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population, densité de 1 PRÉSENTATION population, densité de, également appelée densité de peuplement, rapport numérique permettant d'établir le nombre moyen d'habitants par kilomètre carré.

Publié le 15/04/2013

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population, densité de 1 PRÉSENTATION population, densité de, également appelée densité de peuplement, rapport numérique permettant d'établir le nombre moyen d'habitants par kilomètre carré. Le calcul de la densité de population est obtenu en divisant la population totale d'un espace déterminé (commune, région, pays, continent, etc.) par la superficie. Cet indicateur, souvent utilisé pour l'analyse descriptive de la répartition de la population, doit être manié avec précaution car il ne donne qu'une mesure très approximative et géographiquement abstraite de l'occupation du territoire. Les chiffres de densité n'ont en effet qu'une valeur relative permettant de mettre en évidence l'inégale pression démographique à une échelle donnée, mais ils masquent les disparités du peuplement à l'intérieur même de l'espace considéré. Aussi, plus l'échelle est petite et moins la densité moyenne de population est significative. 2 L'ÉCOUMÈNE La distribution spatiale des hommes à la surface de la Terre est en effet très contrastée. Certains espaces, situés aux limites de l'écoumène -- du grec, « terre habitée « -- (domaine subarctique, forêts équatoriales, marges désertiques), connaissent des densités très faibles, voire nulles (bien qu'ils représentent, au total, plus de 50 p. 100 de la superficie des continents). À l'opposé, il existe des territoires très densément peuplés, supportant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'habitants au kilomètre carré : les plaines rizicoles de l'Asie méridionale et orientale (Bangladesh : 850 habitants au km2), les grandes vallées fertiles (la vallée du Nil, par exemple, rassemble, sur à peine 3 p. 100 du territoire, la quasi-totalité de la population égyptienne), les micro-États (comme Singapour : 5 390 habitants au km2), les régions fortement urbanisées, polarisant les activités industrielles et tertiaires (voir mégalopole). C'est toutefois au coeur des grandes agglomérations que l'on rencontre, aujourd'hui, les plus fortes concentrations humaines (Paris intra-muros : 20 400 habitants au km2). Au final, seuls 20 p. 100 de la superficie des continents sont densément occupés, les quatre cinquièmes de la population mondiale vivant groupés dans onze foyers principaux de peuplement. Les quatre foyers majeurs sont l'Asie orientale, l'Asie du Sud-Est, le sous-continent indien et l'Europe qui réunissent à eux seuls les deux tiers de l'humanité sur seulement 10 p. 100 environ des terres émergées. Les sept autres foyers, dits secondaires, constituent des pôles de forte densité au sein d'espaces faiblement peuplés (nord-est des États-Unis, Sudeste brésilien, golfe de Guinée, Proche-Orient, etc.). 3 LES DISPARITÉS DE PEUPLEMENT La densité moyenne de population, à l'échelle d'un pays, n'a aujourd'hui plus guère de sens : les écarts sont aussi forts d'un pays à l'autre qu'à l'intérieur même des États. Avec 1,5 habitant au km2, la Mongolie est l'un des pays les moins densément peuplés de la planète bien qu'un quart de sa population se concentre dans la capitale, OulanBator. Au Japon, la densité moyenne est de 335 habitants au km2 mais 75 p. 100 des Japonais sont établis sur le littoral, à l'intérieur d'une mégalopole qui s'étend de Fukuoka à Sendai, incluant Tokyo, Osaka et Nagoya, tandis que les montagnes, couvertes de forêts et qui s'étendent sur 70 p. 100 du territoire, ne sont quasiment pas habitées : rapportée à l'espace réellement habité, la densité dépasse alors 1 100 habitants au km2. Au Canada (qui compte en moyenne 3 habitants au km2), environ 60 p. 100 de la population sont concentrés sur à peine 3 p. 100 du territoire et forment un étroit ruban de peuplement le long du Saint-Laurent et de la frontière avec les États-Unis. En France (107 habitants au km2), un fort contraste oppose l'agglomération parisienne et, plus généralement, l'Île-de-France au reste du pays : la région de la capitale rassemble en effet près d'un cinquième de la population française sur seulement 2 p. 100 du territoire, ce qui représente une densité moyenne de plus de 900 habitants au km2. À titre de comparaison, la densité moyenne de population du Limousin est de 42 habitants au km2. Les disparités du peuplement, perceptibles à toutes les échelles, s'expliquent à la fois par des facteurs historiques et économiques (ancienneté du peuplement, migrations internes et internationales liées, notamment, à la révolution de l'industrie et des transports, progrès économiques et capacité de certaines sociétés à transformer leur milieu, etc.), politiques (centralisation au bénéfice d'une région ou d'une capitale, aménagement du territoire, etc.) ou encore physiques (climat, pédologie, relief, disponibilités en eau douce, ressources naturelles, etc.). Ainsi, le froid et l'aridité limitent le peuplement, et les densités tendent à diminuer avec l'altitude, à l'exception notable des hautes terres « tempérées « d'Afrique orientale (entre 1 000 et 1 500 m), du Mexique et des Andes (entre 1 200 et 2 000 m), plus hospitalières que les plaines tropicales humides environnantes, souvent insalubres. Aujourd'hui, plus de 80 p. 100 des habitants de la planète vivent sur les côtes, dans les vallées, les plaines et les bas plateaux, à une altitude inférieure à 500 m. Parallèlement, avec le développement de l'urbanisation, ils sont 45 p. 100 à se concentrer désormais dans les villes, c'est-à-dire sur un espace de plus en plus réduit. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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