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Pourquoi l'autre ?

Publié le 13/12/2009

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Thèmes : Analysons à titre de thèmes les deux constituants notionnels de notre énoncé. (i) L’altérité : Plutôt qu’employer le terme d’ « autre « nous usons ici de son concept, car il permet d’éviter d’en réduire l’acception à celle d’autrui comme alter ego, et donc personne humaine. L’autre en tant qu’objet de la pensée ne saurait en effet se résumer à la question de l’identité humaine. Son concept est bien plus large et indéterminé. Cependant, nous pouvons le définir par deux de ses caractéristiques fondamentale : l’autre est le différent du même et l’extérieur au même. Par ceci, nous signalons que l’altérité est une notion relative, qu’elle ne se définit qu’en rapport à quelque chose dont elle est l’autre. Et si le même peut être rapporter à l’identité de la pensée, c’est que le hiatus de la pensée et du monde est certainement impossible à abolir : jamais la pensée n’est le monde ; toujours le monde est l’autre de la pensée, serait-ce comme son objet, que ce soit en tant qu’objet matériel instrumental ou en tant qu’objet d’investigation intellectuelle. L’autre est l’autre du même. Et si le même est la pensée, l’autre est son extériorité. Ainsi nous préservons à la notion d’autre sa plus grande généralité. (ii) Les deux ordres du « pourquoi « : Toute question dont le mot interrogatif est le pourquoi implique une dimension ambivalente. En effet, pourquoi doit toujours pouvoir signifier à la fois l’ordre de la finalité selon une logique fonctionnelle des moyens – pourquoi entendu donc premièrement comme : à quelle fin, pour quel but, pour quoi ; et, dans un second sens, l’ordre de la causalité au sens génétique – pourquoi signifiant ici : relativement à quel principe, pour quelle raison (à noter : raison est également ambivalent car le terme peut tant signifier l’intention que la cause).