Devoir de Philosophie

Pourquoi la conscience est-elle une source d'illusion ?

Publié le 31/12/2005

Extrait du document

conscience
  -Husserl : la conscience peut en effet être trompeuse. La conscience est toujours conscience de quelque chose qu'elle vise intentionnellement (structure de l'intention) : mais cette visée peut être incomplète, erronée. Cependant, il existe des moyens de vérification qui permettent à l'homme de remédier à ces incomplétudes. Husserl va plus loin que Descartes : non seulement la conscience permet la perception directe du soi dans l'identité à soi-même, mais elle permet aussi l'accès à la chose en soi, car la chose n'est que l'ensemble des perceptions que l'on a d'un objet. Donc la conscience est la source de toute certitude, certitude de soi et des choses du monde (Idées directrices pour une phénoménologie).   II L'illusion fondamentale de la conscience : l'évidence, Spinoza et Freud   -Spinoza : la conscience se pose comme libre, mais ne l'est pas réellement. Cette liberté est une illusion provenant du manque de connaissance de l'homme quant à la chaîne des causes qui constitue son existence. Le problème est alors : cette conscience trompeuse est-elle erronée, donc susceptible d'une correction définitive, ou une illusion irréductible ? Pour Spinoza, cela dépend de la nature des sentiments conscients éprouvés : une passion triste enferme la conscience dans l'illusion d'une liberté trompeuse, sans pouvoir en sortir. Une passion joyeuse au contraire est le signe d'une adéquation entre l'homme et son monde : l'homme peut se savoir alors déterminé mais néanmoins actif dans le monde.

La conscience, telle qu’elle nous apparaît spontanément, se manifeste comme un phénomène de clarté et d’évidence. C’est elle qui quotidiennement régit notre rapport au monde, qui nous oriente, guide nos actions. Comment pourrait-elle être source d’illusion ? L’illusion est ici à distinguer de l’erreur : si l’erreur peut être corrigée une fois pour toutes, l’illusion est une erreur incorrigible, constitutive de notre rapport au monde, permanente, revenant constamment. Dès lors, si l’évidence ne peut être erronée, ce que montre Descartes, elle peut cependant être soumise à l’illusion. D’où vient alors le fait que la conscience puisse à la fois nous être utile pour notre rapport au monde et relever d’une déformation essentielle de la nature de ce dernier ?

Liens utiles