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Pour trouver le vrai, faut-il réfléchir ?

Publié le 18/01/2004

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Cependant il est à remarquer que je n'entends point que nous nous servions d'une façon de douter si générale, sinon lorsque nous commençons à nous appliquer à la contemplation de la vérité. Car il est certain qu'en ce qui regarde la conduite de notre vie, nous sommes obligés de suivre bien souvent des opinions qui ne sont que vraisemblables, à cause que les occasions d'agir en nos affaires se passeraient presque toujours, avant que nous pussions nous délivrer de tous nos doutes. Et lorsqu'il s'en rencontre plusieurs de telles sur un même sujet, encore que nous n'apercevions peut-être pas davantage de vraisemblance aux unes qu'aux autres, si l'action ne souffre aucun délai, la raison veut que nous en choisissions une, et qu'après l'avoir choisie, nous la suivions constamment, de même que si nous l'avions jugée très certaine." Descartes Avez-vous compris l'essentiel ?1 Pourquoi douter de tout ?2 La connaissance suffit-elle à me rendre certain ?3 Le doute empêche-t-il d'agir ? Réponses:1 - Parce que nous grandissons et que notre capacité de raisonner grandit avec nous. Nous apprenons alors nos erreurs passées, et devons alors devenir méfiants de ce que nous apprenons.2 - Non.

La recherche de la vérité est un problème complexe et qui peut sembler sous certains points contradictoires. En effet, nous sommes tentés de croire que la vérité est ce qui est évident. Qui pourrait douter du lever du soleil à sa vue? Pour la philosophie empiriste c’est l’expérience qui nous procure le fondement de toute connaissance. Cependant la réflexion ne paraît-elle pas nécessaire sous certains points, toute vérité est-elle évidente? Chez Descartes, les sens sont trompeurs, la recherche de la vérité ne peut être étudiée que sous l’axe de la réflexion pure et indubitable. Dans ce cas peut-on nier l’évidence? Si la vérité est un avis que l’homme donne d’après son expérimentation ne peut-on pas supposer que la vérité passe par une réflexion  nécessaire. La vérité n’est pas quelque chose de concret que l‘on voit dans la nature, elle est un postulat que l’homme entreprend d’appliquer d’après une approche logique (vérité mathématique). Ainsi que penser de ce qui nous paraît comme une vérité indiscutable? Comment peut-on distinguer ce qui nous apparaît comme évidemment vrai et la faculté de jugement que l’homme possède pour distinguer le vrai du faux?

« Pour Kant, la vérité est la capacité que l'homme a de savoir ajuster les objets aux concepts qu'ils supposent.Si les phénomènes constituent le champ du vrai et si les phénomènes sont construits par le sujet, la vérité d'uneconnaissance n'est-elle pas relative au sujet qui, tel un architecte du monde, ne retrouve dans l'objet que ce qu'il ya mis ? Le rationalisme et l'empirisme se heurtent, dans leur tentative d'apporter une solution au problème de l'origine des principes, à des difficulté insurmontables : le rationalisme ne peut rendre compte de l'accord du réel avec lesprincipes innés de la raison sans recourir à l'intervention de Dieu ou d'une mystérieuse finalité ; l'empirisme ne saurait expliquer par les seules expériences qui sont contingentes, particulières et limitées, la nécessité etl'universalité des principes. [Leibniz a tenté d'élaborer une troisième solution faisant la synthèse des deux autres.

Selon lui, les principes sont innés mais ils n'existent en nous qu'en tant que virtualités et seule l' expérience permet de les actualiser.Les expériences sensibles ne nous donnent pas les principes, elles ne sauraient les prouver mais ellesconditionnent leur acquisition.

Elles actualisent la connaissance, antérieurement virtuelle, des véritésnécessaires et universelles. ] Si l'on veut restaurer la certitude de la science, il faut que sa méthode parvienne à concilier la nécessité rationnelle et le caractère toujours en partie contingent de l'expérience.

