…)C'est ici même et de notre vivant que les procès se gagnent ou se perdent.

»Victor Hugo dans le corpus affirme pourquoi le poète voit plus loin que les autres, il a pour mission d'annoncer de meilleur temps,de faire espérer, de faire rêver.Le poète prête aussi sa voix à ceux à qui on a confisqué la parole.

Ainsi Victor Hugo dénonce dans Les Contemplations desconditions inhumaines du travail des jeunes enfants du XIXe siècle en leur donnant directement la parole.De + parfois le poète nous révèle à nous même, en effet quand il parle de lui, c'est parfois nous et nos sentiments qu'il évoquecomme affirme Hugo dans sa préface des contemplations « On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi : « Parlez-nousde nous » (…) Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de nous ».

Ainsi ce qui dormait en nous s'éveille grâce à lui. Tout en restant poète, en restant « l'homme des Utopie »- Hugo, le poète doit parfois s'engager face à des situations difficiles ouinjustes.

Le poète ne peut se taire, et doit parfois extériorisé ses sentiments, les rendre universel.

« L'art pour l'art » trouve ici seslimites.La conception du beau qui change, au point de voir des poètes comme Hugo (Cromwell, 1827) ou Baudelaire (les fleurs du mal,1861, Cf.

p15) accueillir la laideur dans leurs œuvres.

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