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Pol Pot

Publié le 26/11/2012

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La vie de Saloth Sar entre 1963 et la prise de la capitale par ses Khmers rouges et lui, le 17 avril 1975 est encore aujourd'hui très floue à nos yeux puisqu'il vivait clandestinement dans la forêt de la province de Ratanakiri pour échapper aux autorités qui étaient à ce moment à ses trousses. En effet, en 1963, il doit fuir la police qui est de plus en plus suspicieuse quant à ses activités politiques. Nous savons quand même qu'il profite du soutien de la Chine à son égard pour entraîner ceux qui deviendront les premiers combattants Khmers rouges. Pendant ce temps, comme depuis l'indépendance du Cambodge de 1953, le tyran éclairé Norodom Sihanouk est au pouvoir. Ce dernier dans un accord secret avec les Nord-Vietnamiens, signé en 1964, autorise les troupes communistes soviétiques à fournir des armes aux Nord-Vietnamiens sur le territoire Cambodgien. Lorsque ces activités secrètes viennent aux oreilles du président américain Nixon, plusieurs missions orchestrées par les bérets verts américains ont lieu dont 3600 bombardements sur le Cambodge le 18 mars 1969. Au total, 10 000 tonnes de bombes ont été larguées cette journée. Ces bombardements effectués à haute altitude détruiront plus de villages que de bâtisses militaires. Le Cambodge fait du mieux qu'il peut pour se tenir à l'écart de la guerre qui fait rage au Vietnam. Par contre, le pays de Sihanouk rencontre ses premiers problèmes internes en 1966 lorsque Lon Nol envoie des contrôleurs dans la province de Battambang pour réprimer les paysans qui vendent leur surplus de riz aux communistes vietnamiens réfugiés en territoire cambodgien. Leurs méthodes sont très violentes et soulèvent les villageois qui se révoltent dès 1967. Des agents sont tués et les fugitifs trouvent refuge dans les forêts. Sihanouk ordonne la recherche des fuyards. Résultats : les villages sont mis à feu et à sang, c'est le début de la révolution. Pour mieux se concentrer sur ses problèmes internes, Sihanouk fait la paix avec les États-Unis lors de l'été 1969. La population est mécontente et le traite d'allié de Satan. Le 18 mars 1970, l'assemblée vote, sous la menace de Lon Nol, la destitution de Sihanouk. Ceci, pendant que ce dernier était en voyage en France. Une de ces premières actions sera d'ordonner l'extermination des vietnamiens en exil au Cambodge. Il y aura des milliers de morts. Le 1er mai 1970 est la réplique exacte du 18 mars de l'année précédente sauf que cette fois-ci, les américains larguent 540 000 tonnes de bombes. Celles-ci feront 150 000 morts parmi la population cambodgienne et 130 000 sans-abris. Mauvais départ pour Lon Nol à la présidence... Quelques mois plus tard, le nouveau président est pris avec un nouveau problème. Les Khmers rouges, l'armée de Saloth Sar, attaquent sans relâche la capitale. Officiellement, les Khmers sont à 40 km de la capitale. En réalité, ils ne sont que de l'autre côté du Mékong. À partir de 1971, la prise de la capitale est l'unique objectif de Saloth Sar. Il y va donc de trois offensives consécutives. 1973,1974 et 1975... En 1973, les Khmers rouges ne sont ni assez préparés, ni assez nombreux, ni assez armés pour remporter la bataille. Un bombardement américain et les pluies torrentielles de la saison coupent d'ailleurs leur avancée. En 1974, les forces gouvernementales réussissent encore une fois à repousser les Khmers rouges. Néanmoins, ces derniers réussissent à bloquer les 5 routes nationales menant à la capitale tout comme les convois maritimes. La seule voie d'approvisionnement est désormais la voie aérienne. En 1975, dominée par les Khmers rouges, l'armée du président se réfugie à l'intérieur de la ville. L'armée de Saloth Sar, profitera de la nuit pour disposer des mines flottantes dans le Mékong. Dès l'aube, des bateaux explosent puis c'est le tour de l'aéroport. Lon Nol va donc bénéficier de l'asile politique aux États-Unis. Le 17 avril 1975, Phnom Penh appartient aux Khmers rouges. Saloth Sar est désormais Pol Pot, qui veut dire, «Frère numéro un«. À peine rentrés la capitale que les Khmers rouges ordonnent l'évacuation immédiate de ville sous le prétexte d'un bombardement américain. Bien évidemment, la raison était fausse. Ceux qui s'y refusent sont battus. Les non-cambodgiens, quant à eux, doivent rejoindre leurs ambassades respectives. Les ennemis des Khmers rouges, s'ils sont des militaires, seront fusillés. Pour ce qui est des autres, certains seront tués de façon aléatoire, selon ce qu'on en croit. Il semble que Pol Pot veut recommencer le Cambodge à zéro...

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