Ce sera l'une des préoccupation centrale deKant .

Il s'efforcera de montrer comment les connaissances dignes de ce nom sot toujours le produit d'une rencontre entre les données de l'expérience sensible et le travail conceptuel de l'entendement.

Ce dernier reçoit de l'extérieur,par le moyen de la sensibilité, une matière des connaissances sur laquelle il opère une mise en ordre conceptuelledont la nécessité est interne à l'esprit.

Par exemple : les relations de causalité s'instaurant nécessairement entre lesphénomènes de la nature ne renvoient pas forcément à un ordre des choses, mais à un ordre nécessaire de leurmode de manifestation à notre esprit.

La connaissance objective ‘est donc jamais connaissance des choses en soimais connaissance de l'ordre nécessaire (rationnel) des phénomènes.

Très schématiquement, on peut donc dire que Kant échappe ainsi à l'idéalisme du rationalisme pur .

La connaissance ne peut exister que dans le domaine de l'expérience possible ; au-delà, la raison « ratiocine », c'est-à-dire qu'elle raisonne à vide, elle outrepasse ses droits,comme le montre la « Dialectique transcendantale » de la « Critique de la raison pure » ; ainsi lorsqu'elle prétend démontrer l'existence d'un créateur qui ne peut être que postulée, car l'expérience n'en est pas possible.Les idées de la raison ont une fonction unificatrice et systématique ; la raison a également une fonction pratique ;mais c'est quand elle prétend connaître des objets transcendants (au-delà de l'expérience possible) qu'elle mérite desubir une critique. Mais Kant échappe aussi au scepticisme que semble entraîner l'empirisme : si la source matérielle de nos connaissances réside dans l'expérience, leur forme rationnelle les réinscrit dans l'ordre de la nécessité etde la certitude ; le savant ne produit pas des théories au gré de sa fantaisie.Ces théories scientifiques rétablissent un ordre universel de la connaissance,car elles appliquent à la matière de l'expérience la forme rationnelle del'entendement ; il y a donc bien des lois de la nature.

Ni idéalisme, niempirisme, le Kant isme laisse cependant subsister un problème redoutable : peut-on se résoudre à ce que la connaissance ne porte que sur desphénomènes, sans que les choses en soi soient jamais accessibles ? Kant propose une conciliation de l'innéisme classique et de l'empirisme.

Pour lui toute véritable connaissance commence avec l'expérience mais il y a des conditions de laconnaissance qui ne viennent pas de l'expérience.

Seulement il faut bien préciserqu'il n'y a pas pour Kant à proprement parler d'idées innées, comme pour Platon , comme pour Descartes .

Pour Descartes la raison avait des intuitions (comme l'infini ou les natures simples ou les rapports élémentaires des mathématiques) tout à faitindépendantes du monde concret connu par nos sens.

Chez Kant , la raison n'a pas d'intuition qui lui soit propre ; il pense comme les empiristes, que toutes nosintuitions viennent de l'expérience sensible, mais il affirme, contre les empiristes, quel'esprit lui-même est constitué par des cadres antérieurs à l'expérience ou comme oldit a priori, qui sont pour nous, avant toute expérience, les conditions d'uneexpérience possible.

En somme,, l'expérience seule peut nous donner la matière de laconnaissance mais les cadres a priori de l'esprit vont mettre en ordre cette matière,vont lui donner une forme. Quels sont donc ces cadres a priori de la connaissance ? Kant distingue les « formes a priori de la sensibilité » et les « catégories de l'entendement ».

Ces formes, ces catégories sont appelées transcendantales (ce mot signifie chez Kant , « a priori », indépendant de l'expérience et en même temps condition de toute expériencepossible). Les formes a priori de la sensibilité, c'est-à-dire de la perception, de la connaissancesensible sont étudiés par Kant dans la première partie de sa « CRP » appelée. »

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